Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 17 février 2011

"Prise de folie, la rose du Petit Prince s'effeuilla". Benoît Barvin in "Pensées à contre-sens"


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Le silence serait une connivence criminelle. 



[Bossuet, Biblioth.]


"Et maintenant, mes amis, conjuguons à tous les temps 
la formule "damer le pion à la décence"

Musée LVMH : PS et UMP unis pour court-circuiter la justice
Par Chloé Leprince |

(...) Les groupes PS et UMP s'y sont mis à deux pour voler au secours du projet de fondation d'art contemporain du groupe LVMH à Paris. Chaque groupe a déposé un amendement grossièrement accolé à la proposition de loi sur le prix du livre numérique, en lecture ce mardi après-midi à l'Assemblée, afin de sauver le bâtiment dessiné par l'architecte Frank Gehry.
   La procédure a pour nom « cavalier législatif ». Assez courante mais pas toujours aussi flagrante, elle trahit l'empressement de la classe politique à prendre le contre-pied de la justice administrative, qui avait stoppé le projet il y a trois semaines.

Le texte est sans ambiguïté :
   « Sous réserve des décisions de justice passées en force de chose jugée, sont validés, à la date de leur délivrance, les permis de construire accordés à Paris. »
   Le 20 janvier 2011, le tribunal administratif de Paris avait pourtant annulé le permis de construire accordé par la Ville de Paris au groupe de Bernard Arnault pour son musée dans l'enceinte du Jardin d'acclimatation.
   Cette parcelle du bois de Boulogne, sur le flanc ouest de la capitale, est l'emplacement dont Bernard Arnault rêve depuis près de vingt ans pour damer le pion (à coups de millions et de prévarication?) à François Pinault qui, lui, avait choisi l'île Séguin, à Boulogne-Billancourt – projet auquel il a fini par renoncer (le pauvre, on devrait le rembourser de tant d'acharnement non suivi d'effets). (...)
Plus de renseignements sur:

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"Lui, Tron, Georges, aimer beaucoup Moi, 
Belle-Soeur dans la dèche"

Georges Tron, un maire bien charitable avec sa belle-sœur
Par Augustin Scalbert | Rue89 |

   A Draveil, le secrétaire d'Etat à la Fonction publique emploie cette proche « en difficulté » sous contrat subventionné.
   La situation est gênante, alors que le gouvernement vient de confirmer la suppression de 100 000 postes de fonctionnaires d'ici à 2013 : le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron, emploie depuis deux ans sa belle-sœur dans sa mairie de Draveil (Essonne), grâce à un contrat subventionné réservé aux « personnes en grande difficulté ».
   Jointe par Rue89, la ville de Draveil, dont l'ex-villepiniste est le maire depuis 1995, a confirmé que la belle-sœur par alliance de Georges Tron travaille au secrétariat général de la mairie. Agée de 51 ans, cette mère de trois grands enfants est l'épouse du frère de la femme du ministre.
   Elle est entrée à la mairie de Draveil le 1er avril 2009 dans le cadre d'un contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE), demandé par la mairie et validé par Pôle emploi. Dix autres CAE ont été signés, précise la mairie.


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"Moi pas trouvé animal pour mangé mais téléfone portable...
- Sans réso, comment qu'on va faire, pôv' tâche?!"

Une spécialiste de Néandertal « pessimiste sur notre avenir »
Par Cyril Bousquet

   (...) Directrice de recherches au CNRS, responsable de l'unité d'archéozoologie du département préhistoire du Muséum national d'histoire naturelle, et grande spécialiste de l'homme de Néandertal, Marylène Patou-Mathis vient de publier « Le Sauvage et le préhistorique – Miroir de l'homme occidental », dans lequel elle démontre que si ses yeux sont tournés vers le passé, elle ne se désintéresse pas, loin s'en faut, des problématiques contemporaines.(...)

(...) Que va nous apporter, selon vous, cette évolution, voire cette révolution ?

   Je suis pessimiste sur l'avenir de l'homme, en particulier de son bien-être. Je pense que cette technologie, cette nouvelle modernité, dans laquelle certains veulent y voir le bonheur de demain et qui a, à n'en pas douter ses côtés positifs – voir le rôle joué par Internet ou les réseaux sociaux dans les récents bouleversements politiques et pro-démocratiques – va de pair, d'un point de vue sociétal et économique avec un retour, comme au XIXe et au début XXe siècle, à la lutte des classes, une lutte, à mon avis perdue d'avance pour celle des prolétaires.
   Tout est fait pour que plus personne ne réfléchisse, ne s'interroge sur la véracité de ce qui est véhiculé par les médias.
   Ça fait quinze ans que je corrige des copies. Ce sont de jeunes adultes avec un fort bagage intellectuel et culturel. Vous n'imaginez pas la qualité des copies que je corrige. C'est désastreux, mais ce n'est pas de leur faute.
   Le problème, c'est l'enseignement qui leur est donné. Aujourd'hui, on veut faire apprendre un peu de tout aux élèves. Par exemple, mes étudiants en master préhistoire doivent faire du juridique.

Mais pourquoi ?

   Le nombre d'heures d'enseignement étant fixé, c'est forcément au détriment d'autres matières, à mes yeux, plus essentielles pour le futur métier. Et je ne vous parle même pas de l'orthographe, de la syntaxe et de la construction de leur mémoire qu'ils doivent rendre. Et ce sont des travaux de bac+5.
   Vous imaginez le niveau de tous ceux que le système a rejetés bien avant ? Ils vont former un nouveau prolétariat. Je suis une républicaine convaincue, laïque, notamment parce que c'est l'école de la République qui m'a sauvée. (...)
L'article, passionnant, est à lire à l'adresse suivante:

"Mais si on a plus d'argent, comment vous rendre celui
qu'on vous a volé?"


Susan George, d'Attac : « Il faut mettre les banques sous tutelle »
Par Zineb Dryef et Pascal Riché

   (...) Susan George, 75 ans : présidente d'honneur d'Attac, auteure de nombreux livres, la Franco-Américaine se bat depuis des années pour un monde moins injuste vis-à-vis du Sud et contre le système économique néolibéral.(...)

(...) Moi, ce que je sens très fort, c'est l'attaque contre les Lumières. Et ça me désole : à la fois sur le plan philosophique et sur le plan de l'action, je trouve que c'est une très grande conquête de l'humanité.
   Le libéralisme politique – tel qu'il était entendu au XVIIIe siècle, ce mouvement européen qui commence avec Locke et qui continue avec les encyclopédistes français – est à la base de la constitution américaine, il est à la base des libertés – politiques, religieuses, de la presse, de l'opinion…
   Des gens sont morts pour cela, et la démocratie vient de cette époque-là. Eh bien, j'ai l'impression que ces Lumières font aujourd'hui l'objet d'une très grande attaque idéologique.
   J'essaye de me placer dans cette tradition-là, qui vaut la peine d'être défendue.

Les jeunes générations se résignent-elles davantage face à cette attaque ?

   L'Europe est un peu K.-O. Tout cela est allé très très vite. En 2009, quand j'étais à Londres pour le contre-G20, il y avait une réaction. On était 35 000 à Hyde Park. Les médias, le lendemain, étaient avec nous; même Gordon Brown, alors premier ministre britannique, s'empressait de dire qu'il était de notre côté.      Le monde était alors à un cheveu de la catastrophe.
   Le G20 a parlé des paradis fiscaux, de l'emprise des marchés financiers, de l'emploi, de l'environnement, etc. Et puis une fois que les banques ont été sauvées, tout cela a complètement disparu. Le G20 et le G8 bricolent des solutions pour sauver les banques une deuxième fois. Et puis rien.
   Pourquoi cette résignation ? Les gens pensent peut-être que leurs dirigeants sont en train de sauver la Grèce ou l'Espagne. C'est complètement faux, ils sont en train de sauver les banques qui ont acheté de la dette grecque ou de la dette espagnole… Il ne s'agit pas de faire quoi que ce soit pour les peuples.(...)


Cet autre article, érudit, est à lire à l'adresse suivante:

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(La nouvelle cellule de Florence Cassez proposée par un artiste chinois)




MAM : la France n'abandonnera pas Cassez
Europe1.fr

   Le gouvernement (?) français "n'abandonnera pas" (ahaha) Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour enlèvements, et "continuera à demander son transfèrement en France" (en pure perte?), a déclaré mardi la ministre des Affaires étrangères (et des transports?), Michèle Alliot-Marie, devant l'Assemblée nationale (qui a applaudi chaleureusement).

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Luc Desle

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