Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

dimanche 14 août 2011

"Etrange: quand Sancho pensa, il quitta aussitôt Don Quichotte, en ricanant". Benoît Barvin in "Étrange, vous avez dit?""


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"Si médiocre soit-il, un personnage de roman 
est toujours supérieur à un être humain."

[Clémence de Biéville] 
Extrait de Le Meilleur des mariages


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(La colère des peuples produisait 
de très belles photos)
Succès sans prédécent 
de la manif du « printemps israélien »
 Pierre Haski 
   Deux cent mille manifestants à Tel Aviv, plus de 300 000 dans l'ensemble d'Israël sur une population de sept millions d'habitants...


   Ce récit de Noam Sheifaz, publié ce samedi sur le site indépendant +972 (le code téléphonique d'Israël…), intitulé « entre euphorie et anarchie, le festival révolutionnaire de Tel Aviv », donne une bonne idée de l'atmosphère :
   « Ce qui se passe ne concerne plus le logement. Les journaux débattent de données économiques et de projets sociaux, mais il se passe quelque chose de très différent sur le Boulevard Rothschild. Il semble que tous ceux qui ont quelque chose à dire sont venus ici, ont dressé leur tente, et ont commencé à crier.
   L'euphorie des premiers jours de la lutte est toujours présente, mais la tension monte vite. Les gens jouent toujours de la musique et discutent de politique, mais beaucoup redoutent la violence. J'ai entendu dire que le groupe qui a démarré le mouvement de protestation ne dort plus sur place après avoir reçu des menaces de mort.
   Et pourtant, le campement semble grossir à vue d'oeil. Il y a des tentes partout, et entre elles des tables et des gens qui vous tendent des tracts au milieu de la nuit. Il y a des tentes pour :
les droits des animaux,
forcer les ultra-orthodoxes à faire leur service militaire (vous voulez signer la pétition ? ),
le parti communiste,
peupler le nord d'Israël de juifs,
un camp judéo-arabe baptisé “Tente 1948”,
un groupe de travailleurs sociaux travailant avec de jeunes marginaux et dont le service a été privatisé, et qui réclament le retour à leur contrat initial,
un campement new-age avec l'inévitable jeune fille qui parle de paix intérieure pour résoudre les problèmes de la société,
etc., etc.,
   Et au milieu, des dizaines de pancartes : “Bibi (surnom de Netanyahou, ndlr) nous a vendus”, “le marché est libre, mais vous ? ”, “Tahrir, au coin de Rothschild”, “nous sommes apolitiques”, “Milliardaires, enfermez vous ! ”…
   Qu'est-ce que tout cela signifie ? A chacune de mes visites, j'ai l'impression qu'il faudrait moins d'analyse politique, et plus de roman ou de journalisme-gonzo ». 
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(La maîtresse qui notait les agences de notation était si sexy...
que les peuples eurent rapidement des soupçons"

Peut-on noter les agences de notation?

Leurs notes font la loi sur les marchés financiers et mettent des pays en faillite, mais qui s'occupe de les évaluer? 
   (...) Après les dégradations successives de la note du Portugal, de l'Irlandeet de la Grèce par les agences de notation, Standard's & Poor's a abaissé lundi 18 avril son appréciation de la perspective de la dette américaine, déclenchant des secousses dans les marchés financiers du monde entier. Peut-on noter les agences de notation de la même manière qu’elles distribuent des bons points aux entreprises et Etats qu’elles notent?
   Non, ou en tous cas pas selon les même critères. Les agences de notation notent un risque de défaut, c'est-à-dire la probabilité pour que quelqu’un qui emprunte puisse ne pas rembourser ses dettes. Leur importance a considérablement augmenté depuis les années 1990, à tel point que les trois entreprises qui dominent le marché (Moody’s, Standard & Poor’s et dans une moindre mesure Fitch) sont devenuesles principaux arbitres indépendants du risque lié aux emprunts. En d’autres termes, si une entreprise ou un Etat veut emprunter à un taux avantageux, il doit être bien noté par ces agences. Il est même tout simplement impossible d'emprunter sur les marchés sans être jugé par les agences. (...) 
   (...) Pourquoi a-t-on tant de mal à noter le travail des agences? Une partie de la réponse tient au fait que l’on ne peut pas les mettre en faute sur une recommandation spécifique. Quand les agences se sont trompées sur une catégorie entière d’actifs, les subprimes, on peut dire qu’elles ont mal fait leur travail. Mais il est impossible de dire que leur note était incorrecte sur une émission de titre subprime en particulier. De la même manière, la Commission européenne n’a donné que peu de détails sur la manière dont elle comptait prouver qu’une note est «incorrecte».
   La difficulté d’évaluer les notes des agences vient aussi de leur manque de transparence. Elles communiquent très peu sur leurs méthodes et les critères qu’elles utilisent, une situation que l’Union européenne comme les Etats membres veulent changer. Un manque de transparence d’autant plus problématique que les agences sont peu nombreuses. Le marché est un oligopole dominé par trois soi-disant concurrents. Il y a bien eu des tentatives de création d’agences pour créer plus de compétition, comme le projet d’agence de notation européenne de Michel Barnier, mais personne n’a réussi à créer une alternative crédible.

Grégoire Fleurot
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(Ignoble fraudeuse pauvre ne se doutant pas
que l'attendent les pandores armés
de gros gourdins prêts
à la faire vibrer)
Mariani veut "un fichier des allocataires" sociaux, 
pour lutter contre la fraude

   Le ministre des Transports (des transports?!) Thierry Mariani a affirmé qu'il souhaitait "un fichier généralisé des allocataires" sociaux, ceci afin de lutter contre la fraude, dans une interview au Journal du dimanche daté du 7 août.
   Fondateur de la Droite populaire (populaire?), rassemblant une quarantaine de députés incarnant la droite de l'UMP, M. Mariani indique que ce collectif présentera "une quinzaine de propositions sur les sujets régaliens, l'emploi et la justice sociale", lors de la future campagne présidentielle.
   Selon lui, il s'agit notamment de "lutter contre les profiteurs +du bas+ et les profiteurs +du haut+ de l'échelle sociale. Contre la fraude, je soutiens la création d'un fichier généralisé des allocataires qui recense toutes les prestations sociales perçues. Cela permettra de constater les abus. Une même personne peut toucher indûment le RSA dans plusieurs départements, car aucun d'entre eux ne croise les dossiers (preuve?)", affirme-t-il.
   Concernant ceux "d'en haut", M. Mariani se prononce pour la taxation des "très hauts revenus financiers", tout en faisant "la différence avec les entrepreneurs, qui, eux, font progresser le pays (des Bisounours riches?). Contre ces situations abusives, en bas et en haut, notre position est équilibrée", assure-t-il.
   Le ministre assure également que "la sécurité doit être une thème de la campagne" mais "cela doit s'accompagner d'une justice plus ferme (sécurité n'égale-t-il pas déjà justice plus ferme?)".
   M. Mariani a par ailleurs affirmé que son groupe n'était "pas une passerelle vers le Front national (...) On cherche à nous caricaturer (non, non, vous faites ça tout seul)", a-t-il regretté.
Copyright © 2011 AFP.

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Luc Desle

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