Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 13 octobre 2011

"Ce dindon qui gloussait fut persona non grata dans les cours de yoga". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


***
(La révolte des fichés du Résident
promettait d'être sanglante)

obiwi.fr

ADN : Comment Nicolas Sarkozy 
a fiché un million de Français innocents
Emmanuel Giordano

   (...) La loi du 18 Mars 2003 pour la sécurité intérieure dite Loi Sarkozy II, a étendu le fichage ADN à toutes personne poursuivie pour des faits délictueux.
   Jusqu'alors, cette pratique mise en place par la loi Guigou de 1998 était uniquement réservée aux personnes condamnées. Avec Nicolas Sarkozy, elle est étendue à tous ceux qui passent dans les mains de la police, qu’ils soient ensuite déclarés coupables ou innocentés par la Justice. 
   Contraire à l’article 9 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et au principe constitutionnel de la présomption d’innocence, puisque elle instaure de fait un véritable fichier de suspects, cette loi, au parfum très Vichy, a pourtant été validée par le Conseil Constitutionnel avant d’être votée.
   À la tête du Conseil Constitutionnel, qui compte parmi ses membre pas mal de personnalités de droite comme Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, un Gaulliste, médaillé de la Résistance plus très résistant, Yves Guéna, sera remercié plus tard par le même Nicolas Sarkozy, qui lui offrira la tête de la Commission de Contrôle du Découpage Électoral.
   Ainsi, si vous passez à l’avenir dans les mains de la police, pour une dénonciation calomnieuse quelconque, on prélèvera votre ADN - car une loi est venu depuis renforcer la première, en faisant du refus de se soumettre au dit prélèvement un délit - et vous serez donc fichés dans ce que l’on appelle le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques).
   Pour votre information, sachez que des études menées aux États-Unis ont démontré que l'expertise génétique est parfois entachée d'erreurs, et, au mieux, ne permet pas d'avoir de certitude sur une culpabilité, mais plutôt d'avoir une probabilité dont le calcul est délicat et variable d'un laboratoire d'analyse à l'autre. Plusieurs dizaines de personnes auraient ainsi été condamnées à tort à de lourdes peines de prison en étant accusées de meurtres, viols, etc. (...)
Lire le reste sur:

***
(Les retraités allemands firent la queue pour obtenir
ce job de "testeur de pinte")

puretrend.com

Ces retraités allemands 
obligés de retourner au travail
Deborah Berlioz (Berlin)

   (...) Ils distribuent des journaux, rangent les étagères dans les supermarchés, font des sondages par téléphones… Plus de 660 000 retraités allemands doivent travailler à temps partiel pour compléter leur pension (comme, depuis longtemps, les retraités des States...). Un nombre en hausse constante: la multiplication des mini-jobs et des faibles salaires donne nécessairement des retraites de misère. (...)
   (...) Wolgang, 57 ans, sert des parts de gâteau à la cafétéria d’un centre de soins au coeur de Berlin. Cet homme jovial est pourtant à la retraite depuis plus de deux ans. Après deux crises cardiaques, il a dû cesser son activité de chauffeur. Mais impossible pour lui de passer ses journées entre mots croisés et jardinage.
   "En tant que retraité je touche 525 euros par mois. Je paye un loyer de 440 euros. Avec téléphone, le gaz, etc, il faut rajouter 150 euros. Et cela ne suffit pas. Il faut bien vivre de quelque chose c’est pour ca que je travaille ici."
   Wolgang travaille donc 20 heures par semaine dans ce centre, et cela pour 390 euros par mois. C’est ce qu’on appelle un mini-job de ce côté du Rhin. Introduits par les réformes Hartz IV au début des années 2000, ces contrats permettent aux employeurs d’être exonérés de charges tant que le salaire ne dépasse pas les 400 euros par mois. (...)
   Depuis, ils n’ont cessé de se développer dans tout le pays. Et nombreux sont les retraités à accepter ce genre de postes (comment faire autrement, hé, banane!). Selon le ministère des affaires sociales, plus de 660 000 seniors de 65 à 74 ans auraient un emploi à temps partiel. Et si certains pensent que tous ces retraités continuent de travailler par plaisir, Ulrike Mascher les contredit fermement. Elle préside de l’association pour la défense des droits sociaux VDK.
   "Quand on voit dans quelles activités les retraités travaillent, ils portent des journaux à 5h du matin, ils rangent des étagères dans des supermarchés, ils font des ménages, ils travaillent comme portiers la nuit. Ce sont des activités qu’on ne fait pas parce qu’on veut rencontrer des collègues, ou parce que cela nous plaît, mais car on a urgemment besoin d’argent, la retraite ne suffisant pas."
   Alors certes, 660 000 retraités qui travaillent, cela ne représente que 3,3% des personnes âgées de plus de 65 ans. Un chiffre que le gouvernement a vite fait de mettre en avant pour rassurer les masses . Mais le problème c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux à faire partie de cette catégorie de population menacée de paupérisation. Ils n’étaient que 416 000 en 2000. Leur nombre a donc augmenté de plus de 58% en dix ans. (...)
Lire l'article en entier sur:

***
"Pourquoi c'est le dernier quignon de pain sec que j'aurai?
- Parce qu'on va désormais réserver tout ça
aux Européens...
- Ils en ont, de la chance!"
Les humanitaires, 
dernier recours des nouveaux pauvres

   (...) Victimes des coupes budgétaires draconiennes imposées par la crise de la dette, les Grecs les moins favorisés commencent à s’adresser aux ONG humanitaires pour se soigner. Interrogé par EUobserver, Apostolos Veizis, le chef de Médecins sans frontières (MSF) Grèce, raconte qu’un nombre croissant de citoyens grecs frappent à la porte des centres de soins implantés depuis 1995 par MSF dans le pays. Ceux-ci sont destinés à soigner les immigrés et les réfugiés hébergés dans des centres de rétention provisoire et qui n’ont pas accès au systéme de santé public national.
   "Avec l’aggravation de la crise économique, nous sommes face aux symptômes d’un problème plus grave", explique Veizis au site d’actualité européenne : "A présent, les retraités, les chômeurs, les sans-abri, les malades du VIH et de la tuberculose sont également privés de couverture maladie". "Nous constatons que les budgets de certains types de soins comme l’assistance sociale et le traitement de certaines maladies sont frappés de coupes qui vont jusqu’à 80%", ajoute Veizis. Ce dernier dénonce la rupture des stocks de matériel médical, de médicaments et de sang. Par ailleurs, ajoute EUobserver, les géants de la pharmacie refusent de livrer certains hopitaux, de peur de ne pas être payés (oh comme c'est vulgaire, cette question sempiternelle d'argent, vous ne trouvez pas?).
Lire sur:

***
"Un, dos, tres...
Plous dès centrales,
mais touyours des bénéfices!
Ellé est pas belle, la vie?"
Le nucléaire, 
c’est bon pour les autres
EL PAÍS MADRID

   (...) ENSA est une entreprise publique qui appartient à la Société d’Etat de participations industrielles (SEPI). D’après un rapport intitulé La industria nuclear española [L’industrie nucléaire espagnole] récemment publié par le Forum nucléaire espagnol, 84 % des 85 millions d’euros de ventes d’ENSA proviennent de l’étranger. L’autre entreprise publique du secteur, l’Entreprise nationale de l’uranium (ENUSA), est également tournée au-delà des frontières. Car si l’Espagne importe de l’uranium, elle fabrique elle-même le combustible nucléaire et en exporte 60 % vers des pays comme la Finlande, la Suède, l’Allemagne, la Belgique et la France. Elle a même plusieurs fois servi de fournisseur aux Etats-Unis.
   Avec la renaissance du nucléaire en Chine, le gouvernement espagnol a appuyé, en 2008, la création du Spanish Nuclear Group of China (SNGC), une société conjointe qui rassemble quatre entreprises du secteur – Tecnatom, ENSA, ENUSA et Ringo Válvulas. Cette dernière fabrique des valves pour des centrales nucléaires comme celle de Qinshan, en Chine. Son directeur, José Manuel García, souligne la valeur de l’industrie nucléaire espagnole : ʺEn Espagne, on a brusquement cessé de construire des centrales nucléaires il y a plus de 20 ans, mais les entreprises [espagnoles] ont réussi à se maintenir à flot à l’étranger.ʺ(...) (et, hop! que je te pollue ailleurs et le tour est joué!)
Lire sur:


***
Luc Desle

Aucun commentaire: