Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 4 novembre 2011

"Constamment stigmatisé, le Sang Impur se vengea en contaminant les centres de transfusion du Pays". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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"Dieu, c'est les hommes."
(Jacques Brel / 1929-1978)

(Heu... Tous les hommes? Vraiment?)

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"Nous, membres honorables du Klan,
nous jurons de ne jamais donner d'argent
pour que les nègres soient en bonne santé...
sauf s'ils reviennent nous servir"

"Les dangers du désintérêt 
de la communauté internationale 
pour la santé en Afrique"
Dominique Kerouedan, 
expert indépendant en santé internationale, 
maître de conférences

   (...) En France, la société civile revendique et rappelle régulièrement les principes fondateurs de notre système de sécurité sociale : la solidarité, l'égalité, la prévention, la qualité des soins, l'éthique médicale, la démocratie sanitaire.
   A l'échelle mondiale, Michelle Bachelet préside une Commission sur la protection sociale dont les conclusions sont attendues au prochain sommet du G20. Il est peu probable que les populations les plus pauvres et les plus vulnérables accèdent à ces dispositifs. En Afrique, depuis quelques décennies, les patients paient de leur poche les soins dont ils ont besoin, et lorsqu'ils ne le peuvent pas, ils meurent. Qui s'en soucie ? Sommes-nous solidaires ? L'Afrique c'est 25 % de la charge de morbidité mondiale, 3 % des personnels de santé et 1 % des ressources économiques. Croissance démographique sans précédent, mortalités maternelle et infantile les plus élevées au monde, maladies infectieuses, cancers et autres maladies chroniques, pénurie de soignants et de médicaments, financements dérisoires, sont, en pleine crise mondiale, autant de facteurs qui menacent la stabilité politique du continent.
   Face à ces enjeux intriqués, les réponses locales, française et européenne, sont modestes. A l'aide bilatérale classique, la France privilégie désormais le financement de partenariats public-privé mondiaux et des mécanismes de financements dits innovants. La Cour des comptes européenne, en 2009, avait déploré à la suite de l'Accord de Cotonou la diminution de la part du Fonds européen de développement au secteur de la santé des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, autrement dit des États (l'Afrique) qui enregistrent les progrès les plus lents dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement dans le secteur de la santé. A l'échelle mondiale, les volumes de financements en faveur de la santé ont augmenté en valeur absolue ces dernières années, du fait de l'augmentation des fonds publics et privés britanniques et américains… lesquels bénéficient en priorité aux pays d'Afrique anglophone. Dans ce contexte, il est plus que jamais impératif de garantir l'efficacité et l'impact de ces financements. Un des facteurs d'efficacité de l'aide dont on ne parle pas assez est l'équité. Or non seulement les promesses de doubler l'aide à l'Afrique, faites en 2005 par le G8 réuni à Gleneagles, n'ont pas été tenues, mais l'APD a augmenté partout sauf en faveur de l'Afrique.(...)

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"Les attaches de Môssieur ne sont pas trop serrées?
- Que Môssieur se rassure, l'air ambiant
a été renouvelé...
- Et le fauteuil soigneusement nettoyé 
des restes du dernier occupant...
- Ah, bon... Dans ces conditions, alors,
j'approuve mon exécution"
Le condamné à mort. William Van Der Weyd
Référendum grec: 
la question qui tue
Daniel vigneron


   (...) Rebelotte. Encore une fois, le peuple est l'empêcheur de tourner en rond de l'Union européenne. Il y eut naguère les référendums danois, irlandais, néerlandais, français. Tous négatifs. Mais tous revotés ou contournés de manière à ce que triomphe la seule réponse autorisée aux questions sur l'Europe: "oui".
   Cette fois, c'est au tour du peuple grec d'être invité à s'exprimer. Une invitation surprise qui a certes moins à voir avec les grandes exigences de la démocratie qu'avec la situation politique interne de George Papandréou. Une invitation jugée en tout cas scandaleuse par la plupart des dirigeants européens qui voient soudain remise en cause leur patiente édification d'un plan de sauvetage financier de la Grèce. Et une invitation catastrophique aux yeux des marchés financiers internationaux qui, hier, en Europe, en Amérique, en Asie, dévissaient de concert.
   Il est vrai que l'opportunité de demander à un condamné à la pendaison: "voulez-vous que l'on vous pende ?", n'est pas évidente. C'est à peu près le fond de la question que l'on poserait aux Grecs: "Pour retrouver la voie des financements internationaux, êtes-vous d'accord pour la baisse des retraites, la hausse des impôts, la suspension des conventions collectives, la division par deux des indemnités de licenciement, l'allongement de la durée du travail, la mise à pied de 5% des fonctionnaires...."(...)
   Donc, pour éviter une réponse obligatoirement négative, mieux vaut "compléter" la question: "voulez-vous que l'on vous pende ou que l'on vous écartèle ?". C'est la version Papandréou: "si vous ne faites pas le choix d'une politique audacieuse, le pays ira à la guerre civile" a déclaré hier le premier ministre grec. Ce qui n'est pas une perspective plaisante dans un pays ou la guerre civile a fait 150.000 victimes entre 1946 et 1949.
   Autre possibilité, demander au condamné à mort : " Avez-vous confiance en la justice ?". Cela, c'est la version européenne puisque Nicolas Sarkozy et Angela Merkel exigent que la question posée soit "voulez-vous rester dans la zone euro ?" Réponse probable: "je voudrais bien mais c'est au dessus de mes moyens".
   Bref, dans cette affaire, tout le monde se moque du peuple (pas vraiment une nouveauté, non?). (d'autant que ce fameux référendum vient d'être abrogé... Vive la Grèce libre!!!) (...)
Lire sur:

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"Dieu est un mot pour exprimer, 
non pas nos idées, mais l'absence de celles-ci."
(John Stuart Mill / 1806-1873)

"Mais puisque tout est écrit dans le livre sacré,
y'a plus besoin de réfléchir, non?
- C'est selon..."

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Luc Desle

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