Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 26 novembre 2011

"Echange toute la Sagesse du Monde contre deux pièces avec vue sur jardin potager". Benoît Barvin in "Annonces déclassées"


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"Heu... si je connais l'expression mettre la tête au carré? Ben..."

Des journalistes israéliens dénoncent les menaces 
sur la liberté de la presse dans leur pays

   (...) "Nous sommes confrontés à une ivresse d'un pouvoir qui ne connaît plus ses limites", a déclaré à la tribune le principal présentateur de nouvelles à la radio militaire, Razi Barkaï. "L'attaque contre la liberté de la presse est inséparable de l'offensive contre l'indépendance de la justice", a mis en garde une autre journaliste, Ilana Dayan, reporter de la seconde chaîne de télévision privée.
   Les journalistes s'insurgent contre un projet de loi élaboré par des députés d'extrême droite destiné à aggraver de façon draconienne la législation sur la diffamation. S'il était adopté par la Knesset (parlement), il permettrait d'infliger des amendes très lourdes à des médias attaqués en justice pour diffamation, quand bien même les plaignants n'apporteraient pas la preuve qu'ils ont subi des dommages réels du fait de la publication des textes incriminés (qu'attend le Résident et sa clique pour imiter la Knesset?).
   Les journalistes se sont également élevés contre les pressions sur la chaîne privée 10. Connue pour son indépendance dans ses programmes de nouvelles, elle est menacée de fermeture après qu'une commission parlementaire à majorité de droite eut refusé de renflouer ses dettes. Le 13 novembre, l'extrême droite avait marqué un nouveau point en obtenant le feu vert du gouvernement à deux propositions de loi controversées ciblant le financement d'ONG israéliennes hostiles à l'occupation et à la colonisation des Territoires palestiniens. Pour l'heure, toutefois les deux lois ont été gelées, suite au tollé qu'elles ont provoqué en Israël et à l'étranger. (...)
Lire sur:

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"Ouais! Je vous accuse de discrimination face aux femmes
aux petits seins nus... Je demande réparation, sale machiste..."
levidepoches.fr

Le Crif et les députés « juifs » :
les dilemmes du "diversitarisme "

Samuel Ghiles Meilhac Chercheur

   (...) Le président du Crif a-t-il commis une faute scandaleuse en s'inquiétant publiquement du fait que tous les députés socialistes parisiens non renouvelés après l'accord avec Europe Ecologie - Les Verts puissent être identifiés comme juifs ? Se rend-il coupable d'un regard uniquement communautaire, que l'on croyait réservé à ceux qui comptent les juifs ou supposés tels pour en dénoncer l'influence, par essence totale et à usage nocif ? (il faut vraiment répondre?)
   Cette défiance est aussi celle d'une partie de la gauche à l'égard d'une partie de la communauté juive, dont le Crif est l'expression politique, qui soutient inconditionnellement les gouvernements israéliens – notamment l'actuel qui, avec Benjamin Netanyahou comme Premier ministre et Avigdor Lieberman comme chef de la diplomatie, est assez éloigné de la sociale-démocratie européenne.
   Cette affaire se déroule dans une France où l'obsession identitaire sature le débat public. Nous sommes renvoyés aux travers d'une lecture diversitaire du personnel politique : combien de femmes, de Noirs, de Maghrébins dans un conseil municipal, au Sénat et à l'Assemblée nationale ?
   Là, on touche au cœur de la question : s'agit-il de représenter toute la société ou d'assurer la promotion, parfois au forceps, de groupes fragiles que l'on désigne comme minoritaires ? (...)


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"Je t'accuse de cracher dans la soupe!
- Mais non, j'adore cette émission, je veux continuer à être dedans...
- De quoi tu m'parles? J'te dis que t'as vraiment
craché dans la soupe. On a la vidéo... 
On n'a pas l'droit d'faire ça, s..."
(soupirs)

George Orwell et Aldous Huxley, 
des cauchemars devenus réalité

   (...) Les deux romans d’anticipation dystopiques 1984 de George Orwell et Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley ont nourri les pires cauchemars des possibles dérives de la démocratie. Ils présentent chacun deux conceptions du contrôle des masses, le premier par la privation, le second par l’abondance.
   Respectivement écrits en 1948 et 1931, ces deux ouvrages semblent avoir fait des émules et ces cauchemars sont devenus réalité, comme le montre cette infographie rapportée par Flavor Wire.
   Dans 1984, George Orwell décrit un futur où les informations seraient contrôlées par un gouvernement totalitaire et dans lequel la population serait placée sous l’œil de «Big Brother». Cette mainmise sur les organes d’informations tous azimuts fait écho aux volontés de museler les médias comme en Tunisie, en Turquie ou en Iran.
   Aussi Aldous Huxley dépeint-il les contours d’une dictature parfaite. Des individus conditionnés auraient l’illusion d’être libres et épanouis, mais seraient en réalité placés dans un système de soumission via la consommation et la distraction excessives. C’est, d’après cette infographie, ce que suintent les Etats-Unis avec leurs programmes de divertissement à outrance (mais pas que les States...).

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(Fils de colonels grecs fêtant l'entrée du parti LAOS
dans le gouvernement du pays)


Lucas Papademos n’avait 
pas besoin de l’extrême droite
Lori Keza. To Vima

   (...) La crise sert de purgatoire. Des défenseurs de la junte des colonels sont devenus membres du nouveau gouvernement, sans qu'il n'y ait eu aucune, mais vraiment aucune, protestation. 
   N'ayons pas la mémoire courte. Giorgos Karatzaferis, le leader de l'Alerte populaire orthodoxe (Laos), a demandé une amnistie pour les acteurs de la junte militaire. Il faut comprendre le sens profond de sa demande : il a demandé que l'on oublie, que l'on raye de nos mémoires, ceux qui ont renversé la république
   Et ce n'est pas une demande ancienne, qui date de l'an dernier, ni même un "détail", mais une réalité très récente. Le Laos est entré au gouvernement sans aucune justification idéologique ou pratique. Pourtant, ce n'est même pas un "simple parti d'extrême droite", comme dans le reste de l'Europe. Bien entendu, la base idéologique de ce parti ressemble aux autres : xénophobe, usant de la crise, chrétien au possible et ennemi de la mondialisation. Mais la différence est qu'ici, le parti est directement lié à la dictature des colonels (de 1967 à 1974). 
   Ce n'est ni une calomnie, ni une rumeur, mais un fait. Makis Voridis, l'actuel ministre des Transports, était le secrétaire général de la jeunesse de la junte militaire, donc un homme de la junte avec un pedigree connu, gravé à vie. Son ajustement politique vers le nationalisme patriotique a conduit le Laos à se présenter sur des listes électorales avec les candidats de Chryssi Avghi, une autre formation d'extrême droite extraparlementaire dont les militants s'en prennent régulièrement aux immigrés en particulier dans le centre-ville d'Athènes. 
Le nouveau gouvernement bénéficie d'un bon accueil, mais il a fait sa première sérieuse erreur. M. Papademos n'avait pas besoin de l'extrême droite, ni politiquement ni stratégiquement. Il en a pourtant décidé ainsi. Les vieux souvenirs de l'époque des colonels, les plaies du passé sont donc de nouveau ouvertes et pourront briser son image de rassembleur. (Heu... La Droite pactisant avec l'extrême Droite, c'est vraiment une surprise?) (...)

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Benoît Barvin

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