Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 29 novembre 2011

"Étrange: Ce banquier pourri n'aimait pas les fruits blets". Benoît Barvin in "Etrange, vous z'avez dit?"


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"Me serre pas trop, tu m'étouffes..."

Eva Joly : "Les amis de François Hollande
se sont révélés archaïques"
(et FH faux-c...?)

   (...) On dit que vous posez beaucoup de questions. Quelles sont-elles ?
   Elles se résument à une seule : comment restaurer la politique. Je ne suis pas rentrée en politique pour accepter les mœurs de ce petit monde, mais pour leschanger. J'ai été outrée, scandalisée, de l'intervention d'Areva dans les discussions avec le PS. Ainsi, donc, une entreprise puissante obtenait en l'espace de quelques heures ce qu'elle voulait, c'est-à-dire le retrait, dans un texte politique, d'une disposition qui la gênait ? Toute ma vie a été construite contre ça, j'ai passé ma vie à lutter contre l'influence des lobbies, quels qu'ils soient.

   N'est-il pas normal, dans une démocratie qui fonctionne, qu'Areva (puissant groupe financier) fasse connaître son point de vue, et ce publiquement (juste pour peser sur les débats, ouh la question pernicieuse... question de journaliste, quoi!) ?
   Faire connaître un point de vue est une chose. S'immiscer dans la vie démocratique pour réécrire un paragraphe d'un accord entre partis en est une autre. Au moins, agissent-ils désormais à visage découvert. Pour moi, il y a là une arrogance qui témoigne d'un certain sentiment d'impunité. Que les commentateurs n'aient pas davantage été choqués en dit long sur l'accoutumance à ces mœurs délétères. Mesurons la gravité de ce qui s'est passé. Il pèse désormais sur les socialistes le soupçon d'être du bois dont on fait les marionnettes, et on ne me fera pas croire que c'est bon pour la politique.
Lire l'intervention sur:

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"P'tain... D'annulation en annulation,

 j'vais m'retrouver au chômage, moi!"
L'Oregon suspend la peine de mort
   (...) Le gouverneur de l'Oregon a annoncé, mardi 22 novembre, qu'il n'autoriserait plus de nouvelle exécution dans cet Etat du nord-ouest des Etats-Unis jusqu'à la fin de son mandat, rejoignant les autres Etats qui ont supprimé la peine de mort.
   John Kitzhaber – élu en novembre 2010 après avoir occupé le poste entre 1995 et 2003 – a accordé par la même occasion un sursis à l'un des trente-quatre prisonniers se trouvant dans le couloir de la mort et qui était promis à une exécution, par injection, le mois prochain, soulignant qu'il en serait ainsi tant qu'il resterait en fonctions.
   John Kitzhaber, qui a approuvé des exécutions en 1996 et 1997, a expliqué qu'il considérait le système actuel comme injuste, du fait qu'il accordait la perpétuité à des criminels pour les mêmes crimes qui valent à d'autres la peine de mort. "Je ne crois pas que ces exécutions nous aient donné plus de sécurité", a estimé le gouverneur, déclarant regretter ses décisions : "Cela a été les décisions les plus déchirantes et les plus difficiles que j'aie eu à prendre comme gouverneur, et je les ai reconsidérées mille fois au cours de ces quatorze ans, a-t-il dit. Il est temps pour l'Oregon d'envisager une autre approche. Je refuse de faire partie plus longtemps de ce système compromis et inéquitable", a-t-il encore expliqué, qualifiant de"moralement faux" le châtiment suprême. (dont acte) (...)
Quasimodo

Grâce aux "biohackers", il sera bientôt 
possible de maîtriser les gênes
Dorothee BROWAEYS 
technowatcher (vach'te de!)
à VIVAGORA

   (...) Jason Bobe est la vedette des "biohackers", ces jeunes qui font de la biologie dite "de garage". Entendez, "chez eux". Démocratiser la science, donner à chacun la possibilité d’utiliser les machines de labo à son gré, pour des projets citoyens, voilà la passion de Jason Bobe.
   Invité début novembre à la Gaîté Lyrique par les amateurs biotech du tout jeune réseau "La paillasse", il raconte l’énorme révolution des pratiques en cours. "C’est simple, on peut aujourd’hui séquencer (décrire briques par briques) le génome d’une personne pour 2.000 dollars, soit un coût un million de fois moins élevé qu’il y a dix ans, explique-t-il. En 2018, on pense que cela ne coûtera plus que 20 dollars !"
   Oui, bientôt, chacun pourra connaître tous sur ses gènes pour une poignée de dollars. Ainsi, on voit naître des clubs d’"accès à l’intimité génétique" comme Genspace à New York, sur le modèle des clubs de fitness. Dans ce "laboratoire communautaire" ou hackspace, chacun peut jouer avec les molécules du vivant, car il faut se rappeler que "la science c’est amusant" !
   Le slogan est très prégnant depuis que quelques ingénieurs du MIT (Intitut des technologies du Massachusets) ont lancé l’idée d’une compétition internationale iGEM (International Genetically Engineered Machine compétition) pour récompenser les étudiants les plus astucieux pour "fabriquer des bestioles inédites".(...)
   (...) Ce 7 novembre, le 9e Jamboree a réuni à Boston 165 équipes venues des quatre coins de la planète. Chacune a concocté depuis un an sa bactérie ou levure au génome trafiqué, rendue capable de clignoter, de boulotter de l’arsenic ou de cracher de l’éthanol. Héros de cette nouvelle biologie dite "de synthèse", ces étudiants préparent les OGM du futurs. Puisque l’on connaît le code génétique du vivant, il s’agit désormais de le réécrire, de maîtriser les microbes en synthétisant à façon leurs programmes.
   En 2007, dix personnes ont accepté de donner des échantillons de salives et de sang, desquels l’ADN a été extrait pour une analyse totale. Les résultats ont été mis en ligne, disponibles pour tous. Plus de 1400 personnes ont suivi l’exemple de ces "pionniers volontaires". "Nous sommes en train d’inventer une nouvelle science médicale", s’enflamme Jason Bobe après avoir démontré combien les procédures d’anonymat actuelles sont dérisoires. "Rien qu’avec le genre, la ville de naissance et le code postal des personnes, vous trouvez les gens avec 87% de certitude" (et vous pouvez les mettre sous surveillance?), souligne-t-il.
   On assiste de plus en plus à un partage des données génétiques qui comme celles sur l’identité trouvent des espace de type "Facebook". L’exemple du site "des malades comme moi" témoigne de cet engouement pour l’exhibition, d’un nouveau type : moléculaire. (...)
   Conscients de jouer un peu (oh, si peu...) avec les limites éthiques, les réseaux de DiYBio ou du Personal genome project se sont dotés de codes de conduite. Mais cela ne fait pas taire une avalanche de questions. Quelle confiance peut-on avoir sur les prédictions sur nos maladies futures à partir des séquences génétiques identifiées ? Que va-t-il se passer avec l’accès à ces données pour les compagnies d’assurance ? Comment assumer les effets des informations sur les membres de sa propre famille ou sur un éventuel jumeau ? Sera-t-il bénéfique que chacun dispose dans son salon d’un Home séquenceur ? (hé! Je vous en pose des questions, moi? aurait grossièrement répondu un séquenceur.)

Lire l'article sur:

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"Je vois... Je vois... Une Europe gangstérisée par les banquiers et...
- Gangsté. quoi?"

fr.wikipedia.org

Europe : de la faillite politique
à la dictature économique
Daniel Salvatore Schiffer philosophe


   (...) s’il est une vérité qui demeure (...) incontestable, sur le plan de l’analyse philosophique, c’est bien celle que Marx énonça, secondé en cela par Engels, dans l’historique "Manifeste du parti communiste", publié en 1847, déjà. À savoir : ce sont les infrastructures économiques, autrement dit l’activité de production, qui conditionnent les superstructures politiques, y compris dans leur dimension morale. (Faut se le répéter comme un mantra) (...)
   (...) Cet axiome, auquel le social-démocrate et européen convaincu que je suis reconnaît volontiers toute la pertinence conceptuelle, Marx le corrobora, dans ce même "Manifeste", par une formule restée célèbre tant elle frappa alors les esprits : "Les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante."
   C’est bien là, en effet, cette nouvelle loi (la loi du marché, serais-je tenté de dire ici) qui semble présider aujourd’hui et plus que jamais, au destin de bon nombre des pays de notre Europe, au premier rang de laquelle émergent bien évidemment, ainsi que nous venons de le voir tout récemment, la Grèce et, surtout, l’Italie.
   Car que sont leurs nouveaux chefs de gouvernements, Lucas Papadémos (jadis gouverneur, de 1994 à 2002, de la Banque centrale de son pays) pour la Grèce et Mario Monti (autrefois conseiller international, en 2005, de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs) pour l’Italie, sinon de purs et simples économistes, eux-mêmes aux ordres d’un nouveau genre, mais non pour autant moins pernicieux, d’oligarchie ? (poser la question c'est y répondre par l'affirmative) (...) 
   Davantage : le tout nouveau directeur de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, n’est-il pas, lui aussi, un ancien haut fonctionnaire de cette même Goldman Sachs ? C’est du reste là, cette très puissante institution financière, fleuron de Wall Street, ce qui relie, tel un discret mais efficace fil conducteur, ces trois récents dirigeants européens. Pour le moins paradoxal lorsque l’on sait que Goldman Sachs est sous le coup, depuis 2011, d’une plainte pour une gigantesque fraude fiscale : elle aurait vendu des produits dérivés - les fameux "swap" - permettant de dissimuler une partie de la dette souveraine des États-Unis et serait donc, comme telle, à l’origine de la crise des "subprimes", c’est-à-dire, par ricochet, de notre crise financière elle-même !
   L’arnaque, totale, serait magnifique dans son cynisme, si elle n’était à ce point, sur le plan éthique, honteuse (éthique du capitalisme? l'humour vole bas, ces jours-ci). À moins, pire encore, que ces prétendus spécialistes ne soient, dans leur propre domaine, que d’illustres incompétents (on aime mieux), quoi que le système veuille bien nous faire croire, puisqu’ils n’ont jamais pu endiguer auparavant, ni simplement prévenir (laissons-leur là le bénéfice du doute, outre celui de leur immense profit), cette même crise. Au contraire : ils en sont les premiers et vrais responsables. (...)
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Benoît Barvin

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