Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

dimanche 5 février 2012

"Étrange: le rat d’égout était un fin connaisseur d'art". Benoît Barvin in "Étrange, vous z'avez dit?"

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Pensées pour nous-mêmes:

(AU SOIR DE TA VIE, 

CONTINUE À DONNER TA LUMIÈRE)

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LETTRES D'INCONNUS (4)
pcc Benoît Barvin

Chère Inconnue,

   Fatigué d'une existence mondaine où je ne cessais de perdre des bouts de mon âme que picoraient férocement d'impitoyables gourgandines, lorsque je Vous vis, un soir d'orage, dans ce médiocre estaminet, je crus avoir affaire à une apparition. Plus tard je Vous peignis sur ce tableau, formes exacerbées, cheveux de diablesse, voile dévoilant d'imputrescibles envies, visage enflammé par les ignobles désirs masculins...

   Ce soir-là, Vous dansâtes. Vous entamâtes une tournoyante chorégraphie qui évoquait mille plaisirs d'Orient, de ceux qui allument, dans le ventre des voyageurs, des faims immémoriales. Je ne voulais pas, je vous le jure, être ne serait-ce que traversé par de si perturbantes concupiscences. Mais quelle autre pensée éprouver face à un corps tourbillonnant, qui vous appelle, qui vous frôle de ses courbes, qui vous offre un langage que vous êtes le seul à réellement appréhender? 

   Après le spectacle - plus tard, bien plus tard, ou quelques jours après, je n'en ai plus souvenance -, je frappai enfin à la porte de Votre loge, les mains chargées de ce paquet dans lequel j'avais disposé mon tableau, fiévreusement peint. 

   Ce tableau qui était né tout seul, sous mes pinceaux; né de la peinture elle-même, bouillonnant de ce souhait taraudant de Vous revoir, de Vous serrer dans mes bras, de poser mes lèvres frémissantes sur les Vôtres, qui certainement ne l'étaient pas moins.

   Vous n'étiez pas dans votre loge. Vous n'étiez pas dans la ville. Vous n'étiez nulle part, Sublime Inconnue. Vous aviez soudain disparu de la surface de cette planète, dans un enchantement oriental qui rendait mon âme exsangue. Ne restait - ne reste aujourd'hui - que cette triste pochade qui ne rend aucunement hommage à Votre si troublant éclat.

   Parfois, au petit matin, alors que mes yeux se ferment malgré eux, car je "Vous" ai contemplée toute la nuit, il me vient l'illusion que cette peinture s'anime, que cette bouche s'entrouvre, que sa poitrine frissonne, que son regard s'allume. Et, avant de plonger dans un sommeil de plomb, j'entends encore la musique et je Vous entrevois, Terrible Inconnue, esquisser un pas de danse, un sourire démoniaque ourlant Vos lèvres couleur de sang...

   Cette vision effrayante est certainement dûe à la frustration qui, chaque jour un peu plus, me tue à petite dose. A moins que... Mes yeux se ferment soudain, Belle Inconnue et, une fois encore, je sens une terrible douleur me poignarder le coeur.

   Quelle faute ai-je commise? Le saurai-je un jour?

Votre Esclave dévoué et contrit

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(Métamorphosée en femme
cette huître perlière s'em... fermement)

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(Ce coq curieux découvrit tout d'abord une perle,
puis une autre, une autre encore...
avant de commencer à becqueter le cadavre de l'inconnue)

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« Notre vie est une perle 
que chacun de nos pas polit.
(sson?) »
 Marc Gendron 
Les Espaces glissants 

"Ahahaha" (rire jaune)

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« Il n’existe guère de texte, 
si ennuyeux soit-il, qui ne contienne 
une perle susceptible de faire rire. »
Didier Nordon 
Des cailloux dans les choses sûres

"Je demande instantanémen oh jens de
Tu coque, de cessé de m'attaké.
Sait vilin"

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Jacques Damboise

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