Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 22 février 2012

"Étrange: Le roi des cloches détestait les boules Quies". Benoît Barvin in "Étrange, vous z'avez dit".


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Pensées pour nous-mêmes:

(N'ATTENDS DES AUTRES 
QUE CE QU'ILS PEUVENT TE DONNER)
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COURTS RECITS AU LONG COURS(1)
pcc Benoît Barvin


L'OCCASION

   Elle était si sensationnelle, cette occasion, que je me précipitai, toutes affaires cessantes, au local du journal qui me l'avait offerte... comme sur un plateau. On m'y reçut en souriant étrangement et l'adresse me fut communiquée avec célérité.
   Le château était réellement fabuleux, légendaire. Le châtelain, quant à lui, se présenta sous les traits d'un petit vieux charmant quoiqu'un peu gâteux. Il me servit du punch, des petits fours, ma foi fort exquis et nous signâmes, dans l'euphorie générale, le contrat de vente. Il me décida à dormir, le soir même, dans une des chambres de ma nouvelle demeure.
   Vers les minuit, un bruit de planches vermoulues qui cédaient me tira d'un sommeil lourd.
   Fabuleux, certes, le château l'était, oh combien! C'était le dernier exemplaire des fameux châteaux attrape-gogo dont le souvenir, à vrai dire, s'est quelque peu estompé de nos mémoires. Englouti sous une pile de mauvais madrier, avant d'expirer, je regrettai amèrement mon tragique oubli.


L'OISEAU AUX QUATRE PATTES

   Il le découvrit dans un fossé, froid, inerte et faillit l'abandonner là. Mais sa misanthropie devenue naturelle céda en cette occasion à une timide tentative de réconciliation avec le Monde.
   Il recueillit l'oiseau et l'amena chez lui. Pendant le trajet il constata que l'animal avait quatre pattes. Il n'en fut pas peu étonné. Il finit par conclure qu'à force de se terrer chez lui, sans contact avec l'extérieur, il en avait oublié la force du temps. Peut-être était-ce une invention de la gente novatrice des savants ?
   Il mit l'oiseau sur la table, essaya de lui donner à manger, voulut lisser ses plumes, chercha même à être piqueté par le petit bec jouissif.
   Plus tard, après être entré chez un oculiste qui lui parla de presbytie prononcée, il jeta dans une poubelle le sale petit véhicule blindé métallique abandonné par un gamin.


LA PUNITION

   Elle me prit par la main, m'entraîna vers le lit où rapidement -en experte- elle me déshabilla. J'étais nu et honteux. Elle souriait, m'invita à me glisser dans les draps et vint m'y rejoindre après avoir éteint. J'entendis le mol alanguissement de ses dessous qui glissaient en caressant sa peau.
   La douceur de son buste, de ses bras, de son ventre... Ses lèvres qui butinaient mon front... Saisi pourtant d'une angoisse profonde face à tant de bonheur promis, je demandai à rallumer pour recouvrer mon sang-froid.
   J'entendis un grand sanglot. Une odeur musquée fouetta mes narines. Une voix soudain grave supplia : " Pas ça... Oh, non ! Pas ça... PAS MAINTENANT" tandis qu’une main autoritaire se refermait sur ma gorge et la serrait impitoyablement.

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"ATTENTION! Il est derrière toi!"

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"Ah, comme ça, je suis mal outillé, hein?!
Tu vas voir, Ma Belle, ce qu'il en coûte de m'insulter"

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"Tu connais la chanson, Quand mon coeur fait boum?
- Bien sûr... C'est une de mes chansons préférées"

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"Ahaha, méchants n'Européens qui dépensaient trop!
The Thief-Robot va vous mettre à l'amende"

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Blanche Baptiste

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