Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 8 février 2012

"Licencié, ce poète licencieux l'était nettement moins". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

@@@
Pensées pour nous-mêmes:

(MANGE A LA TABLE D'UN HÔTE
APRÈS AVOIR VÉRIFIÉ 
QUE SES POUBELLES ÉTAIENT VIDES)

@@@


LETTRES D'INCONNUS (6)
(pcc Benoît Barvin)


Cher Ami,

   Je vous ai surpris, je le sais, et vous m'en voulez encore. Pourtant, croyez-le bien, il ne s'agissait pas de mon côté de préméditation, bien sûr. Il me semblait seulement que j'avais le droit de faire ce que j'ai fait et qu'en tant qu'ami - compagnon, "vieux camarade", ainsi que le disent ces horribles Français -, vous ne me fermeriez jamais votre porte. 

   Je n'avais pas compris que vous étiez cette sorte d'être qui cloisonne les différentes parties de son coeur - moins de son corps, d'ailleurs -, et qui veut être "maître" de lui. De sa vie. Je n'avais nulle intention d'être désagréable, évidemment, ni de trahir un quelconque secret. Vous le savez, je n'ai jamais pourfendu la confiance que vous aviez mise en moi. J'ai défendu bec et ongles votre moralité, sachant que jamais - du moins le croyais-je - celle-ci ne pourrait être entachée. Il a fallu cette curiosité inextinguible qui me sert de seconde nature pour comprendre que cette moralité n'était pas aussi solide que je le pensais. 

   Combien j'aurais aimé que vous ne fussiez point seul dans votre demeure, car vous aviez congédié vos serviteurs. Combien il aurait été préférable que vous eussiez fermé toutes vos portes à double tour... et que je n'eusse point le double de vos clés. Combien... 

   Oh, oui, comme j'aurais aimé ne pas avoir poussé cette porte pour vous découvrir en sous-vêtements. De si sordides sous-vêtements. Des "dessous" indignes du gentleman que vous avez toujours prétendu être, mon cher Brummel. Et c'est cette légende qui, aujourd'hui, me dévore le coeur, mon ami... Comme ce mot est cruel! Comme il brûle mes lèvres. Voir en vous un gentleman, je ne le peux plus désormais. Et mon amitié, flageolante, blessée, m'oblige à vous envoyer cette lettre d'adieu, cher George Bryan. 

   Inutile de me répondre, je m'enfuis du royaume pour rejoindre ce si détestable pays qu'est la France. Là au moins, l'image de vos immondes dessous ne sera pas pour moi une blessure indélébile, dans cette contrée où la noblesse d'esprit a toujours été une chimère et où la vulgarité est une seconde nature...

   Adieu pour toujours.

   Votre serviteur, 
   capitaine Elton Dandy 
du 3ème régiment de Sa Majesté 
the Queen Victoria.



@@@

Lui: "Si au moins elle savait faire la cuisine"
Elle: "Si au moins c'était une bonne pâte"
1921_keaton_theelectrichouse

@@@

"Maintenant que le bateau est fini...
Y'a plus qu'à attendre la mer..."
1921_keaton_theboat

@@@

"J'tavais bien dit de pas acheter Chinois!"
1920_keaton_thegarage


@@@

"L'architecture moderne, moi, j'aime pas!"
1920_keaton_oneweek

@@@

(Ce tranquillisant faisait de l'effet)
1921_keaton_theelectrichouse

@@@


Nadine Estrella

Aucun commentaire: