Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 28 février 2012

"Sans fard, la Mort était horrible. Avec, également, soi dit en passant". Jacques Damboise in "Pensées de noeud-noeud"

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Pensées pour nous-mêmes:

QUAND LE CHAGRIN VEUT FAIRE UN TANGO AVEC TOI, 

PROPOSE-LUI PLUTÔT UNE VALSE.
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(Cette banque en faisait des tonnes pour ses bons clients)
peplums.info  Sylva Koscina

Pologne : parlez de sexe, 
votre banquier préfère
Gazeta Wyborcza

   (...) La mode des virements aux intitulés totalement fantaisistes continue. Le plus souvent les émetteurs jouent sur le registre érotique. “Pour le meilleur sexe de ma vie”, “En paiement d’une médiocre prestation sexuelle” ou “Pour notre dernière nuit, pourboire non compris” : ces motifs de virement laissent les banquiers de marbre. Les Polonais ne manquent pas d’humour : ils sont capables d’écrire “Va t’acheter quelque chose de présentable” en effectuant un virement de… 10 zlotys [2,40 euros]. “Il y a aussi des ordres plus explicites, comme ‘Pour m’avoir gratouillé le dos’ ou ‘Pour tes lèvres brûlantes’”, explique-t-on au guichet d’une banque de Lódz. “J’ai aussi vu passer des ordres comme ‘Epilation des zones intimes’ ou ‘Recherche de poux’“, précise l’employée. 
   “Nous ne disposons d’aucune étude sur ce phénomène, mais cela doit être lié à un besoin inconscient de désacraliser cette opération bancaire, qui avait autrefois un côté très solennel”, commente Jakub Krys, psychologue à l’Académie des sciences et à l’Ecole supérieure de psychologie sociale. “Pour les gens, la banque est un endroit très sérieux. C’est l’occasion rêvée de casser les conventions. (et exprimer leur lassitude que les banques les prennent pour des billes?)” (...)

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« On ne donne rien si libéralement 
que ses conseils. »
François de La Rochefoucauld
Extrait du Maximes

"In the liberalism, super bien payé, I believe,
et je vous em... all"

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Tony Blair arrondit ses fins de mois

   (...) L'ex-premier ministre anglais Tony Blair s'est trouvé un nouveau job : conseiller du président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaev. Pour 14 millions de dollars [10,6 millions d'euros] par an, il dispensera ses conseils sur les questions d'industrialisation, d'agriculture, de logement, d'emploi et de gouvernance locale, précise le journal russeNesaissimaïa Gazeta. "Blair nous conseillera également sur des questions politiques", ajoute Ermoukhamet Ertysbaev, conseiller du président kazakh. 
   Selon l'expert russe Alexeï Vlassov, Tony Blair s'occupera avant tout "d'améliorer l'image du Kazakhstan en Occident ; si le montant de ses honoraires est si élevé, c'est qu'il va être employé essentiellement pour fournir des services de lobbying à Astana [la capitale kazakh]." La société de consulting Tony Blair Associates conseille aussi la compagnie d‘assurances Zurich Financial Services, la banque JP Morgan et les fonds souverains du Koweït et Abu-Dhabi. (...) 


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"I'm singing on the rain...
de dollars...
- Bravo, Mister Président, encore, encore!"
Scandale des subprimes :
 enterrement de première 
classe à Washington
Woodward et Newton

   (...) 25 milliards de dollars la cérémonie! Le gros chèque des 5 principaux émetteurs de ces créances pourries les prémunit de toute poursuite judiciaire. (...) 
   (...) Ca y est, c’est fait, au moins sur le papier. Le scandale des subprimes américains dont, quoi qu’on en dise, les banques européennes exsangues qui se pressent périodiquement au robinet de la BCE, continuent de subir les effets, vient de connaître un début d’épilogue judiciaire ce 9 février. 
   Le Ministère US de la Justice, celui de la Construction et du développement Urbain auxquels se sont joints, pour certains d’entre eux sous d’intenses pressions politiques, 49 Procureurs Généraux d’Etat, viennent en effet de trouver un accord amiable avec les 5 plus importants fournisseurs de crédits hypothécaires américains, à savoir Bank of America, JP Morgan Chase & Co, Wells Fargo & Co, Citibank et Ally Financial (ex-GMAC).
   L’accord, piloté d’une main de fer par le très controversé Eric Holder, ministre de la justice de l’Oncle Sam, est surtout destiné à déminer la dernière ligne droite de Barack Obama vers l’élection présidentielle de novembre. (...)


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"P'tain! Y'en a plein qui m'suivent!
- T'es c... T'es sur l'autoroute d'la dépression...
File vers la bretelle du libéralisme qui chante,
hey, tocard!"
L’Europe en route 
vers la dépression 
John Weeks

   (...) « En mai 2010, le gouvernement de la Grèce a été confronté à un problème sur le service de sa dette. Dans le contexte de la zone euro dans son ensemble, les difficultés grecques étaient mineures, équivalant par exemple à un État américain incapable d’équilibrer son budget, comparativement aux USA. La solution évidente était que la Banque centrale européenne acquiert tout ou partie de la dette grecque, mettant ainsi fin au problème d’un trait de plume. Une fois cette difficulté purement financière éliminée, les discussions politiques auraient pu débuter. » 
   John Weeks enseigne l’économie à l’université de Londres. ---- 
   La mission d’une banque centrale est double : 
   1) Assurer la liquidité du système financier structurellement fragile en raison du désappariement des maturités et de l’effet de levier sur la monnaie centrale qui sont à la base de l’activité des banques. 
   2) Soutenir l’activité et prévenir la surchauffe en pilotant les taux directeurs, ce qui inclut le taux appliqué à la dette d’Etat, qui définit un plancher au dessus duquel viennent s’étager les autres compartiments de risque. 
   Ces objectifs impliquent que l’institut d’émission intervienne en soutien aux banques, mais aussi au Trésor, comme c’est massivement le cas aux USA, au Japon, en Grande Bretagne, et même au Canada, où la banque centrale acquiert 15% des émissions souveraines. Par construction, l’Union européenne, en interdisant le soutien de la dette publique, a créé les conditions de sa faiblesse, acceptant de facto de s’exposer aux effets déstabilisateurs et déstructurants des mouvements browniens spéculatifs, voyant sans doute dans la menace de sanction des marchés un garde fou souhaitable. 
   Ce faisant, elle impose aux Etats des règles qui ont depuis longtemps été abandonnées concernant les banques (hé oui...). On sauve les unes, on sanctionne les autres, les acculant à l’austérité et bientôt à la faillite. Tout cela parce que les marchés, n’est-ce pas, ont toujours raison. (...)
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Luc Desle

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