Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 14 mars 2012

"Anne, voyant le ciel qui poudroyait, fut arrêtée par la Police pour usage illicite de stupéfiants". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

+++
Pensées pour nous-mêmes:

(QUAND TON HEURE VIENDRA, 
OFFRE LUI UN BON CORDIAL)

+++

COURTS RECITS AU LONG COURS(4)
pcc Benoît Barvin

Frank Pape Foe "Witch"

ENFIN

   A l'automne de sa vie, l'interviewer lui posa la question qu'il attendait depuis si longtemps : "Pourquoi écrivez-vous?". Il en fut si émotionné qu'il eut à peine le temps de dire : "Eh bien, voilà...", avec trois points de suspension, avant de mourir. 
   Et l'intervieweur broda... 

VIVE LE SOIR 

   Quand elles me dirent que, désormais, elles allaient sortir, respirer, vivre enfin, je me mis à rire. Stupide. Elles me regardèrent fixement et la force de leur haine me fit perdre, instantanément, la vue. 
   Elles m'entraînèrent alors dans leurs courses éperdues, m'engluant dans des interrogations suspectes: que faisaient-elles? Avec qui? Quelles étaient ces écoeurantes odeurs de viande grillée et pourquoi m'enfermaient-elles, à présent, dans cette cellule putride où j'étouffais lentement à mon tour? 

SOUVENIRS 

   En face de cet angelot en simili marbre et malgré mon dégoût des choses vulgaires, je me sentis touché, presque misérable. Je l'achetai au marchand qui souriait de l'aubaine et, en chemin, des souvenirs m'assaillirent. Je me rappelai de cette ancienne petite amie que j'avais noyée par inadvertance, à l'âge de dix ans; de cet industriel que j'avais contribué à ruiner et à cocufier; de ces milliers de victimes étrangères dont la mort m'était directement imputable, dans mon désir insensé de faire des économies draconiennes dans le domaine de la sécurité de cette grande entreprise... 
   Les souvenirs me revenaient en foule. Ils me broyaient, me dévoraient, m'engloutissaient sous un monceau haineux. A bout de force, en traversant la rue, je laissai tomber l'angelot qui, en se brisant, me délivra instantanément de ces horribles souvenirs. Je l'avais échappé belle!

+++
Chas Addams

   Celles et ceux qui suivent "Tu Quoque" connaissent notre amour pour Chas Addams. Cet illustrateur américain (1912/1988) - créateur de la célèbre et monstrueuse Famille Addams - a toujours utilisé un humour des plus particulier. Graphique, surtout, cet humour; précis; sublimé par un dessin stylisé, il s'incarne dans de nombreux thèmes qui flirtent avec le macabre. 
   Chas Addams frappe toujours juste, appuyant légèrement là où d'autres souligneraient l'effet. Maître du noir et blanc, cet auteur sait définir en quelques traits une situation, ce qui lui a valu l'honneur d'illustrer nombre de couvertures du célèbre magazine le New Yorker. Comme, plus tard, Sempé dont nous reparlerons. 
   Je vous laisse sur la pointe des pieds, seul(e)s face à ce sublime illustrateur à l'humour de gentleman.
+++


"Non, ici Agnès, rien de neuf. Et chez toi?"

+++


"Rappelle-toi, sois naturel"

+++


+++


+++

"Homebodies" Chas Addams

+++
Blanche Baptiste (pour qui un bon dessin... etc)

Aucun commentaire: