Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 19 mars 2012

"Ce vieil amoureux expira en soupirant". Benoît Barvin in "Pensées à contre-temps"

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE LUTTE PAS CONTRE LE COURANT.
IL T’ENTRAÎNE LA OU TU DEVAIS ALLER)

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"Si ça nous dirait d'être déguisés en bornes wifi?
Bien sûr que non! On ne veut pas être ridicules..."
starfleetregion9.webs.com

Des SDF assurent le wifi 
des voyages d'affaires à Austin, Texas

   (...) Bonne ou mauvaise publicité ? Chacun ira de son propre jugement devant cette opération (opération... comment dire? dég..., peut-être?)"homeless Hotspot". L'agence (pourrie?) BBH de New-York propose aux voyageurs d'affaires de rémunérer les SDF pour leurs services et propose même un tarif : 2 $ les 15 mn, payés par Paypal sur le compte ouvert pour chacun des sans-abri qui ont trouvé ainsi une petite rémunération (plutôt que de leur trouver un vrai boulot...)
   Douze SDF ont ainsi accepté le job ponctuel qui suscite la controverse au sein du festival, certains défenseurs des droits de l'homme parlant "d''exploitation de la pauvreté" (oh non, si peu... Les créatifs - ahaha - publicitaires ne réfléchissent pas autant). Derrière cette opération, plusieurs fournisseurs technologiques veulent aussi démontrer qu'il est possible que chacun d'entre devienne une "antenne wifi mobile". Un projet de ce type verra le jour à Hong Kong à la fin juin 2012. Les prémices du "tout connecté" cher aux années 2000 (celles de Reagan et Tatcher?).
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"Chpaoung! 
- Ouch!
- Et tes problèm', y sont où, m'aint'nant?
- Pu là..."
Tout s’achète, même les problèmes
(bizarre: nous, à Tu Quoque,
on revendrait bien les nôtres...)

   (...) Vous vous ennuyez ferme ? Offrez-vous un problème. Le site Needaproblem.com vend des tracas en tout genre. Les problèmes sont classés par niveaux de difficulté, indique la Frankfurter Allgemeine Zeitung : insignifiant (1 euro), normal (5 euros), ardu (500 euros), quasi inextricable (5 000 euros). A partir de 500 euros, les soucis sont personnalisés, note le quotidien allemand. 
   Un internaute a ainsi eu droit à un (vrai) tour en avion et à une grosse frayeur : au-dessus des Alpes, le pilote a feint un évanouissement. Le client a dû prendre le contrôle de l’appareil pendant quelques minutes. Conçu par trois Suisses – Martin Koncilja, Hansmartin Amrein et Björn Hering – et destiné au départ au public helvète, ce service attire essentiellement des clients allemands. 
   Les internautes peuvent publier leur solution dans le hall of fame, en mettant en ligne des vidéos ou des photos de leur prestation. (...)

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"Mon Dieu! Ces nouvelles lampes nous donnent 
une mine affreuse, vous ne trouvez pas?"
"Le cabinet des figures de cire" de Paul Leni

Ampoules basse consommation: 
merci pour le mercure!
Maurice Leroy
Président de la Fédération française 
pour les sciences de la chimie

   (...) Les ampoules basse consommation ont envahi notre quotidien depuis 2010 et la date d'arrêt de mort des dernières lampes à incandescence (40 et 25 watts) est programmée au 1e septembre 2012. Ces nouvelles ampoules fluo-compactes se revendiquent comme une innovation technologique bénéfique pour tous, à tout point de vue. Plus économes en énergie, émettant moins de chaleur et fournissant une qualité de lumière proche de celle du soleil, elles auraient une durée de vie dix fois supérieure à nos vieilles ampoules énergivores. La liste des avantages supposés est longue. (...)
   (...) Dans l'ancien système, les ampoules à incandescence fonctionnaient grâce à un filament de tungstène chauffé. Dans le nouveau système, l'innovation est saisissante puisqu'elle consiste à plier et enrouler un tube fluorescent bien connu, et qui contient 50 milligrammes de mercure, pour en faire une ampoule. Ces ampoules basse consommation produisent donc de la lumière par fluorescence, générée par l'électricité envoyée dans un tube contenant des vapeurs de mercure.
   C'est pour le moins surprenant dans un contexte international où des tractations longues et fastidieuses ont enfin permis aux Nations unies (Programme des Nations unies pour l'environnement) d'aboutir au bannissement progressif (!) pour 2016 du mercure dans tous les procédés industriels comme celui de la fabrication du chlore. Dans ce but, de nombreux pays préparent un bannissement des importations-exportations du mercure et une prise de conscience se fait jour pour éviter des conséquences pour la santé de l'homme liées à l'utilisation non maîtrisée de ce métal comme l'orpaillage en Guyane et... ailleurs.
   Et, dans ce contexte, voilà que le mercure serait acceptable à hauteur de 5 milligrammes (aujourd'hui souvent 3 mg) dans les ampoules fluo-compactes. (bizarre...) (...)
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"Vous êtes sûr que vos fouilles archéologiques
sont légales?"
Les archéologues en ont plein les fouilles
 Emmanuel Riondé

   (...) Le 8 février dernier, les salariés de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) étaient en grève. Leurs revendications ? En finir avec la précarité des 20 % d’agents en CDD de cet établissement public employant 2 300 archéologues ; et augmenter l’activité de fouilles. Créé sous forme d’établissement public en 2001, l’Inrap dépend du ministère de la Culture et établit des rapports de fouilles sur des sites en voie d’aménagement qu’il tente, le cas échéant, de « préserver ». Une activité qui lui vaut une réputation d’ « empêcheur de bétonner en rond ».
   En 2003, une loi a ouvert le marché à la concurrence du privé (tiens, tiens). Et comme ce sont les aménageurs qui choisissent et payent les opérateurs, le critère du « moins-disant financier » fait désormais rage. L’Inrap avec ses salariés traités normalement et ses structures – 50 centres, 8 directions interrégionales et un siège à Paris – ne peut bien sûr pas rivaliser avec les boîtes privées bien présentes sur le marché et qui, selon le Syndicat général des personnels de l’archéologie (SGPA) CGT, pratiquent le « dumping social » (pas possible!!!). Et tant pis si l’Inrap est le seul à remplir une mission de recherche en fournissant des études détaillées suite aux travaux de fouilles. Cette plus-value scientifique est bien dérisoire… Pas pour les archéologues de l’Institut qui demandent que l’État (qui? Quoi? Qu'est-ce?) retrouve les maîtrises d’ouvrages, aujourd’hui dans les mains des aménageurs. (...)

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Benoît Barvin

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