Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 17 mars 2012

"Ce vieux moulin souffrait d'un souffle au coeur". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

°°°
Pensées pour nous-mêmes: 


(L'ENCRE DE L'ESPOIR NE SÈCHE JAMAIS)
°°°
"Répète après Moaaa...
La Tibèèèt est une portion
intégrââânte de la Chiiine..."
La grande évasion des Tibétains
   (...) Pour échapper à la répression chinoise, les moines tibétains risquent encore aujourd'hui leur vie sur le chemin de Dharamsala, cette ville du nord de l'Inde qui accueille le gouvernement tibétain en exil. (...)
   (...) En janvier, dans les contreforts des sommets enneigés qui dominent Dharamsala [ville du nord de l'Inde, où réside le gouvernement tibétain en exil], un adolescent bien bâti, les joues roses, se glissait dans un dortoir. C'était pour lui la fin d'un long périple hivernal qui l'a conduit de la Chine à l'Inde en passant par le Népal. 
   Ce moine en fuite était parti de cette partie du plateau tibétain qu'on surnomme le toit du monde. Il n'y retournera peut-être jamais pour revoir son père, ses frères et sœurs, et les yacks qui paissent autour du village où il vivait, un endroit complètement isolé. Pourtant, il a grandi en rêvant de contrées étrangères. "Au Tibet, j'ai entendu parler des droits de l'homme en Inde", explique Yeshi Phuntsok au centre d'accueil des Tibétains. Ce complexe de 500 places construit l'année dernière est destiné aux réfugiés venus du Tibet. Aujourd'hui, le centre en accueille une soixantaine. Beaucoup essaient de sortir de Chine, mais tous n'ont pas la chance de réussir, comme ce jeune homme. Il a tout de même donné à un passeur toutes les économies de sa famille, a dû voyager sous des bagages pour passer les postes de contrôle militaires et se cacher quelque temps au Népal avant de franchir dans la nuit noire, suspendu à une corde, le torrent qui marque la frontière.
   "Depuis que je suis ici, je suis soulagé", s'exclame Yeshi Phuntsok. Vêtu d'un jean et d'un coupe-vent gris, ce moine au visage poupin est semblable à tous les jeunes garçons. Mais les nouveaux réfugiés qui parviennent à sortir au compte-gouttes de Chine pour rejoindre le gouvernement tibétain en exil en Inde arrivent avec des récits inouïs, ceux de leur parcours clandestin, mais aussi des témoignages directs faisant état d'une rébellion désarmée contre le pouvoir chinois menée par des moines, des religieuses et des nomades, la plus audacieuse depuis les émeutes de 2008 dans les rues de Lhassa. Depuis mars 2011, vingt-deux bouddhistes clamant des slogans au nom de la liberté et du retour d'exil du dalaï-lama, leur chef spirituel, se sont immolés par le feu, dont une demi-douzaine depuis le début de cette année. Plusieurs d'entre eux auraient même avalé de l'essence pour ne se laisser aucune chance de survie. (...)
Lire le long article sur:

°°°
"Ces mecs, z'ont qu'à boire... Hips...
Aut' chose que d'l'eau... Ahaha..."
(Ces rednecks étaient fidèles 
à leur sale réputation)
°°°
En Cisjordanie, 
même l'eau est une arme
Laurent Zecchini 
   (...) TARQUMIYA (CISJORDANIE), ENVOYÉ SPÉCIAL - Peut-on qualifier la politique israélienne de gestion de la ressource hydrique en Cisjordanie d'"apartheid de l'eau" ? Pour Youssef Dabassé, adjoint au maire de Tarqumiya, un gros village de 20 000 habitants situé à l'est d'Hébron, la question est théorique. La situation au quotidien de ses administrés est suffisamment éloquente : tous les dix jours, son village obtient de l'eau courante pendant soixante-dix heures. Puis c'est le tour d'un autre village proche, pendant le même laps de temps.
   Lorsque les robinets coulent, il faut faire des provisions pour l'eau potable, pour le bétail et, s'il en reste, pour les cultures. "Quand nous sommes connectés, explique Youssef Dabassé, les parties basses de Tarqumiya en profitent et, la fois suivante, c'est le village d'en haut qui est alimenté." Le reste du temps, il faut acheter l'eau aux camions-citernes de passage et puiser dans les réservoirs, dont sont équipées environ 40 % des maisons. (...) 
   (...) Evidemment, le prix n'est pas le même : l'eau du robinet est facturée 2,6 shekels/m3 (0,5 euro), et celle des camions atteint 25 shekels/m3 (5 euros). En été, la situation devient intenable, souligne le maire adjoint : "Mekorot [la compagnie de l'eau israélienne] coupe l'alimentation, parce qu'ils privilégient les colonies juives alentour. Lorsque nous nous plaignons, ils disent : 'Nous avons vérifié, tout est normal.' Et l'eau reste coupée pendant des jours."
   Pour comprendre, il faut rouler dans les collines avec Khayni Damidi, un ingénieur de l'Autorité palestinienne de l'eau (PWA). Sur la route 35, l'embranchement vers Tarqumiya longe la colonie juive de Telem. Un peu avant, sur un mauvais chemin de terre flanqué d'oliviers, on débouche sur une station de pompage au bruit assourdissant.
   L'installation, qui dessert une vingtaine de villages, appartient à la compagnie Mekorot. En principe, elle est gérée en coordination avec l'Autorité palestinienne, à une réserve près : sur la grosse canalisation qui s'enfonce sous terre, l'ingénieur Damidi désigne une valve protubérante. "Elle sert de goulot d'étranglement, explique-t-il. Le débit est régulé selon le bon vouloir des Israéliens." (...)

°°°
« Le fanatisme est aveugle, 

il rend sourd et aveugle. 
Le fanatique ne se pose pas de questions, 
il ne connaît pas le doute : 
il sait, il pense qu’il sait. »
Elie Wiesel 

Extrait du Mémoire à deux voix elle.fr 

"Pourquoi ma photo illustre-t-elle votre article?
Pour une fois que je ne dis rien...

- Justement..."


°°°
Théo Klein rompt avec le Crif
CLAUDE ASKOLOVITCH 

   (...) "Peut-être votre politique est-elle grandiose, je crains qu'elle ne soit mortelle." C'est en ces termes ironiques et glacés que Me Théo Klein, ancien président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), acte sa rupture avec une institution qu'il a présidée de 1983 à 1989. Dans une lettre adressée à Richard Prasquier, actuel président de l'institution, que Le Point.fr s'est procurée (cliquez ici pour consulter la lettre), il reproche au Crif de participer à la campagne contre le journaliste de France Télévisions Charles Enderlin, dans "l'affaire Al Dura", une polémique qui dure depuis plus de dix ans. 
   Le 30 septembre 2000, au déclenchement de la deuxième Intifada, France 2 diffusait les images de la mort d'un enfant palestinien, Mohamed Al Dura, pris avec son père dans un affrontement au carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza, et touché, selon le commentaire de Charles Enderlin, par des tirs israéliens. Le drame de Netzarim, devenu un des symboles de la souffrance palestinienne, n'a pas été contesté à l'époque par les autorités israéliennes. Mais il est devenu une affaire majeure pour des militants pro-israéliens en France, certains contestant que l'enfant ait été touché par des balles israéliennes, d'autres affirmant que Al Dura ne serait pas mort et que le reportage de France Télévisions serait une mise en scène. (...)
   (...) Si le statut d'Enderlin, un des meilleurs spécialistes du conflit du Proche-Orient, est resté inchangé en Israël, aucune source, y compris au plus haut niveau, ne se détournant de lui, il est, en revanche, devenu l'objet d'une campagne très violente en France. Son renvoi de France Télévisions a été demandé plusieurs fois. La thèse de la mise en scène s'est imposée dans les institutions juives, au point d'être relayée par le Crif, malgré des démentis judiciaires successifs et les explications du journaliste. Le principal accusateur de Charles Enderlin, Philippe Karsenty, élu municipal à Neuilly-sur-Seine, doit être rejugé pour diffamation, sa relaxe ayant été annulée par la Cour de cassation. C'est à la suite de cette relaxe que Richard Prasquier est de nouveau intervenu sur le site du Crif, reprenant les accusations contre Enderlin et provoquant la colère de Théo Klein. (...)
Lire l'article sur:

°°°
"Oui, oui... Je chanteuse être Moi..."
Carla Bruni en femme au foyer : 
ridicule !
Maria Laura Rodotà 

   (...) L’image évoquée est familière : une jeune maman, le cerveau en bouillie, se vautre dans son canapé devant une sitcom, son bébé dans les bras. Jusque-là, rien d’exceptionnel. Sauf que la maman en question n’est autre que Carla Bruni-Sarkozy. La transformation de la Première dame de France en femme au foyer aux goûts simples n’est pas très crédible et devient même franchement irritante (ou grotesque?)
   Dans le supplément télé du Figaro, l’ex-mannequin, parée d’un pull gris informe, pose souriante, la télécommande du peuple à la main. Les experts en communication parlent de "rebranding", une reconfiguration médiatique de la marque Carla. Mais eux non plus ne sont pas convaincus. Elle aura au moins essayé, peut-être pour satisfaire les conseillers de l’Elysée préoccupés par les derniers sondages. 
   Ainsi, Carla nous raconte qu’elle s’occupe de sa petite Giulia, née à l’automne, en regardant Plus belle la vie et L’Amour est dans le pré, une émission de téléréalité qu’elle trouve "absolument fabuleuse" (elle voulait dire "niaise"?). Elle avoue se laisser tenter par le foot et le cyclisme (on te croit...), suivre les débats. (...)
   (...) Autrement dit, c’est une Française comme les autres (toutes les Françaises aiment le cyclisme et le foot?). Mais cette nouvelle Carla "ne fonctionne pas", affirment les experts. Sa dernière sortie fait clairement partie d’une "campagne orchestrée pour reconquérir la classe moyenne" (non! Tu crois?). Une journaliste d’opinion, Anne Sinclair, directrice du nouveau Huffington Post français et épouse du tristement célèbre (oh combien) Dominique Strauss-Kahn, a sorti les griffes : "Pourquoi jouer un rôle ? En essayant d’être 'une femme du peuple', ne montre-t-elle pas qu’elle le méprise ?". Allez savoir. (...)

°°°
Luc Desle

Aucun commentaire: