Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 22 mai 2012

"Devant cette montagne malodorante, l'ex Résident voua sa parentèle aux gémonies. Son chien, lui, continua sa route.". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA SAGESSE NE S'ATTRAPE PAS
COMME UN ANIMAL SAUVAGE)

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"Oh Dieu du Cac 40, fais que mon père,
ce héros, au sourire si doux,
gagne un max de blé en écrasant
tout le monde autour de lui.
Amen"

Austérité: 
les Anglais de nouveau dans la rue
Maxime Bourdeau (Paris)

   (...) Cela fait plus d'an an que cela dure et poutant la contestation n'en finit pas. Ce jeudi (10 Mai 2012), plusieurs syndicats du secteur public ont rassemblé près de 400 000 employés (200 000 d'après les autorités) pour protester contre les mesures d'austérité adoptées par le gouvernement de David Cameron et en particulier contre la réforme des retraites en cours.

   Le gouvernement britannique a entrepris de modifier un système de retraite jugé injuste et trop coûteux. Pour ce faire, il prévoit d'augmenter l'âge du départ à la retraite de 65 à 68 ans et de calculer toutes les pensions sur la moyenne des salaires tout au long de sa carrière.

   Aujourd'hui, les syndicats protestent et refusent l'idée de payer plus de cotisations tout en travaillant plus longtemps pour recevoir des retraites moindres. Pour Mark Serwotka, secrétaire général de PCS — cinquième plus grand syndicat du pays — l'ampleur du mouvement confirme que la contestation est toujours aussi forte. Le 30 novembre dernier, une grève nationale avait réuni environ un million d'employés et avait forcé le gouvernement à modifier quelques mesures. Pas sûr que le résultat soit le même cette fois. (...)

   (...) Dans la matinée, des manifestants munis de drapeaux rouges — des membres des services de santé pour la plupart — se sont retrouvés devant l'hôpital St Thomas dans le centre de Londres. Des dizaines de milliers d'enseignants d'université ont, par la suite, rejoint la manifestation. Pour ces derniers, les changements effectués pour leur retraite leur coûterait entre 350 et 500 livres sterling (environ 430 à 630 euros) de cotisations en plus par an, soit une augmentation de 50%.

   Plus tard, dans la journée, environ 20 000 officiers de police, pour beaucoup munis de casquettes noires symbolisant les suppressions d'emplois à venir, ont, eux aussi, rejoint la capitale. Et ce, bien qu'ils ne soient pas autorisés à faire grève. Julie Nesbitt, qui fait partie de la Police Federation, estime que la police était le "service public par excellence". "Nous sommes les personnes sans qui le reste des services publics ne devraient pas fonctionner et nous devrions donc être traités en conséquence. Par ailleurs, nous n'avons pas les mêmes droits du travail et nous ne pouvons donc rien faire quant au mauvais traitement que nous subissons".

   A l'aéroport d'Heathrow, le personnel des douanes a également arrêté de travailler. Si la majorité des passagers ont pu franchir la frontière sans encombre, les voyageurs en provenance des pays non membres de l'Union Européenne ont dû attendre pendant une heure et demi. (...)
Lire sur:

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"Jules, ôte-toi de mon soleil.
- Tu te trompes, moi c'est Alexandre,
- C'est pareil, casse-toi de là!"

Jules Ferry : première polémique 
de la présidence Hollande ?
 Donald Hebert

   (...) C'est la polémique qui devrait animer (animer!) l'investiture de François Hollande mardi 15 mai. Le nouveau président de la République rendra hommage à Marie Curie, prix Nobel de physique et de chimie, mais aussi à l'ancien ministre de l'Instruction publique Jules Ferry (1882-1893). Auteur dans les années 1880 des grandes lois républicaines rendant l'école "gratuite, laïque et obligatoire". Mais également farouche partisan de la politique coloniale française de cette époque. (comme pratiquement tous les politiques de la période...)

   Un point (godwin?) que n'a pas manqué de souligner Luc Ferry, (mauvais) ministre de l'Education nationale de 2002 à 2004, la veille de l'investiture. Lundi 14 mai, il a déclaré sur France Inter : "Jules Ferry fut non seulement un grand colonisateur, mais c'est quelqu'un qui fonde la colonisation sur une vraie théorie raciste. De même qu'il faut éduquer les enfants, il faut éduquer les Africains, c'est ça l'idée."  (l'éducation comme racisme primaire... bon... On a compris la pensée de Droite, d'un coup)
   Et d'ajouter : "Si j'avais à célébrer une grande figure de la République, malgré le nom que je porte (ah, oui, bien sûr, on ramène quand même un peu à soi, Monsieur le Grand Penseur, arrière petit-neveu du grand homme), j'aurais plutôt célébré Clemenceau que Jules Ferry. ("j'aurai"... Bon... Un type de Droite, Sarkozyste, qui fait la leçon à la Gauche... Ca promet 5 années pénibles et un Tu Quoque qui ne quittera pas son envie d'en découdre. Merci M'Sieur Ferry!)" 


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"Bouton les Anglois hors des frontières de l'Europe!
- Mais, Jeanne, ils n'y sont jamais entrés"
Jeanne d'Arc 
Milla Jovovich, Desmond Harrington ...

F-35 : le coup de poignard britannique

   (...) Elles étaient belles, les promesses du traité de défense franco-britannique de Lancaster House, signé en novembre 2010. Avec cette nouvelle étape dans l’Entente cordiale, juré-craché, on allait voir ce qu’on allait voir : une force expéditionnaire commune interarmées ; des porte-avions interopérables dans les deux pays, grâce au choix britannique de se convertir aux catapultes ; un drone de surveillance MALE (moyenne altitude longue endurance) commun ; une collaboration plus poussée dans le domaine des missiles, de la dissuasion, des satellites, des sous-marins, de la guerre des mines, de la R&T.

   Dix-huit mois plus tard, quel bilan tirer ? Beaucoup de palabres, quelques avancées indéniables, notamment dans les missiles. Pour le reste, le tableau est éloquent : BAE cogne à bras raccourci sur le consortium Rafale en Inde après la sélection du chasseur français par New Delhi. « On n’a jamais vu une telle violence », assure un proche du consortium. Le projet de drone franco-britannique, pour parler clairement, est au point mort : le Royaume-Uni apparaît peu motivé, au point d’envisager de lancer une compétition impliquant aussi le Talarion d’EADS et l’Avenger (successeur du Reaper) de l’américain General Atomics. Des pressions se font jour pour que le projet franco-britannique intègre aussi l’Allemagne et l’Italie, via EADS et Finmeccanica.

   Le Royaume-Uni a porté hier un nouveau coup de canif –ou de poignard- aux accords de Lancaster House en choisissant de revenir à son projet initial de commander la version à décollage vertical (STOVL, pour « short take-off and vertical landing ») du chasseur F-35 de Lockheed Martin, dite F-35B, également choisie par le corps des Marines. Que signifie concrètement cette décision ? Londres renonce ainsi à sa commande de F35-C, la version catapultée du chasseur américain choisie par l’US Navy, ce qui enterre définitivement toute possibilité d’accueillir des Rafale sur le futur porte-avion britannique HMS Queen-Elisabeth, ce dernier étant dépourvu de catapultes. Bref, plus d’interopérabilité avec la France, contrairement à la lettre et à l’esprit du traité. (...) 

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"Si je peux enlever une main, pour voir ce que ça donne?
Mais je ne suis pas blonde, vous savez..."

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Benoît Barvin (et Jacques Damboise)

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