Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 21 juin 2012

"Dans ce Parti Extrême on cuisait les idées dans des fours ancestraux". Benoît Barvin in "Pensées pensées"

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Pensées pour nous-mêmes:

(SI TU VEUX FRANCHIR L’ÉPREUVE,
CONTOURNE-LA)

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(Blake et Mortimer, deux retraités belges visitant l'Egypte
avant de revenir à Nice, pour y couler des jours heureux)

  (c) Jacobs et Juillard

"Aucun estaminet en vue, mon cher Blake...
- Revenons donc dans un pays plus civilisé, dear Mortimer..."

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Le grand exode des retraités belges
Florian Tixier (Paris)

   (...) L'Office National des Pensions (ONP), chargé de verser les retraites aux anciens salariés de Belgique, vient de révéler qu'en 2011, plus de 40.000 Belges ont préféré s'expatrier pour leur retraite. Une augmentation de plus de 60% en 10 ans car au début des années 2000, ils n'étaient alors que 24.000. (...)

   (...) Parmi les destinations choisies, les pays de l'Union européenne sont, bien évidemment, largement représentés. Proximité avec la Belgique et compatibilité des systèmes d'assurance maladie en sont les deux principales raisons. Et bien entendu, la recherche du soleil et d'un climat plus clément que dans le plat pays fort gris.

   En tête du classement, la France est plébiscitée par un tiers des seniors belges expatriés. Viennent ensuite l'Espagne (un retraité sur neuf séduit), l'Italie (quelque 839 Belges), le Portugal, et plus étonnamment, la Hongrie.

   Pour faire face à une demande de plus en plus importante de renseignement ces dernières années, les ambassades ont mis en place des pages dédiées aux retraités expatriés et les sites spécialisés y consacrent des dossiers spéciaux détaillés.


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"Gaz de serre? C'est pour moi que vous dites ça?
Sachez que nous ne polluons pas plus que vos
vaches et autres animaux d'élevage, non mais!"


Rio+20: vingt ans plus tard, 
un sujet toujours brûlant
Jeanne Travers (Paris)

   (...) Le prochain Sommet de la Terre aura donc du pain sur la planche, mais les espoirs d'un accord sont infimes. Alors que le Sommet de 2002 à Johannesburg visait à démontrer la capacité collective à gérer les problèmes planétaires, cette fois-ci, tous les participants ont fait part de leur scepticisme. Bon nombre d'entre eux estiment que le sommet sera un échec, faute d'entente politique, ou aboutira à un accord trop limité pour avoir du sens. 
   François Hollande ne se fait pas non plus d'illusions: "Rio va être difficile, nous savons qu'il y a des risques, des risques de paroles prononcées qui ne se retrouveront pas dans des actes, le risque de la division entre pays développés, pays émergents, pays pauvres, le risque de l'échec parce qu'il peut y avoir d'autres urgences".

   Comment expliquer l'impuissance internationale alors que la planète court à sa perte? Pour Nicolas Hulot "l'une des grandes plaies de notre temps, c'est qu'on est toujours dans le court terme, dans le réactif. Les politiques traitent les symptômes des crises mais pas les causes".

   Quant à la France, elle même a beaucoup à se reprocher en matière d'écologie. Premiers producteurs d'énergie nucléaire, nous sommes l'un des derniers pays européens à construire des centrales, avec la Slovaquie, la Finlande, et la Bulgarie. Selon un sondage, 77% des Français souhaitent pourtant en sortir. 
   Sur les 58 réacteurs actifs en France, seuls les deux de la centrale de Fessenheim seront arrétés d'ici 2017. Actuellement, le nucléaire produit 70% de l'énergie française. Une dépendance à l'atome qui fait froid dans le dos après les évènements de Fukushima. (...) 

   (...) Les énergies renouvelables sont la seule porte de sortie, mais l'Europe se hâte avec lenteur. D'ici 2020, seulement 20% de la consommation d'énergie de l'UE devra être produite à partir de ces énergies, selon l'objectif fixé dans le cadre du "Paquet Énergie-Climat".

   Un objectif faible, mais l'Europe détient tout de même la moitié du parc éolien mondial. En 2010, la France s'est hissée en troisième place des puissances éoliennes de l'Union Européenne. La puissance installée est passée à 6080 MegaWatts, soit une augmentation de 1459 MW. 
   Malgré son avancée, elle commence tout juste à miser sur l'éolien offshore, domaine sur lequel le Royaume-Uni a déjà une longue avance avec ses 341 appareils. La première éolienne a été érigée début mars, et 600 seront installées d'ici 2020, dans un parc éolien en baie de Saint-Brieuc. 

   Malgré leur affection pour les moulins à vents, les Pays-Bas ne sont qu'en 8ème place des producteurs d'éléctricité éolienne. L'Allemagne détient la palme, avec une puissance produite de 27 215 MW en 2010. Mais l'éolien ne permettra pas, à lui seul, d'atteindre l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici 2020 fixé par l'Union Européenne.


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"Nous fenons tonner un goup te main
à Narine..."

Nazi-zombies

FN : même banalisé, 
il n'est pas un parti 
comme les autres
(dire qu'il faut le rappeler...)
Erwan Lecoeur
Sociologue 

   (...) Si le FN est moins exceptionnel dans le champ politique, c'est d'abord parce que Marine Le Pen, mais d'autres aussi avant elle, a développé un véritable opportunisme politique. Elle a su jouer du besoin de protection et du rejet de nouvelles catégories (Islam, traders…), qui suivent les crises économiques et sociales. Le parti est devenu moins ultra-libéral qu’il l’avait été durant longtemps, pour tenter de donner aujourd’hui l’image d’un mouvement à la fois ultra-conservateur en termes sociologiques et anti-libéral sur le plan économique, même s'il reste en arrière-fond l'idée forte d'un capitalisme national (voire nationaliste).

   Certains considèrent ce positionnement comme plus “à gauche” (à gauche de la droite extrême? Explications, SVP) , mais cela rappelle aussi certains programmes qui, dans le passé, avaient pu être appelés "corporatistes", empruntant à un ni-nisme nationaliste et chauvin avant tout.

   Le deuxième élément ayant contribué à la banalisation du FN est dû à ce que la droite dite républicaine ne sait elle-même plus très bien à quel saint se vouer (pour garder le pouvoir...). Elle a laissé entrer, dans son programme et par de nombreuses déclarations ces dernières années, avec le sarkozysme, des idées qu'on aurait plutôt attendues de la part du FN (sur l'insécurité, l'immigration, les "assistés sociaux", etc.). Un flou s'est instauré : ce que le FN développe ressemble parfois à ce que le sarkozysme a pu dire. 

   Enfin, le Front national a repris à son compte - en l’inversant - la stratégie de Nicolas Sarkozy en 2007, qui était grosso modo "le FN dit certaines choses mais ne les fait pas, moi j'en ferais une partie". Marine Le Pen peut maintenant s'emparer de l'échec du sarkozysme pour libérer son message et affirmer : "Nous allons mettre tout ça en place, puisque les autres ont échoué."

   Le FN n'a donc pas œuvré seul à sa banalisation, le terrain a été préparé par le sarkozysme. Ce dernier n'ayant pas été une forme de gouvernance tout à fait comme les autres, nous aboutissons à une situation où les électeurs sont en droit de considérer qu'entre l'UMP et le FN, il n'y a pas tant de différences qu’il y a pu en avoir par le passé. (...)


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"Ooohhh... Toi, je t'aime, je t'aime...
Mmmhhh... Slurp, slurp...
- Chérie, un peu de tenue,
on nous observe!"




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Benoît Barvin

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