Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 8 octobre 2012

"Il déshabillait les statues à coups de burin". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(AVANCE A TON RYTHME
C'EST CELUI QUI TE CONVIENT)

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"Hop là, de plus en plus vite,
de plus en plus vite,
de plus en plus..."


(Le couple fut indisponible pendant les semaines
où les deux zigotos furent soignés à l'hôpital
pour de multiples luxations des os)

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"Je regarde bien en face
ma vision nombrilesque
en train de disparaître"


Un petit francais regarde bien en face 
Bernard Aldebert 1er decembre 1943



Pascal Boniface : 
"Le poids de la France dans le monde ? 
Soyons lucides..."
Propos recueillis par Denis Lafay 
(Acteurs de l'économie) 

   (...) De la crise européenne à celle de la Géorgie ou au soulèvement libyen, c’est dans ce domaine de la diplomatie que l’action de Nicolas Sarkozy et celle d’Alain Juppé trouvèrent le plus de relief. Comment peut-on distinguer ce qui relevait de la communication et de l’abnégation ? La bonne gestion apparente de quelques spectaculaires sujets reflétait-elle l’ensemble de la politique diplomatique ou cherchait-elle à masquer l’influence déclinante de la France au sein des instances internationales ou dans le concert économique mondial ?

   Le supposé succès de la politique étrangère de Nicolas Sarkozy n’est pas évident. J’en veux pour preuve que lors de la campagne il n’a pas cherché à exploiter le triple avantage concurrentiel que ce soi-disant bilan, l’exercice du pouvoir pendant cinq ans, et l’inexpérience de son adversaire dans ce domaine étaient censés lui conférer. Il eut été pourtant aisé d’afficher l’image du “pilote”, du “protecteur”, même du “sauveur”. Et d’ailleurs, lors de la Conférence des ambassadeurs en 2011, il avait clamé qu’en matière de politique étrangère, de crédibilité et de reconnaissance sur la scène mondiale, de gestion de la crise de l’euro, d’influence au sein des instances de gouvernance internationale, il ferait la “différence” avec son futur adversaire socialiste. Sans doute finalement n’était-il pas convaincu lui-même de son action et de son crédit dans ce domaine… Il n’est pas parvenu à modifier la gouvernance économique internationale – ce que personne ne peut lui reprocher, tant la tâche est considérable. 

   La gestion “bloquée” du dossier syrien résulte directement de celle, spectaculaire, de la Libye : l’activisme, plutôt “facile”, exercé pour renverser Kadhafi a aujourd’hui pour répercussions collatérales les vétos russe et chinois au conseil de sécurité de l’ONU. Bref, en matière de diplomatie et de défense des couleurs françaises à l’étranger, le général de Gaulle et François Mitterrand demeurent inégalés, et Nicolas Sarkozy n’aura pas singulièrement marqué sa présidence. Ce qui peut réellement être placé à son crédit, c’est la jugulation du conflit ivoirien ; l’intervention militaire extérieure résulta d’un consensus international et respecta les principes domestiques du suffrage universel.(...)

   (...) L’âpreté du combat des indépendantistes en faveur de sa défense et la victoire finale, même très étriquée, de Pauline Marois (PQ) lors des récentes élections au Québec, en témoignent : la langue française n’a jamais autant été sous la menace anglo-saxonne. La démographie des pays émergents non francophones et la stratégie expansionniste de certains d’entre eux dans les zones francophones, notamment la Chine en Afrique, scellent-elles le rayonnement de la francophonie ? Dans ce domaine, la France a-t-elle abdiqué?

   Pendant très longtemps, le combat en faveur de la francophonie fut considéré quelque peu “ringard”, et la stratégie était essentiellement défensive : il s’agissait davantage d’interdire l’anglais que de promouvoir la langue française. Depuis peu, cette vision de la francophonie se modernise. Une dynamique plus conquérante et plus positive s’impose, qui dépasse le seul périmètre de la langue et englobe celui, essentiel, des valeurs.

   François Hollande avait promis une rupture profonde de la diplomatie française en Afrique et martelé la fin de la France-Afrique. Ses tergiversations à participer au sommet de la francophonie à Kinshasa les 13 et 14 octobre témoignent que le double poids de l’histoire et des intérêts économiques de la France en Afrique – qui pourrait réunir en 2050 80 % des francophones – continue de peser lourdement…

   Que François Hollande ait finalement déclaré se rendre au sommet de Kinshasa est important et même courageux ; la facilité était d’y renoncer, au nom du régime despote qui gouverne la République démocratique du Congo, mais c’eut été une grave erreur, car la   France se serait coupée de toute la base francophone.

   La rhétorique officielle évaluant à 800 millions le nombre de francophones en 2 050 est fortement discutable ; en effet, elle résulte d’un agrégat erroné additionnant toutes les populations des pays appartenant à la francophonie. Or tous ces habitants ne sont pas francophones. S’il ne faut pas céder à l’illusion lyrique d’une francophonie dominatrice, il faut quand même constater – et se réjouir – des résistances qu’elle déploie et des marges de manœuvre qu’elle peut exploiter à condition de se doter d’un projet politique collectif qui ne soit pas réduit aux intérêts particuliers de la France. Ainsi reliée à la diversité culturelle et animée par une logique multilatérale de grande tolérance, une francophonie vivante et ambitieuse pourrait alors prospérer.

   Quant à cette fameuse France-Afrique à laquelle il faudrait mettre fin, soyons attentifs à en disséquer l’objet. Si ce dernier est de poursuivre les caciques qui ont rapatrié en France des biens mal acquis dans leur pays, de s’opposer concrètement aux régimes dictatoriaux, issus d’une transmission héréditaire du pouvoir, pourfendeurs de la démocratie, et indécemment corrompus au détriment des intérêts du peuple, oui. Pour autant, la fin de la France-Afrique ne doit nullement signifier la fin d’une politique de la France en Afrique. Car alors le coût stratégique et économique serait élevé autant pour la France que pour les pays d’Afrique. Surtout au moment où le continent entre de plein pied dans la mondialisation, se développe aussi bien démographiquement qu’économiquement – la faillite de la RDC, du Zimbabwé, ou de la Somalie ne doit pas occulter les 5 % de croissance moyenne sur les dix dernières années –, et constate l’intérêt grandissant que la Chine, le Japon, les Etats-Unis, et même le Brésil lui portent. (...)

A lire l'interview sur:


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"Je cherche mes lunettes? 
Vous ne les auriez pas vues?
Hihihi...
- Les cherche pas.
Ça t'évite de te voir tel que t'es,
hé, pimbêche!"

Greer Garson
http://steamboatbilljr.tumblr.com/

(Ce public n'était pas très indulgent)


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"Comment ça je vous dois quelques millions?
Qui diantre êtes-vous?
- Votre arrière-arrière petit-fils, pépé,
et ce pognon, je le veux!"

Dessin Fred Funcken


La saga du macchabée congelé
Courrier international

   (...) Course de cercueils, défilé de corbillards, visite au défunt : le Frozen Dead Guy Festival – Festival du type congelé – continuera, avec ou sans macchabée congelé. Des milliers de personnes se réunissent chaque année dans le Colorado pour faire la nique à la mort autour de la dépouille de Bredo Morstoel. Ce Norvégien a passé l’arme à gauche en 1989. Son petit-fils, Trygve Bauge, a fait cryogéniser son grand-père dans l’espoir qu’avec les progrès de la médecine, son aïeul serait un jour ramené à la vie. (...)

   (...) Le corps est conservé à moins 31 dans un abri, à Nederland, et un livreur apporte chaque mois 770 kilos de glace carbonique pour le maintenir en état. Ou plutôt, apportait, car le croque-mort a rendu son tablier, son employeur refusant selon lui de l’augmenter en dépit de la flambée du prix de l’essence et de la glace. Dès lors, M. Bauge menace de transférer Bredo Morstoel à l’institut cryogénique du Michigan, où il serait conservé (à prix d'or) dans de l’azote liquide. A Nederland, avec ou sans mort, on compte bien poursuivre les festivités. "Qui sait, on le reverra peut-être un jour, vivant, et sur ses deux pieds", commente dans le Daily Camera le réalisateur Robin Beeck, auteur d’un documentaire sur la saga du grand-père congelé. (...)


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Luc Desle

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