Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 9 octobre 2012

"Sous leurs délicieux oripeaux folkloriques, ils dissimulaient des costumes plus sombres qui avaient servi, 70 ans plus tôt". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA VIE SE NOURRIT
DE TA MORT PROCHAINE)

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"Bon, OK... Qu'est-ce qu'il a ENCORE
ce chapeau? Hein? Dis-moi?"

Jimmy Stewart and Rosalind Russell


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"J'm'en fous, d'lire...

Tout' façon, chuis là à perpète..."


harbutt_prisoner

Comme l'administration 
pénitentiaire brésilienne est mesquine ! 
Jacques Drillon

   (...) Le dernier numéro de «Philosophie Magazine» nous apprend qu’au Brésil les détenus peuvent désormais déduire quatre jours d’emprisonnement par livre lu, à condition d’en rédiger une brève note de lecture.

   La nouvelle fait l’effet d’une brise fraîche par temps de canicule, et n’est pas sans rappeler le plaisir très particulier qu’on éprouve à voir des films d’évasion.

   Mais cette information doit être cruellement corrigée. En effet, cette réduction de peine ne peut s’appliquer qu’à concurrence de douze livres par an. Oh les mesquins ! Oh comme ils sont petits ! Pinailleurs et tatillons ! Oh les ronds-de-cuir ! Que tout devient laid quand on se met à compter, à plafonner, à borner ! Douze fois quatre font quarante-huit… Un pauvre mois et demi de gagné par an… Est-ce qu’on compte quand on aime? L’administration pénitentiaire brésilienne n’aime pas ses détenus.

   Et puis on ne sait pas les détails… Si cela se trouve, elle considère que les huit volumes des «Thibault» sont un seul livre? Non, Dieu ne le permettrait pas !(...)



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"Je lui dis que je le trouve moche,
avec sa ridicule moustache?
- Je lui dis que je l'aime à la folie
et que je veux l'épouser?"


(Manifestement, ce couple n'était pas
sur la même longueur d'onde)

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"Tu as vu comment ils nous appellent?

- Mais ce sont des anglo-saxons et...
- Tututu... Ce racisme est insupportable!
Je vais faire interdire ce journal!
- Ca fait 60 ans qu'il a disparu...
- Je vais m'attaquer aux descendants
du propriétaire..."

Faut-il interdire tout Tintin?
Xavier Thomann 

   (...) Hier matin, (le 25.09.2012) le quotidien suédois «Dagens Nyheter» publiait une interview du rappeur suédois Behrang Miri, qui occupe le poste de directeur artistique à la Maison de la Culture de Stockholm (?). Il y annonçait son intention de faire retirer les albums de Tintin des rayons jeunesse de la bibliothèque de l’institution (Culture = Censure... bravo Monsieur le Rappeur!).

   On connaît bien les polémiques autour de l’œuvre d’Hergé. Tout le monde a reconnu depuis fort longtemps que «Tintin au Congo» regorge de stéréotypes et fait l’apologie de la colonisation. Les accointances de l’auteur avec les milieux d’extrême-droite ont aussi nourri les critiques à l’égard de son travail.

   Mais c’est probablement la première fois que quelqu’un se propose d’interdire tous les albums. La proposition est tellement délirante que l’on croirait volontiers à une provocation de la part de ce rappeur. Quoiqu’il en soit, les internautes suédois ont réagi rapidement. Quelques heures seulement après la parution de l’interview, les journaux avaient entrepris de faire un sondage auprès de leurs lecteurs pour savoir s’ils seraient d’accord avec la censure de Tintin. Et la réponse a été claire. Pour ce qui est du «Dagens Nyheter», 85% des 20.000 votants se sont prononcés contre cette interdiction.

   Celle-ci de toute façon ne verra pas le jour. A midi, la Maison de la Culture annonçait qu’elle n’allait pas donner suite au projet. Miri a expliqué qu’il voulait seulement«soulever un débat sur la question de la discrimination». Pourtant il en a remis une couche: il voudrait virer des rayons tous les ouvrages potentiellement discriminants. Ce n’était donc pas seulement de la provocation: la Suède peut maintenant se targuer d’être le lieu de naissance du Rap politiquement correct. L’écrivain Herman Lindqvist a choisi de répondre à cet assaut moralisateur en poussant le raisonnement à l’absurde: il faudrait commencer par interdire la Bible et Shakespeare. Notre rappeur-censeur a donc du pain sur la planche. Milou n’a qu’à bien se tenir. (...)
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Benoît Barvin

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