Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

dimanche 18 novembre 2012

"Agoraphobe, c'est de ses toilettes qu'il dirigeait le pays". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE NE T'ENSEIGNE
PAS EN PARLANT)


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Textes pour les n'enfants(4)
pcc Benoît Barvin


Petit garçon

   Il était une fois un petit garçon méchant. Il refusait de dire bonjour à la dame, de se laver les mains avant de manger, de bien faire ses devoirs, de mettre des chaussettes propres, de ne pas casser le jouet des autres enfants, de ne pas parler à table. Bref, c'était un vrai diable et ses parents, très propres et très gentils, se désespéraient.
   Le père, un jour, rentra à la maison avec un paquet dans les bras.  C'était quelque chose qu'il avait trouvé sur le marché, apprit-il à son épouse. Immédiatement, grossièrement, le petit garçon méchant s'en empara, défit le papier qui enveloppait l'objet et découvrit une "lampe à huile", toute cabossée, et qui sentait mauvais. De saisissement il la laissa tomber sur le parquet ciré où elle se brisa. Une fumée bizarre s'en échappa aussitôt et un drôle de bonhomme apparut. 
   Il portait sur la tête un turban rouge, ses grosses jambes  et ses cuisses étaient enserrées dans une sorte de pyjama bleu qui le moulait de manière indécente, ses pieds disparaissaient dans d'étranges et ridicules chaussons pointus, d'une bête couleur verte. L'apparition étalait son gros ventre au-dessous de ses bras, très poilus, qu'il avait croisés, alors qu'il fusillait le petit garçon méchant de ses yeux porcins.
   "Tu es vraiment un sale petit morveux, lança t-il, d'une voix de fausset. Pour la peine, tu n'auras droit qu'à un seul voeu, non mais!
   - Nous voulons qu'il fasse un long voyage de par le Monde afin de visiter d'autres peuples et de voir leurs étranges coutumes, lança le père, en devançant pour une fois son fils. Ainsi, quand il reviendra, mon... heu, fils comprendra qu'il habite le pays le plus intelligent de la Création.
   - Qu'il en soit ainsi, fit le Génie - car c'en était un - en effectuant quelques étranges mouvements du bras et en pointant son index en direction du petit garçon méchant.
   Ce dernier, trop éberlué pour réagir, vit le décor autour de lui se transformer, et il se retrouva dans un désert vraiment très désert. Ce fut, pour lui, le départ d'un nombre d'aventures incroyables que je vous raconterai bien un jour. Pour l'heure, sachez qu'il traversa le pays des Femmes aux Mamelles offertes, celui des Girafes au cou trop court, la contrée des chiens qui n'aboient jamais et celle des Voisins serviables - une étrange peuplade qui ne comprenait que très peu de membres... 
   Bref, pour le petit garçon méchant, ce fut l'occasion d'observer les moeurs différentes qui semblaient, pour chaque peuple rencontré, aussi essentielles que leur vie même. Quand il revint enfin chez lui, à l'âge adulte, son père et sa mère étaient vautrés dans le divan du salon, face à un écran de télévision sur lequel on apercevait Le Président qui discourait au-milieu d'un parterre de journalistes-courtisans.
   Vous dire qu'il fut bien accueilli serait mentir. Son père - qui avait perdu beaucoup de cheveux - augmenta le son du téléviseur, tandis que sa mère - qui avait enflé comme un Bibendum - s'empiffrait de gâteau au chocolat. Cependant ils s'écrièrent qu'ils étaient heureux de le voir, qu'il avait bien changé, qu'il était devenu un homme, maintenant.
    - Tu as un travail, j'espère? fit le père, en fronçant les sourcils.
   - Pas encore, répondit l'ex petit garçon méchant. Mais ça ne saurait tarder. Grâce au Génie, je sais ce que, désormais, je vais faire.
   - On peut... chomp, chomp... savoir? demanda la mère, tout en se fourrant quelques grosses miettes de gâteau dans la bouche.
   - Je vais redresser les torts de la Planète, dit l'ex petit garçon méchant en exhibant la bombe sophistiquée qu'il avait patiemment créée. Et je vais la faire exploser tout de suite, ajouta-t-il, en appuyant sur la commande qui déclencha l'ultime explosion nucléaire...


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"Non, Gladys, tu ne te défiles pas une nouvelle fois!
De nous deux, quel est celui qui est le plus
courtois, le plus à l'écoute de tes moindres
désirs? Réponds!"


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"Quoi, Maman? Ton robinet fuit?
- Robert, ça suffit! Si tu ne raccroches
pas immédiatement, je sors te tromper 
avec le premier venu!"


(Elle mit sa menace à exécution et, un mois plus tard 
elle se retrouva sur un lit d'hôpital, 
car l'inconnu avait le Sida)

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"Bon, mes tourtereaux,
parler et parler, c'est toujours parler, hein?
Maintenant, on passe aux actes...
Je vous montre comment on s'y prend"


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"Oh, un superbe mec...
Je vais lui faire du rentre-dedans...
- Zut, une femme! Et qui,
manifestement, ne sait pas que je suis gay..."



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Blanche Baptiste (salement influencée par Jacques Damboise)

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