Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 20 novembre 2012

"Ce prêtre masochiste s'obstinait à zieuter des femmes aux seins nus avant de porter son cilice". Benoît Barvin in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(UN PAS EST UN PAS)

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"Tiens, sale chintok!
- Mais... on n'est pas en guerre avec la Chine...
- Je m'entraîne... On sait jamais..."


boston.com

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"Et maintenant que je suis réélu, 
sus à l'Empire du Mal... Heu... 
L'Afghanistan? Le Pakistan? L'Inde?... 
Ah, oui, l'Iran...
J'ai du mal avec tous ces ennemis de la Liberté!"


« Obama a normalisé 
les pires errements 
de l’administration Bush » 

Entretien avec un journaliste de The Nation
par Christelle Gérand

   Jeremy Scahill est journaliste d’investigation à The Nation et Democracy Now ! Son travail, régulièrement récompensé, porte principalement sur les questions de sécurité nationale.

   (...) / Regards.fr. Barack Obama semblait avoir les meilleures intentions du monde en arrivant à la Maison Blanche en 2008. Quatre ans après, il n’a fait aucun progrès en matière de politique étrangère. Que s’est-il passé ?

   - Jeremy Scahill. Les gens qui se plaignent de la « déconvenue Obama » n’étaient pas attentifs durant sa campagne. Il avait clairement annoncé qu’il serait un président va-t-en guerre, unhawk (faucon) comme on dit aux Etats-Unis, en clamant qu’il irait au Pakistan sans permission si besoin, qu’il enverrait des soldats supplémentaires en Afghanistan, qu’il continuerait à utiliser des mercenaires comme Blackwater, etc. Le problème c’est que de nombreux libéraux américains ont été subjugués par l’idée qu’ils se faisaient d’Obama. Ils ont pris leurs espoirs – qu’Obama allait tourner la page de l’ère Bush - pour la réalité, mais Barack Obama n’a pas fait les choses si différemment de ce qu’il avait annoncé.

(...) / Il avait annoncé qu’il fermerait Guantanamo, pourquoi ne l’a t-il pas fait ?

   - Il a échoué à fermer Guantanamo pour deux raisons. Premièrement, il ne s’est pas assez battu pour. Deuxièmement, les Républicains du Congrès ont stoppé le processus en ne votant pas les fonds pour le transfèrement des prisonniers. Les Républicains ont fourni une bonne excuse à l’administration Obama, mais le président aurait pu fermer Guantanamo en utilisant son autorité exécutive. C’est honteux. La majorité des prisonniers ont été disculpés et devraient être libérés. Guantanamo est un symbole du déni absolu du droit international et des droits des prisonniers de l’administration Bush. Garder cette prison ouverte envoie au monde entier le message que la seule chose qui ait changé en politique étrangère est le nom du président qui s’en charge.(...)

   (...) / A t-il tout de même effectué des changements positifs en la matière ?

   - Non. J’irais même jusqu’à dire que d’une certaine façon sa politique étrangère a fait plus de dégâts que ne l’aurait fait celle de John McCain. Si c’était lui qui avait donné l’ordre d’assassiner des citoyens américains par des attaques ciblées de drones comme l’a fait Obama en septembre et octobre 2011, il aurait fait l’objet d’une vive opposition. Depuis Obama, le président s’arroge le droit d’infliger la peine capitale à des citoyens qui n’ont pas été inculpé. Je ne pense pas non plus qu’on aurait laissé John McCain bombarder des pays avec lesquels nous ne sommes même pas en guerre comme la Libye, la Somalie ou le Yémen. Obama a normalisé les pires errements de l’administration Bush, et les a rendus acceptables aux yeux de nombreux libéraux juste parce que cette fois ci c’est un démocrate qui est au pouvoir.

   Les rêves les plus fous de Dick Cheney et Donald Rumsfeld sont devenus réalité : tous les mardis, le président décide de qui doit être tué par une attaque ciblée de drone, sans jugement et quel que soit le pays (...). Et très rares sont les voix qui s’y opposent. Barack Obama inspire la confiance. C’est un ancien professeur de droit constitutionnel : s’il donne son feu vert à ces assassinats c’est que ça doit être la bonne solution. L’aura dont bénéficie Obama annihile toute pensée critique à son égard. D’autres aussi ne disent rien de peur d’aider Mitt Romney.

   Je pense qu’il y a eu une part de real politik dans le choix d’Obama de se livrer à une guerre de drones. Il savait qu’il devait être dur, presque plus dur que les Républicains ne l’auraient été, pour être réélu. S’il n’avait pas agit de la sorte, on aurait beaucoup entendu parler de politique étrangère durant cette campagne, les Républicains l’auraient accusé d’être faible. Mais que pouvaient-ils dire ? Obama est meilleur à leur jeu que ne l’ont été les Républicains en huit ans de Bush.(...)

Lire l'entretien sur:
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(Cette nouvelle race de plombières
s'occupait surtout des hôpitaux)


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"Plombiers et médecins, même combat!
Je cogne et ils soignent. Puis on se partage
la recette..."

Hitman absolution plumber

« Des médecins qui se comparent 
à des plombiers, c’est triste »
Sophie Verney-Caillat 

   (...) / Rue89 : Pourquoi avez-vous voulu vous démarquer de vos confrères qui défilent dans la rue, alors que vous n’êtes pas satisfait non plus de la politique de la ministre de la Santé ?

   - André Grimaldi : Ces manifestations corporatistes donnent une mauvaise image du monde médical, et il est important que l’opinion sache que les médecins ne sont pas tous solidaires de ce combat.

   Je note d’ailleurs que les revendications sont très éclatées et contradictoires. Les internes de médecine générale trouvent qu’on donne trop de place au secteur 2 (à dépassements d’honoraires), ce qui est le contraire des chirurgiens grévistes. Tous dénoncent la tutelle des mutuelles mais c’est justement parce qu’il y a des dépassements d’honoraires que les mutuelles et les assureurs privés s’imposent de plus en plus. Et personne ne parle des généralistes, qui sont pourtant ceux dont le travail est réellement sous-rémunéré.

   / Que pensez-vous de ces chirurgiens qui s’assimilent à des « plombiers » ou qui, comme la chirurgienne Arielle Salon dans sa lettre à la ministre, et au « Grand Journal » de Canal+, comparent une opération de la main rémunérée 200 euros par la Sécu, au prix d’une coupe de cheveux ou paire de chaussures. N’est-ce pas indécent ?

   - Ce n’est pas indécent, c’est triste. Avoir intériorisé cette comparaison entre le docteur et le plombier est assez révélateur d’une dérive vers « l’hôpital-entreprise » et la « médecine industrielle » à laquelle les politiques ont largement participé.

   Jamais on ne dit qu’un plombier ou un coiffeur doit être remboursé par la société ! Se vivre comme un technicien quand on est médecin est quelque part affligeant. Déboucher l’artère d’un patient, ce n’est pas déboucher un tuyau !

   La médecine pourrait être gratuite parce que c’est un bien supérieur. Il faudrait alors discuter du niveau de revenu des médecins et de la hiérarchie des revenus entre les différentes spécialités. (...)
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Luc Desle

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