Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 30 janvier 2013

"La Belle au Bois Dormant refusait d'être du bois dont on fait les flûtes". Jacques Damboise in "Pensées contrites".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE PAPILLON NE REDEVIENT
JAMAIS CHENILLE)

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"Heu... Enfoncer des aiguilles dans un crâne... 
Ca ne produit aucun effet secondaire?
- Non, pourquoi?"

Le château des morts vivants

Effet nocebo: 
la connaissance des effets secondaires 
d'un médicament augmente le risque de les subir

   (...) De la même façon que certains préfèrent s'abstenir de lire la rubrique «effets indésirables» sur la notice d'un médicament avant de l'avaler, mieux vaut ne pas poser trop de questions à son médecin sur les complications que peut éventuellement causer un traitement, et ne pas se faire trop de souci concernant sa santé.

   Car la probabilité d'avoir des effets secondaires en serait nettement augmentée rapporte l'hebdomadaire bavarois SZ Magazin. C'est ce que les médecins appellent «l'effet nocebo», ce qui en latin signifie «je vais nuire», soit l'exact contraire de l'effet placebo, qui lui signifie «je vais plaire»:

   «Des psychologues américains ont par exemple pu prouver que la probabilité de mourir d'une crise cardiaque est trois fois plus élevée chez les femmes quand elles croient qu'elles seraient particulièrement disposées à avoir un infarctus.» «Les sentiments négatifs augmentent chez tout le monde le danger d'avoir un infarctus, d'une façon aussi déterminante qu'une tension élevée, dit Karl-Heinz Ladwig, expert en cardiologie à la clinique psychosomatique de l'Université technique de Munich. Des symptômes tels qu'une grande fatigue ou une mélancolie dans les six mois qui précèdent un infarctus seraient si typiques que les médecins devraient prêter beaucoup plus d'attention aux troubles psychiques et aux dépressions, et pas uniquement observer les facteurs de risques classiques tels que la tension, le diabète et l'augmentation du taux de cholestérol.»

   L'hebdomadaire Der Spiegel reprend lui les résultats d'une expérience menée auprès de patients atteints de la maladie coronarienne, à qui a été administré un traitement dont un des effets secondaires pouvait être une baisse de la libido: seuls 3% des patients qui n'en avaient pas été informés ont témoigné de difficultés au lit, contre 31% de ceux qui avaient été informés au préalable de tous les effets secondaires possibles.

   Dans certains cas, l'effet nocebo peut même conduire à la mort, comme l'explique le SZ Magazin, qui cite le cas d'un Américain à qui les médecins avaient diagnostiqué un cancer du foie en phase terminale dans les années 1970, et qui pensaient qu'il ne lui restait plus que quelques mois à vivre:

   «Il mourut en fait quelques semaines plus tard. Quand son corps a été examiné, les médecins s'étonnèrent pourtant: la tumeur, d'un diamètre de 3 cm, était restée assez petite, ne s'était infiltrée dans aucun autre organe et n'avait pas formé de métastases, comme l'autopsie le montra. L'homme ne mourut pas d'un cancer mais parce qu'il croyait qu'il était en train de mourir d'un cancer”, explique Clifton Meador [chercheur à l'Université Vanderbilt, à Nashville].»

   L'auteur de l'article déplore que les médecins ignorent trop souvent l'effet nocebo et ne mesurent ainsi pas la portée de leurs paroles, qui peuvent s'avérer destructrices pour la santé de leurs patients. Un problème pris très au sérieux par la revue médicale professionnelle Ärzteblatt, qui a publié l'an dernier une liste des expressions à bannir à l'usage des professionnels de la santé, parce qu'elles provoquent une incertitude, telles que «Peut-être que ce médicament pourrait vous aider», qu'elles sont soit négatives - «Vous êtes un patient à risques» - ou rabaissantes - «Vous n'avez pas besoin d'avoir peur» - ou encore à double sens, comme le terrible «Maintenant nous allons vous endormir, tout va être fini dans un instant» avant une opération...




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"Han!
- Ouch!"

Le torero José Tomás blessé par le taureau ...

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« Pas de liberté pour les ennemis 
de la liberté. »
Louis Antoine de Saint-Just


Nîmes : 
les anti-corrida tenus à distance 
des arènes par Manuel Valls

   (...) Les manifestations anti-corrida seront interdites aux abords des arènes. C’est en tout cas ce qu’a annoncé l’Union des villes taurines de France qui l’avait demandé à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur. Les préfectures doivent recevoir des directives en ce sens. "Cet été à Mont-de-Marsan, la haie de déshonneur des anti-corrida s’était transformée en insultes et crachats envers le public qui sortait des arènes. Cette mesure permettra de calmer la folie et la violence de quelques excités", confie le maire de Saint-Gilles, Alain Gaido. (...)

   (...) Mais n’est-ce pas une atteinte au droit de manifester ? Pourquoi n’étendrait-on pas le principe à d’autres lieux ? "Ça n’a rien à voir ! Tout le monde a le droit de manifester et il n’est pas question de toucher à ce principe. Mais les anti-corrida doivent respecter la loi et faire le ménage dans leurs rangs. Ce type de périmètre existe déjà autour des stades. C’est une question de protection des personnes. Afin d’éviter de nombreuses victimes car nous nous attendons à ce que les tensions montent d’un cran." (...)

   (...) "Si cette mesure a réellement été prise, c’est scandaleux", réplique Jean-Pierre Garrigues, vice-président du Comité radicalement anti-corrida d’Europe (Crac). "Nous avons écrit jeudi au ministère pour demander des éclaircissements. Manuel Valls confond sa passion coupable pour la tauromachie et sa fonction de ministre. Il est hors de question que nous soyons cantonnés à 500 m des arènes. Ce serait un point de rupture. Nous contenons nos troupes mais nous risquons de ne plus pouvoir y arriver si on pousse les gens à l’exaspération", prévient Jean-Pierre Garrigues. Renversant même la situation en estimant que la corrida devient "une source de trouble à l’ordre public".

   Au contraire, coupe court Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, "on peut avoir tous des avis divergents mais il faut laisser vivre sa passion aux uns et aux autres (passion de tuer? drôle d'expression, non?). Et une chose est sûre, on ne veut plus revivre ce que l’on a vécu à Rodilhan il y a deux ans. Donc, je souscris à cette initiative de Manuel Valls".(...)



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Benoît Barvin

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