Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 28 janvier 2013

"L'heure tournait, le derviche aussi". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

000
Pensées pour nous-mêmes:

(LE BONHEUR EST UNE ILLUSION.
L'ILLUSION EST UNE ILLUSION)

000

"Nous sommes tous des Grecs dépouillés 
par les vils spéculateurs!
- Hihihi..."



000
"Je vais leur faire croire que ma cuirasse en or massif
a été payée par l'Etat Grec, afin que ça creuse le déficit"


La Grèce aurait gonflé son déficit public 
sous l'oeil de Bruxelles 
pour justifier l'austérité
Romain Renier 

   (...) La Grèce, son port du Pirée, ses îles... et ses scandales politico-financiers. En tête mardi, l'ouverture de poursuites par la justice grecque contre trois cadres de l'office national des statistiques (Elstat) de la péninsule. Les trois sont soupçonnés d'avoir manipulé le déficit public du pays pour l'année 2009. Ni plus ni moins. (...)

   Les faits reprochés sont graves. A l'origine du scandale, une ancienne cadre démissionnaire d'Elstat avait accusé l'office d'avoir artificiellement gonflé le déficit public de l'État grec en 2011 afin d'en faire un record en zone euro. La supercherie, si elle est avérée, aurait eu pour but de choquer l'opinion afin qu'elle accepte mieux la cure d'austérité imposée par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en échange de leur aide financière.

   Dans le viseur de Zoe Georganta, qui porte ces accusations, son patron à Elstat et ancien statisticien au FMI, Andréas Georgious, qu'elle accuse d'avoir insisté pour faire entrer dans le déficit public de l'État les dettes des entreprises publiques de la péninsule hellénique. Une pratique à laquelle elle s'était opposée. Selon elle, sans cette manipulation, le déficit public pour l'année 2009 ne dépassait pas 12,5%, au lieu des 15,4% annoncés, et aurait pu être aisément ramené en dessous des 10% à l'aide de mesures immédiates.(...)

   Suite à ces accusations, Grigoris Peponis, le procureur d'Athènes, avait réclamé la mise en place d'une commission parlementaire chargée d'étudier le niveau réel du déficit public en 2009. La Vouli, le parlement grec, a finalement accédé à cette demande en février dernier, mais l'enquête n'a pas abouti.

   Devant cette commission, Zoe Georganta s'était montrée peu diserte sur la question de savoir si le gouvernement de l'époque, celui du socialiste Georges Papandréou, pouvait être derrière cet acte de tromperie présumé. Tout juste s'était elle contentée d'avancer une hypothèse selon laquelle le gouvernement pouvait avoir fait preuve "d'inexpérience ou de maladresse", concédant à peine que certains de ses membres pouvaient "peut-être en avoir profité".

   Interrogée mardi sur une radio athénienne, Zoe Georganta s'est cette fois montrée plus catégorique, affirmant que Georges Papandréou et le ministre des Finances de l'époque, Georges Papaconstantinou, avaient approuvé le maquillage, sans pour autant être capable de dire qu'ils y avaient participé.(...)

Lire sur:


000

"Psstt... May I Comme In?
- Who are you?
- An English Gentleman...
- With this hideous hat? Impossible!"


Eric Sykes stars as the secretary of the Prince's Hill Golf Club 
in the television series 'The Nineteenth Hole', 1989

000

"Horseflesh is bullshit, isn't?
- Yes, it is, indeed..."




ROYAUME-UNI 
La viande de cheval, 
une horreur juste bonne à exporter
Susanna Forrest
The Daily Telegraph 

   (...) Notre industrie agroalimentaire nous réserve parfois quelques surprises : vaches folles, œufs mortels, corn flakes qui ressemblent à Jésus. Alors à quoi bon s'inquiéter si quelques bouts d'ADN provenant d'un animal d'abattoir se retrouvent parmi les ingrédients entrant dans la composition d'aliments transformés bon marché. Mais quand, à la mi-janvier, a éclaté la nouvelle selon laquelle de la viande hachée de "bœuf" vendue dans plusieurs enseignes de grandes surfaces contenait de l'ADN chevalin, le Royaume-Uni et l'Irlande sont montés sur leurs grands chevaux.

   Pour trouver l'origine de cette viande, il a fallu remonter jusqu'à Silvercrest Foods, un transformateur agroalimentaire situé dans le comté de Monaghan, en pleine Irlande équestre. Le PDG de la maison mère de Silvercrest, le groupe ABP Food, s'est empressé de souligner que la substance inattendue provenait d'un fournisseur européen et a été ajoutée accidentellement aux steaks hachés. Ironie du sort, le nombre des chevaux abattus en Irlande est passé de 822 en 2006 à 7 000 en 2010-11, à cause de la récession, et quatre nouveaux abattoirs chevalins y ont été construits au cours de la même période. La plupart des carcasses qui en sortaient ont été exportées vers l'Europe. Dans le circuit mondial tortueux de l'industrie agroalimentaire moderne, les chevaux arrivés dans le comté de Monaghan sous la forme d'un prétendu "produit bovin" retournaient peut-être au bercail. (...) 

   Une indigne hypocrisie va de pair avec le dégoût que nous inspire, à nous les Anglo-Saxons, la consommation de la viande chevaline. A l'heure actuelle, 1 milliard de personnes en mangent. Elle est servie couramment à table dans de nombreuses contrées (Chine, Russie, Asie centrale, Mexique, Pays-Bas, Suisse, Italie, Japon, Belgique, Argentine). La consommation mondiale est en hausse de 27,6 % depuis 1990. De leur côté, le Royaume-Uni, l'Australie, l'Irlande et l'Amérique expriment ostensiblement leur répulsion à l'égard de leurs cousins hippophages, tout en expédiant allègrement leurs chevaux indésirables à l'étranger pour qu'ils y soient transformés en bresaola et autres Sauerbraten [un plat allemand, comparable au bœuf bourguignon].

   La viande chevaline a une histoire aussi vieille et contradictoire que celle de l'humanité. Des centaines de milliers d'années durant, l'homme a mangé du cheval, et ce n'est que depuis cinq mille ans qu'il a fait de l'animal son ami. Ce n'est qu'en 732 que le pape Grégoire III a qualifié l'hippophagie de pratique païenne ignoble en usage chez les barbares germaniques. Cette distinction entre "eux" et "nous" était une façon commode de définir la civilisation chrétienne par opposition aux hordes barbares qui la menaçaient, envahissant les villes un arc dans une main et une brochette de cheval dans l'autre.(...)
Lire sur:


000
Luc Desle

Aucun commentaire: