Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 23 février 2013

"Il lança les dés qui en profitèrent pour se carapater vite fait". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE PARFUM DE L’AMITIÉ
A MILLE FRAGRANCES)

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"Notre portable est garanti 100/100
ondes malsaines mais personnelles"


Portable, bisphénol A, Gaucho : 
comment l’imprudence a pris le pas sur la santé

   (...) Les technologies que nous adoptons représentent-elles une menace pour notre santé ? Ne devrions-nous pas remplacer la précipitation par le principe de précaution ? L’Agence européenne de l’environnement pose ces questions dans son rapport publié le 23 janvier « Signaux précoces et leçons tardives ».

   Dans ce pavé de 750 pages ultra-informé (en anglais), l’Agence prend l’exemple de 20 produits chimiques et nouveautés technologiques arrivés sur le marché alors même que leurs effets étaient mal connus. Avec pour possible conséquence une « propagation rapide et accrue des risques, dépassant la capacité de la société à comprendre, reconnaître et réagir à temps pour éviter les conséquences néfastes ».

   Une fois ces produits reconnus dangereux – souvent des années après leur commercialisation –, leur retrait du marché est souvent long et difficile en raison du poids économique qu’ils représentent et du fort lobbying des industriels qui les produisent.

   Dans bien des cas, « les avertissements ont été ignorés ou écartés jusqu’à ce que les dommages pour la santé et l’environnement ne deviennent inéluctables. Dans certains cas, les entreprises ont privilégié les profits à court terme au détriment de la sécurité du public, en cachant ou en ignorant l’existence de risques potentiels. Dans d’autres cas, les scientifiques ont minimisé les risques, parfois sous la pression de groupes d’intérêts », précise le rapport de l’Agence européenne de l’environnement.(...)

   (...) Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé les ondes électromagnétiques des téléphones portables comme étant « possiblement cancérogènes pour l’homme ». C’était en mai 2011. Soit douze ans après les premières études sur le lien entre l’usage fréquent des mobiles et l’apparition de tumeurs au cerveau. Pour prendre cette décision, le CIRC s’est appuyé sur les études du groupe suédois Hardell et sur l’étude internationale Interphone.

   Les premiers résultats du groupe Hardell datent de 1999. A l’époque, aucun lien n’a été fait entre usage du téléphone et apparition de tumeurs. Mais cela ne faisait que quelques années que les portables étaient en circulation, et les personnes équipées étaient encore peu nombreuses. Les chercheurs ont réitéré leurs enquêtes durant la décennie suivante. Toutes ont conclu à un risque accru de gliome (tumeur cérébrale) en fonction de l’intensité de l’utilisation du mobile, et du nombre d’années. Et ont établi qu’utiliser le mobile avant 20 ans démultipliait ces risques.

   Dès 2007, l’Agence européenne de l’environnement a suggéré de prendre des mesures de précaution, concernant notamment la limitation de l’utilisation des portables.

   Les résultats de la méga-étude Interphone ont, eux, été beaucoup moins clairs. Interphone est en fait une compilation d’études, sous l’égide du CIRC, menées dans 13 pays par 16 centres de recherche, entre 2000 et 2004. Les résultats obtenus sont très contrastés : certains mettent en avant les risques accrus de tumeur au cerveau quand d’autres concluent à l’innocuité du mobile, et même à son effet « protecteur » contre les radiations !

   Voilà qui explique pourquoi les membres du CIRC ont mis quatre ans à publier les résultats. Ils ont, par un vote, classé les ondes comme possiblement cancérogènes en 2011. Mais ont à la fois précisé que l’association entre l’usage du portable et les tumeurs n’avait pas été prouvée et que les usagers qui avaient utilisé leur portable pendant 1640 heures (soit environ 30 minutes par jour) avaient un risque accru de manière significative de développer un gliome...

   Dans ce brouhaha incompréhensible, les opérateurs de téléphonie mobile n’ont entendu que la première assertion. Et s’appuient dessus pour dire avec aplomb que l’usage du portable est sans danger, et que les enfants ne sont pas plus sensibles aux ondes que les adultes. Cette « inertie de l’industrie du téléphone mobile face aux diverses études » est critiquée par l’Agence européenne de l’environnement qui regrette également l’absence d’impact significatif de cette classification par le CIRC sur l’action des gouvernements.

   La situation pourrait bientôt changer, à la suite d’une décision de la Cour suprême italienne. Le 12 octobre dernier, elle a condamné l’assurance d’un businessman à lui verser des indemnités compensatrices. Cet homme a utilisé son téléphone plusieurs heures par jour pendant douze ans, pour raisons professionnelles, et a développé une tumeur au cerveau.(...)

Lire sur:

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"Nous les animaux, le covoiturage, ça nous connaît:
mais les puces ne nous le rendent jamais!"


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"Pratique, ce covoiturage...
- Hem, Chérie... Je te rappelle qu'on est mariés..."


Petit démarrage de l’autopartage
JEAN-PIERRE LAGARDE

   (...) Fini le stress des embouteillages, oubliées les heures perdues pour se garer ? Peut-être, avec l’arrivée de nouveaux services de mobilité tels que l’autopartage et le covoiturage. L’autopartage met à disposition une voiture quand on en a besoin. Le covoiturage fait monter plusieurs personnes dans le même véhicule. Bref, côté déplacements, l’automobile n’a pas encore dit son dernier mot.

   Sept heures, ce matin. C’est au son de The Suburbs d’Arcade Fire que l’iPhone d’Esther vibre. Un titre de circonstance pour cette jeune DRH qui a rendez-vous aujourd’hui en banlieue parisienne. Un coup d’œil sur l’application «Autopartage», et la photo de la voiture réservée la veille s’affiche à l’écran : la petite Renault Zoé électrique est garée à la place 244 dans un parking tout proche de son domicile. Un code-barres crypté, transmis également sur son portable, lui permettra de débloquer les portes du véhicule et de démarrer.

   Un scénario du futur pour la voiture partagée ? Un futur proche, alors. Car comme l’explique le rapport du Centre d’analyse stratégique sur les nouvelles mobilités, «beaucoup de Français considèrent désormais la voiture comme outil au service des déplacements et non plus comme un plaisir : les conditions sont donc réunies pour qu’autopartage et covoiturage se développent». (...)

   (...) Mais c’est aussi une autre vision du modèle économique dans l’automobile qui se prépare, avertit ce même rapport :«Les nouveaux opérateurs de mobilité proposeront un bouquet de services offrant la possibilité à l’usager de mieux se déplacer grâce à une information en temps réel, d’utiliser tous les modes de transport et aussi de bénéficier, à tout moment, de l’ensemble des services offerts par le Web.» Dès lors, pour les constructeurs automobiles, la question se pose de savoir si l’évolution de la mobilité ne doit pas les faire passer d’une industrie orientée «produits» à une industrie orientée «services». 

   Déjà, les marques dévoilent leurs petites voitures électriques en phase avec la mobilité urbaine. C-Zero et Ion chez PSA, Twizy et Zoé chez Renault, e-up chez VW, i3 chez BMW, IQ EV chez Toyota… Mercedes, avec la Smart électrique, s’implique dans des systèmes d’autopartage tandis que Citroën lance Multicity : un portail internet qui permet de trouver la formule porte à porte en mixant les transports - métro, tramway, bus, RER - avec l’avion, le train ou la location de voiture livrée à domicile.

   Une solution idéale ? Pour l’heure, les témoignages restent nuancés sur l’usage de l’autopartage : «Trop cher si l’on y a recours plusieurs heures par jour et peu pratique au regard du faible nombre de places de stationnement disponibles», indique ce cadre parisien déçu. (...)

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Luc Desle

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