Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 11 février 2013

"Le croissant de lune fut mangé par le poète affamé". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

( DANS TON BAGAGE
NE METS QUE L'ESSENTIEL)

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"Nous, on ne gaspille plus nos vêtements.
On n'en met plus, tout simplement"

Une ville belge veut forcer les supermarchés
 à ne plus gaspiller. Et en France ?
JUSTINE BOULO

    (...) Fin janvier, le conseiller municipal socialiste Fabian Martin de la ville de Namur (Wallonie) a proposé un décret, au niveau municipal, pour obliger les grandes surfaces à donner leur surplus alimentaire aux associations d’aide aux démunis, comme les Restos du cœur.

   « Un concombre biscornu ne sera jamais vendu. Une boîte de conserve, si elle est toujours en rayon au bout de trois mois, elle est retirée, car ça ne fait bonne image, constate Fabian Martin. Et en contre-partie, les Restos du cœur de Namur n’ont pas reçu un seul légume depuis trois semaines. » L’objectif, avec cette législation, serait de redistribuer les produits approchant la date de péremption ou dont l’emballage est abîmé.

   La proposition de l’élu socialiste a fait l’unanimité, même chez les opposants. A droite, Alain Detry, (du Mouvement réformateur), responsable de l’environnement au niveau local, voit le projet d’un bon œil, même s’il « attend qu’un groupe de travail soit constitué afin d’examiner les différentes facettes de cette proposition ». (...)

   Parce qu’aussi séduisant qu’il paraît, le projet ne repose sur que sur des bases juridiques fragiles. En France, comme en Belgique ou ailleurs, « s’il existe des partenariats avec des enseignes, pour collecter les invendus, rien n’oblige les grandes surfaces à les donner », explique une porte-parole des Restos du cœur. Nos voisins de Namur se reposent sur une spécialité belge : le permis d’environnement.

   En somme, il s’agit d’un document qui a pour objectif de simplifier et d’harmoniser l’administration en matière d’environnement et qui pose les conditions d’exploitation à une entreprise. Telle ou telle compagnie devra se soumettre aux règles du jeu imposées. Olivier Cappellin est conseiller en environnement à l’Union wallonne des entreprises. Il explique qu’en Belgique, « c’est l’administration communale - la municipalité - qui octroie ou refuse ces permis d’environnement ».

   Mais on parle environnement. Pas social. L’astuce a déjà été dégotée par la ville de Herstal, près de Liège. Philippe Dosogne, conseiller en environnement de la commune, explique qu’en effet, « le décret wallon du 11 mars 1999 relatif au permis d’environnement a notamment pour objectif de contribuer à la gestion rationnelle des déchets. En l’occurrence, il s’agit pour l’exploitant de respecter une hiérarchie dans le traitement de ses déchets ». En gros, donner les surplus alimentaires avant de les jeter. Le conseiller avoue que derrière la législation environnementale,« les conséquences sociales de cette décision sont évidentes ».

   Fabian Martin le reconnaît lui-même, « c’est du plâtre sur une jambe de bois, mais mais nous n’avons pas d’autres solutions que d’agir localement ». N’empêche que depuis, six communes ont déposé un texte à leur tour. (...)

Lire sur:


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(... dit l'Ogre en affûtant son grand couteau)

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(Des Frères musulmans sont cachés dans ces figurines.
Sauras-tu les retrouver?)


Les Frères tentent d'islamiser l'armée
Ibrahim Issa 
Al-Tahrir 

   (...) Après avoir décrété [le 27 janvier] l'état d'urgence dans trois provinces [Port-Saïd, Ismaïlia et Suez] situées sur le canal de Suez, le gouvernement égyptien des Frères musulmans voudrait en effet que l'armée sorte à nouveau de ses casernes pour assurer le maintien de l'ordre. Or l'armée ne se laissera pas entraîner à affronter les citoyens.

   Le général Abdelfattah Al-Sissi [chef des forces armées et ministre de la Défense] ne semble pas prêt à jouer ce rôle. Il se rappelle le prix que l'armée a eu à payer pendant la période de transition d'un an et demi [2011-2012] quand elle avait dirigé le pays et avait été amenée à se battre contre les forces politiques et les manifestants. La question est de savoir si l'armée se mettra au service du président Mohamed Morsi et des Frères musulmans, qui ont dilapidé leur légitimité morale, ou si au contraire l'armée défendra la révolution et la souveraineté du peuple.

   Les Frères ont donné à l'armée le droit d'arrêter des civils et lui demandent d'appliquer le couvre-feu. Et ce alors qu'ils n'ont cessé de dire que ce sont eux qui ont écarté l'armée du pouvoir. Ils ne veulent pas que l'armée soit au service du pays mais veulent en faire leur propre bras armé afin de frapper ceux qui s'opposent à leur politique et les révolutionnaires en colère. (...)

   Ils veulent que cette armée soit à la pakistanaise. Pour y parvenir, ils espèrent qu'Al-Sissi continue d'occuper le ministère de la Défense jusqu'aux élections législatives [prévues en avril prochain], élections dont ils imaginent encore qu'ils peuvent les remporter. Ensuite, ils se débarrasseront d'Al-Sissi comme ils l'ont fait avec [son prédécesseur] Hussein Tantaoui. Ensuite, ils comptent agir de la même manière que le général Zia ul-Haq au Pakistan après son coup d'Etat [1977] contre Zulfikar Ali Bhutto, à savoir islamiser l'Etat et la société.

   Or le plus dangereux est l'islamisation de l'armée. Comment Zia ul-Haq s'y est pris en son temps pour transformer une armée apolitique en armée islamiste ? Il a commencé par introduire l'enseignement religieux dans les académies militaires. L'école de guerre a commencé à enseigner les idées [des théoriciens du fondamentalisme islamique] d'Ibn Taymiya et de Mawdoudi. Pour avancer dans sa carrière, un officier devait non seulement être un bon professionnel, il devait aussi lire les préceptes coraniques concernant la guerre.

   Les Frères égyptiens attendent leur heure et souhaitent qu'Al-Sissi fasse le sale boulot et leur prépare le terrain. Or il est certain qu'Al-Sissi est plus intelligent que ses prédécesseurs. Il ne fera pas tirer une balle sur ceux qui manifestent contre les Frères. Il a d'ailleurs en quelque sorte expliqué le fond de sa pensée quand les Frères lui ont enjoint d'appliquer le couvre-feu dans les villes du canal. Sa réaction a consisté à laisser les soldats et officiers de l'armée jouer au football avec les manifestants. Un but marqué par l'armée contre les Frères et qui a été salué et applaudi par la foule qui y assistait en spectateur.

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Benoît Barvin

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