Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 23 mars 2013

"La Tatie vient en mangeant". Jacques Damboise in "Pensées bien senties".

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Pensées pour nous-mêmes:

(DANS L'OCEAN DES CERTITUDES
TU N'ES QU'UNE GOUTTE D'EAU)

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"Alors, content de votre bracelet électronique?
- Tout à fait. Il est esthétique, très confortable
et avec, j'ai beaucoup de succès auprès
des femmes..."


En Italie, une entreprise impose 
le port d'un bracelet électronique 
à ses employés

   (...) Une filiale italienne du groupe français de restauration collective Elior contraint ses employés à porter un bracelet électronique pour, explique-t-elle, les prémunir des braquages, ce que réfute la famille d'une salariée qui dénonce un "flicage".

   La chaîne de cafétérias MyChef a mis en place ce système dans ses établissements installés sur les aires des autoroutes, notamment sur celle de la Pioppa Ovest dans les environs de Bologne. C'est là que travaille "Amalia", 30 ans. Le prénom de cette employée a été changé à sa demande car elle craint d'être licenciée si elle venait à témoigner à découvert.

   Ce bip est porté à la ceinture et sonne après une minute et demie d'immobilité de l'employé, décrivent Elior et la famille de cette jeune fille, recrutée il y a trois ans. Seule l'équipe de nuit (22 heures-6 heures) est contrainte de porter ce GPS. Il est connecté à un poste de sécurité externe, qui est alors alerté si le salarié ne bouge pas pendant 90 secondes, explique la direction. (...)

   "C'est pour protéger les salariés qu'on l'a fait", assure une porte-parole du groupe français. Sur cette aire d'autoroute qui fait 2 500 mètres carrés, l'établissement a été l'objet de sept attaques à main armée, selon la direction.

   "Il n'y a pas de problème de sécurité. Il n'y a pas eu ni braquage ni vol récemment", réfute le beau-père d'Amalia, joint par téléphone. Pour ce chef d'entreprise, ce bracelet électronique "a été mis en place pour obliger le personnel à se mouvoir constamment. C'est du flicage", dénonce-t-il. "Les employés travaillent avec la peur de faire sonner le système et de déclencher l'arrivée de la sécurité", argue-t-il.

   Elior rétorque que le port du bracelet électronique pour ses employés de nuit italiens a été validé par les syndicats, inquiets pour la sécurité des salariés. Elior est un groupe comprenant une activité dans la restauration commerciale concédée (sur les aires d'autoroute, dans les gares, les aéroports, les musées) et une activité de restauration collective. La première pesait 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2012, tandis que le chiffre d'affaires de la seconde était de 3 milliards d'euros.(...)


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(Costume passe-muraille d'une fonctionnaire 
européenne en visite à Chypre)


Kenton Nelson, The Big Red Purse


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(Rusé chat italien se moquant d'un pauvre matou indien)


Néocolonialisme à l'italienne ?
Lucie Geffroy 

   (...) L'histoire remonte à l'année dernière. Le 15 février 2012, deux fusiliers italiens chargés de la sécurité d'un pétrolier transalpin sont arrêtés par les autorités indiennes. Massimiliano Latorre et Salvatore Girone sont accusés d'avoir assassiné deux pêcheurs indiens qu'ils auraient pris pour des pirates, au large de Kerala dans le sud de l'Inde. A l'époque, l'affaire provoque de vives tensions entre New Delhi et Rome. Et dans la presse italienne, les journaux (de droite comme de gauche) prennent presque tous la défense de ces pauvres marins italiens victimes de la justice indienne forcément partiale.

   En un an, les deux pays ne sont jamais parvenus à se mettre d'accord. La justice indienne veut juger les deux soldats, tandis que le gouvernement italien estime que le cas ne relève pas de la justice indienne, les faits s'étant produits dans les eaux internationales. En attente du procès, les deux marins sont restés en liberté surveillée pendant plusieurs mois, jusqu'aux récents événements qui ont ravivé les tensions et transformé l'incident diplomatique en une mini-guerre froide. (...)

   En février dernier, les deux soldats ont été autorisés à se rendre en Italie pour une durée d'un mois afin de pouvoir participer aux élections italiennes. L'ambassadeur d'Italie en Inde, Daniele Mancini s'était alors porté garant du retour en Inde des deux soldats. Coup de Trafalgar : la semaine dernière, l'Italie annonce que les deux hommes ne reviendront pas. Furieuses, les autorités indiennes décident de retenir l'ambassadeur d'Italie tant que les deux marins italiens ne se présentent pas à la justice indienne. La cour suprême indienne a réaffirmé qu'elle interdisait à Mancini de quitter le pays, "une négation de fait de son immunité diplomatique", selon la presse italienne.

   "L'ambassadeur d'Italie à New Dehli, le brave Daniel Mancini, est de fait otage, reclus en Italie, à la place des deux fusiliers. Si l'on résume : un fonctionnaire de l'Etat qui n'est pas coupable d'avoir tué par erreur deux pêcheurs indiens est retenu à la place des deux présumés coupables de l'incident", écrit La Repubblica. Mais selon le quotidien, l'Italie est la principale responsable de cette situation invraisemblable. "L'Italie, le gouvernement, les partis de droite et de gauche ont tous oublié que, dans cette affaire, il y avait eu deux morts. Nous avons transformé nos deux soldats en héros et les avons instrumentalisés à des fins propagandistes en les faisant passer pour des victimes. En Inde, les vraies victimes sont quant à elles devenues le symbole de l'orgueil national aujourd'hui de nouveau bafoué par cette méchante ruse pour ne pas faire revenir les deux soldats [en Inde]". 
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Luc Desle

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