Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 25 mars 2013

"Mon sang n'a fait qu'un tour, fut la pauvre défense de ce cycliste convaincu de transfusion illicite". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(VEILLE A CE QUE LE MÉCHANT
NE T’ENTRAÎNE PAS SUR SON CHEMIN)

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"Che n'ai bas chanché d'un iota...
- Hélas..."


AFFAIRE BETTENCOURT: 
LA «MENACE À PEINE VOILÉE» 
DE SARKOZY AU JUGE GENTIL
Grégoire Fleurot

   (...) La mise en examen de Nicolas Sarkozy pour «abus de faiblesse» dans l’affaire Bettencourt n’a pas fini d’alimenter le débat autour de l’indépendance de la justice et les relations entre celle-ci et le milieu politique. Deux articles parus ce samedi 23 mars relatent le moment extrêmement tendu où le juge Jean-Michel Gentil a signifié à l’ancien président de la République qu’il allait faire passer son statut de témoin assisté à celui de mis en examen.

   La scène se déroule jeudi 21 mars au soir dans le sous-sol du tribunal de grande instance de Bordeaux, alors que Nicolas Sarkozy sort d’une journée de confrontation avec d’anciens employés de Liliane Bettencourt, dans «une tension incroyable» selon Le Monde, qui raconte:(...)

  (...) «Après s'être concerté avec ses deux collègues, le juge lui signifie donc qu'il est poursuivi pour "abus de faiblesse". Cette incrimination est vécue comme la pire des infamies par l'ancien président, avocat de surcroît.

   Alors, Nicolas Sarkozy, mâchoires serrées, dénonce d'abord une "injustice", puis a ces mots, beaucoup plus lourds de sens : "Ne vous inquiétez pas, je n'en resterai pas là" Emoi du magistrat, qui interprète cette phrase comme une menace à peine voilée.»

   Le Parisien insiste aussi sur l’«atmosphère irrespirable» qui règne à ce moment, mais rapporte une version légèrement différente de la scène:

   «Le magistrat vient de signifier à Nicolas Sarkozy sa mise en examen. Stupéfait, l’ancien président lui jette un regard noir, laisse planer quelques secondes d’un épais silence et assène: "C’est une injustice". "Vous n’avez pas à dire ça", lui répond sèchement le juge. "Et pourtant je le dis!"enchaîne Sarkozy. Quelques instants plus tard, le magistrat clôt les débats: "Voilà, c’est terminé." Sarkozy reprend la parole, glacial: "Je ne crois pas, non. Ce n’est pas terminé."»

   Le Monde rappelle que les derniers juges à avoir défié Sarkozy (Van Ruymbeke, Ramaël, Marin) en ont tous subi les conséquences, et rapporte que, face à cette réaction «agressive et menaçante», le juge Gentil a décidé de faire inscrire l’incident au procès verbal de l’audition avant de se raviser face à la colère de Thierry Herzog, l’avocat de l’ancien président. (...)

Lire sur:


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"Mettre de l'argent dans la Culture?
AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH"

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Lisa Larsen - Syracuse University, 1949



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"La Kultur? Zela fiendra blus dard... 
Bour l'insdant, ogubons-nous de la gonguête"


Voyage au coeur du miracle culturel
Daniel Verdú
EL PAÍS MADRID

   (...) Si l’effondrement financier de l’Islande en 2008 a souvent été interprété comme une prémonition de la crise européenne, peut-être est-il temps de s’inspirer des solutions que le pays a mis en oeuvre pour s'en sortir.

   A la différence du sud de l’Europe, où les restrictions budgétaires et les hausses d’impôts ont laissé la culture exsangue, ce pays de 320 000 habitants de la taille du Portugal a investi depuis 2008 dans le secteur de l’industrie culturelle. Les retombées économiques de cet investissement (1 milliard d’euros par an) sont deux fois plus importantes que celles de l’agriculture, et le secteur créatif talonne de près la première industrie du pays – et première source d’exportation – la pêche.

   Et tout cela grâce, en partie, à une petite bonne femme de 37 ans, la ministre de la Culture, Katrín Jakobsdóttir, qui pendant quatre ans au gouvernement a choisi de mettre les artistes en avant et d’en faire les acteurs de la reprise économique du pays.

   Aujourd’hui le taux de chômage est de 5,7% et le pays affiche une croissance de 3%. Certes le pays a dévalué sa monnaie et laissé couler les banques en refusant de payer sa dette extérieure. Mais une bonne partie de la reprise est tout de même à mettre au crédit de cette sorte de New Deal artistique. Pourtant, le 27 avril prochain, lors des premières élections organisées depuis que le pays a réussi à surmonter la crise, cette approche inédite pourrait prendre fin.

   Les Islandais ont apparemment la mémoire courte et le parti conservateur, qui était aux commandes quand le pays s’est effondré (la Bourse avait chuté de 90% et le PIB de 7 points) est aujourd’hui grand favori des sondages. La coalition formée par le Parti Vert et les sociaux-démocrates, à laquelle appartient le Premier Ministre Jóhanna Sigurðardóttir (la première femme à occuper ce poste) est en difficulté. La ministre de la Culture, sans doute l’élément la plus charismatique du gouvernement, ne l'ignore pas. Dans son bureau qui donne sur le port de Rejkavik, elle revient sur son mandat qu’elle associe symboliquement à la construction de la spectaculaire salle de concert Harpa. Le chantier avait été interrompu par la crise et en le relançant, elle a voulu en faire la métaphore de la volonté du gouvernement de créer des richesses en développant les arts.(...)

   "Nous considérons la culture comme la base du secteur créatif, qui constitue une part de plus en plus importante de notre économie. Quand j’ai été nommée ministre, la culture était pour moi une question de survie. Et c’est ce que j’essaie faire comprendre aux gens : la culture est un facteur économique très important. Et elle rapporte autant que l’industrie de l’aluminium", explique-t-elle.

   Le gouvernement a procédé à des ajustements budgétaires. Il a dégraissé les ministères et réduit les coûts fixes. Mais cela ne l’a pas empêché d’augmenter le financement de projets culturels indépendants. Cette collaboration très souple entre public et privé n’a cependant jamais donné lieu à un désengagement de l’Etat en matière de culture et d’éducation.

   La musique d’abord. 80% des jeunes (surtout dans les villages) jouent d’un instrument et apprennent le solfège. Et cela se traduit par des dizaines de groupes avec un rayonnement international. Si la plupart des touristes sont attirés par la beauté de l’île, 70% des jeunes selon un sondage récent font le voyage pour écouter de la musique. C’était déjà le cas en 2006 avec la création d’un organisme en charge de la promotion de la musique islandaise à l’étranger sous la houlette de Sigtryggur Baldursson, ancien batteur des Sugarcubes, le groupe des débuts de Björk qui a contribuer à forger la réputation musicale de l’île. D’après cet organisme, 43 groupes islandais ont joué l’année dernière à l’étranger.

   En parallèle, le secteur des logiciels et des jeux vidéos connaît une croissance exponentielle. "C’est un dérivé de la culture et il donne beaucoup de travail aux gens du secteur, notamment aux illustrateurs", explique la ministre. Quant au septième art, depuis qu’une nouvelle loi rembourse les coûts de production des films tournés en Islande, les cinéastes affluent : Ridley Scott a ainsi tourné son Prometheus et Darren Aronofsky, son Noé. (...) 
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Luc Desle

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