Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 25 avril 2013

"Cet ancien esclave faisait travailler sa mémoire sans repos". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(SOURIS A LA VIE
MÊME SI ELLE NE TE SOURIT PAS)

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"Je n'ai pas, je n'ai jamais eu
de compte ouvert aux îles Caïmans..."

«Les politiques ne mesurent pas 
le niveau d'écœurement des citoyens»
MANON GAUTHIER-FAURE

   (...) Plusieurs journaux dans le monde, dont The Guardian et le Monde publient les noms d’une série de personnalités et de dirigeants actionnaires de sociétés dans des paradis fiscaux, dont le président d’Azerbaïdjan et l'ancien trésorier de la campagne de François Hollande Jean-Jacques Augier qui aurait investi aux îles Caïman.

   Alors que le monde politique français est déjà secoué par l'affaire Cahuzac, retour sur la situation actuelle en matière de paradis fiscaux et de lutte contre la corruption avec Daniel Lebègue, président de la section française de Transparency International.

   / Les îles Caïman sont-elles un paradis fiscal à part ?

   - Il n'est pas sûr que ce soit un paradis fiscal si différent des autres. Certes, c'est un territoire où il n'y a pratiquement pas d'administration, ni de régulation financière. Il n'y a que très peu, voire pas du tout, de fiscalité de quelque nature qu'elle soit, ou d'impôt sur le patrimoine.

   / La situation a-t-elle évolué au niveau international en matière de paradis fiscaux ?

   - La géographie tient une place importante à ce sujet. Les îles Caïman, les Bermudes ou encore les îles Vierges, sont surtout prisées par les Américains du nord et du sud. Les Asiatiques ont davantage tendance à se tourner vers la République de Nauru, état insulaire d'Océanie. Concernant les Européens, jusqu'en 2008, 2009, ils avaient à leur diposition un large panel : Suisse, Luxembourg, Andorre...

   Mais depuis cette période, des craintes sont apparues sur la pleine application du secret bancaire. Les dossiers qui ont défrayé la chronique, comme UBS, ont également pesé. On remarque maintenant une certaine méfiance. Ces affaires ont été des coups de semonce pour ceux qui se pensaient à l'abri. Donc ceux qui sont aujourd'hui en situation de fraude se déplacent, y compris sur les conseils de leur banque ou de leur gestionnaire de fortune, qui les invitent à placer leur argent sur les îles Caïman par exemple, ou encore à Dubaï et Singapour. Ce mouvement de capitaux se fait aux détriments des places offshore européennes.

   / A combien s'élèvent les pertes de recettes annuelles dues à la fraude et à l'évasion fiscale ?

   - Nous ne disposons pas de statistiques à ce sujet en France ou en Europe. Les études les plus fouillées ont été réalisées par la Commission budgétaire du Congrès américain. Lors d'une conférence de presse organisée en Allemagne en 2011, le ministre du Budget de l'époque, Eric Woerth avait toutefois estimé le montant des pertes de recettes annuelles dues à la fraude et à l’évasion fiscale en France. Elles oscillaient alors entre 25 et 30 milliards d'euros. Or, toutes les augmentations d'impôts que nous avons faites dans le cadre du redressement budgétaire en 2012, et que nous ferons en 2013, équivalent à ces 30 milliards d'euros.

   / Quelle est la part de particuliers et d'entreprises qui ont recours aux paradis fiscaux ?

   - On pourrait attribuer deux tiers de ces pertes de recettes aux entreprises, soit 20 milliards d'euros, en sachant que la moitié correspond peut-être à des fraudes à la TVA. Le dernier tiers, soit 10 milliards d'euros, pourrait être attribué aux particuliers. (...)
Lire sur:

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"Pardon, Madame, vous n'auriez pas vu
Boucle d'Or, par hasard?"


(Source: pureutopia)

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"Moi, je ne m'excuse jamais...
Pas plus que mes petits camarades!"


Pour être heureux, 
arrêtons de nous excuser

   (...) «Excuse-toi, tu verras, tu te sentiras mieux après.» Cette phrase, vous l’avez déjà certainement entendue, et pourtant, des chercheurs semblent avoir prouvé le contraire.

   Un post de blog sur le site Smithsonian évoque une étude démontrant que les personnes qui ne s’excusent pas seraient, en définitive, bien plus heureuses que celles qui prennent le temps de le faire.

   «Peut-être que vous lui avez mis ce coup de pied dans les tibias à Jimmy; que vous lui avez piqué quelque chose ou que vous n’étiez qu’un morveux. Mais le pire dans cette histoire n’était pas le fait d’avoir des ennuis ou d’être privé de dessert. En réalité, le plus grave était plutôt de devoir présenter ses excuses.»

   Des chercheurs de l’European Journal of Social Psychology ont demandé aux participants de l'étude de se remémorer des transgressions de leur passé. Des plus petites –comme griller la priorité à un piéton en conduisant en ville– aux plus importantes comme des vols... Les participants étaient ensuite invités à envoyer un mail pour s’excuser de leurs écarts de conduite, ou ne rien faire s'il ne désiraient pas présenter d'excuses.

   Et les résultats de l’enquête sont les suivants: refuser de s’excuser contribue à avoir une «meilleure estime de soi», un sentiment «de pouvoir et de contrôle».

   Arrêter de s’excuser est-il pour autant une bonne idée? Pas sûr, surtout quand on sait que l’excuse a le pouvoir non seulement de rattraper une erreur, mais aussi souvent de consolider une relation personnelle ou professionnelle... à condition de bien le faire. D'ailleurs,un site a même été créé pour vous fournir les meilleures excuses en toute circonstance.

   Et pour ceux qui n'ont pas l'intention d'arrêter de s'excuser, un problème de fond se pose alors: comment distinguer les excuses sincères des excuses forcées? Pour les chercheurs Jane L. Risen et Thomas Gilovich qui ont étudié la question, la conclusion est sans appel: dans nos vies quotidiennes, la majorité des excuses que nous formulons ne sont pas sincères et ne sont généralement formulées que par convenance –le «pardon!» que l'on lance par exemple lorsqu'on bouscule quelqu'un dans la rue.

   «Bien que nous parvenions à faire la distinction entre des excuses forcées et sincères, nous acceptons les excuses lorsque nous sommes dans le rôle de "victime"», apprend-on sur le blog du cours de Cognition sociale de l'Université libre de Bruxelles.

   Et si nous les acceptons, c'est parce que nous sommes nous-mêmes habitués à formuler quotidiennement des excuses par politesse, la sincérité n'intervenant qu'au second plan de ce joli manège.(...)



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Luc Desle

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