Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 31 août 2013

"On me graissa la patte avant de la faire cuire". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LES VAGUES ONT-ELLES
UN NOM?"

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(Gênée):
"Heu... Oui... C'est mon nouveau boy-friend... 
Un producteur...
Il aime beaucoup les chapeaux... 
heu... laids..."




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"Qu'ess-t'attends, moule à gaufres?
Viens ici, si t'es pas une tafiole!"


(Ce vieux pirate en faisait toujours un peu trop
pour avoir un verre de rhum à l'oeil)


Pirates : 
A l'abordage !

   (...) Dès que des marins et pêcheurs ont entrepris de gagner leur vie en attaquant leurs collègues d'autres villages, leurs aventures ont inspiré les conteurs. Comme rappelle fort justement l'hebdomadaire ukrainienOukraïnsky Tyjden dans son dossier consacré à la question, L'Iliade et l'Odyssée ne sont après tout rien d'autre qu'un récit embellissant un vaste raid côtier mené par des pirates achéens contre une riche cité d'Asie Mineure.

   Depuis, la tradition ne s'est jamais démentie. A partir du XIXe siècle, les romans de piraterie deviennent des classiques, comme Le Pirate, de Walter Scott (1821), L'Ile au trésor, de Robert Louis Stevenson (1881), ou encore Le Corsaire noir, d'Emilio Salgari (1898). Côté français, Balzac s'y essaie dans une œuvre de jeunesse, Argow le Pirate (1824), et Jules Verne fait la part belle aux écumeurs des mers qui s'en prennent à ses héros, que ce soit dans L'Ile mystérieuse (1874) ou dans Deux ans de vacances (1888).

   Dès son apparition, le cinéma se passionne pour ces aventuriers sans foi ni loi, en puisant justement dans les romans que leur ont consacrés tant d'écrivains de renom. De ces livres, "L'Ile au Trésor" est probablement celui qui a été le plus souvent adapté à l'écran, la première version remontant à 1920 (Maurice Tourneur), la dernière étant un téléfilm britannique en 2012. 

   Outre les ouvrages de Jules Verne cités plus haut, qui ont eux aussi été adaptés à la télévision, d'autres auteurs ont vu leurs pirates imaginaires poursuivre leurs aventures dans les salles obscures ou les salons familiaux, comme "les contrebandiers du Moonfleet" de John Meade Falkner (1898), mis en images en 1955 par Fritz Lang, ou le célèbre "Sandokan", série télévisée européenne de 1976 tirée d'un autre roman d'Emilio Salgari, "Le Tigre de Mompracem" (1900).

   L'idée que l'on se fait de la piraterie doit beaucoup à ces romans et ces films. Le stéréotype du loup de mer borgne, souvent affublé d'une jambe de bois, prêt à tuer père et mère pour préserver le secret de son trésor, ou pour au contraire s'emparer de celui d'un concurrent, vient essentiellement des personnages de ces œuvres. Le récit de piraterie allie aventure et violence sanguinaire facile, un certain érotisme lié à une sauvagerie supposée, et une forme de conte moral, car il est bien rare que les principaux protagonistes ne paient pas leurs forfaits à la fin.

   La réalité du "métier" de pirate était évidemment bien différente. Les frères de la côte ne capturaient pas tous les jours des proies débordant d'un riche butin, et la plupart du temps, les pirates pillaient surtout des vivres, parfois de quoi commercer. Les capitaines de navires marchands qui se faisaient intercepter parvenaient souvent à négocier leur passage, et les combats étaient rares. 

   En fait, il semble que le bandit des mers qui ait le mieux correspondu à la légende postérieure du pirate ait été Edward Teach, le redoutable Barbe-Noire (1680-1718). Véritable force de la nature, cet ancien marin de la flotte britannique terrorisait les ports de Caroline, de Floride et des Caraïbes, à la tête d'une flottille de plusieurs navires. Il accentuait délibérément son aspect terrifiant en glissant dans ses cheveux et sa barbe hirsute des mèches de mousquet allumées. 

   Et il a connu un trépas digne du personnage qu'il s'était forgé, abattu de plusieurs coups de pistolet et de sabre lors de son dernier abordage. Ses adversaires ont ensuite attaché sa tête décapitée au mât de leur vaisseau. Il leur fallait une preuve de sa mort pour récupérer la récompense.

   Barbe-Noire, pirate réel mais digne de ses frères de fiction, a évidemment fait l'objet de nombreux romans et de films, dont "Barbe-Noire le pirate" de Raoul Walsh (1952). Preuve de la vivacité de son mythe, il a même trouvé sa place dans le quatrième épisode des "Pirates des Caraïbes" (2011), aux commandes cette fois d'un équipage de ... zombies. (...) 

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"Comment ça on voit mes aisselles?
Vous n'avez rien de mieux à faire, non?"


#JEAN PATCHETT

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Benoît Barvin

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