Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 17 octobre 2013

"Comme il marchait au pas de l'oie, il finit gavé par la propagande". benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA MORT EST UN TRÈS LONG ENTRACTE)

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"Oh, Mon Dieu, mais vous êtes tout nu!!!"



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"Mesdames et Messieurs les Français
qui allez vous révolter, je vous salue"


cortecs.org

LE SYSTÈME PEU INQUIET
 FACE A L’INSURRECTION DES URNES 
S’insurger vraiment ou périr :
 la preuve agricole

Raoul Fougax 

   (...) On entend de plus en plus évoquer des hypothèses de déroutes aux prochaines élections des partis du système. Cette perspective est possible, sinon probable. Elle ne serait que justice politique. Les français rendent assez justement co-responsables d’une situation qu’ils ne supportent plus les deux partis aux affaires depuis plusieurs décennies. Et certains politologues de nous annoncer insurrections et tempêtes.

   On ne sait jamais bien sûr, mais le peuple qui a coupé tant de têtes et dressés tant de barricades pourrait un jour renouer avec ce comportement dont on nous dit qu’il nous a permis d’apporter la liberté au pays puis au monde. Cependant depuis que la gauche succède à la droite et vice-versa, aucun vote n’est allé au bout du rejet, aucun vote déterminant pour l’exercice du pouvoir au sommet de l’état. Ni le présidentiel, ni le législatif.

   Les français ont peur de faire un saut dans l’inconnu et de perdre ce qu’ils ont encore. Tant qu’il y aura quelque chose à perdre de matériel, car pour le reste c’est fait, le système peut dormir sur ses deux oreilles ou presque. Il y a dans notre pays, une prudence électorale qui frise la lâcheté et qui sert le système. Les élections dont on nous parle tous les jours ne changeront que quelques maires et enverront à Bruxelles et Strasbourg des élus qui ne servent pas à grand-chose. Si c’est une insurrection, ce sera encore une insurrection à blanc, un tir d’avertissement. Le système s’y prépare et va tenter d’ailleurs de retourner la situation à son avantage.

   Le jeudi 10 au matin sur BFM TV était présenté un sondage du Nouvel observateur donnant pour les européennes à 24 % le Fn comme premier parti de France. Et le sous-titre du journal était parlant « le sondage qui fait peur ». Peur mais à qui ? Certainement pas aux 24% de français votant mal d’après l’hebdo. Et devant cette Une, le présentateur, l’amalgamant à quelques autres, dénonçait un climat lourd… malsain. (...)

   (...) Ces insurrections votives et marginales, sorte de défouloirs ne suffiront pas à changer les choses même si cela va conforter le front du refus et lui donner de l’espoir et même du poids. Mais peut-on se contenter de changer le maire d’une commune urbaine ou rurale quand nos agriculteurs se donnent la mort par désespérance économique et civilisationnelle. Selon l'Institut de veille sanitaire, près de 500 agriculteurs se sont suicidés de 2007 à 2009. Après les cancers et les maladies cardiovasculaires, le suicide est la troisième cause de décès dans le monde agricole, précise l'INVS.

   Au total, 417 hommes et 68 femmes sont passés à l'acte au cours de la période, avec une surmortalité particulièrement marquée chez les éleveurs (bovins-lait et bovins-viande) âgés de 45 à 64 ans. "Ces observations coïncident avec la temporalité des problèmes financiers rencontrés dans ces secteurs sur la période d'étude", précise l'INVS qui établit ainsi une corrélation directe entre suicide et difficultés économiques. L'étude "s'inscrit dans le plan de prévention du suicide dans le monde agricole annoncé par le ministère de l'Agriculture en mars 2011", rappelle l'INVS. Elle était très attendue par le secteur et constitue le premier état des lieux officiel sur ce sujet sensible.

   Notre monde rural, notre race paysanne brisée par le suicide européen de 14-18, termine sa terrible agonie liée à celle de nos villages et de nos clochers. C’est une France abandonnée qui se suicide par un désespoir qui n’est pas qu’économique. Comme l’oracle de Delphes la vielle terre semble ne plus rien avoir à dire. Les immigrés urbains victimes de l’exclusion dans des prisons de béton se suicident moins que nos agriculteurs abandonnés et oubliés dans leurs si belles campagnes. Qui ne comprend l’importance de ce phénomène ?

   Face a cette évidence, un bulletin aux municipales et aux européennes, cela fera du bien, ce sera toujours ça de pris, mais cela ne changera rien. L’insurrection qu’ils méritent est bien entendu d’une autre nature.





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"Oh oui, Chéri, avec tes grosses papattes,
fais-moi mal!"


Cynthia Patrick


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Luc Desle

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