Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 20 décembre 2013

"Chaque jour il astiquait son ego pour qu'il ne rouille jamais". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LÈVE-TOI CHAQUE MATIN
AU CHANT DES OISEAUX)

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(Parce qu’on ne parlait jamais de lui,
le Petit Chaperon Blanc avait le spleen)


Paintings by Enoki Toshiyuki


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(Charmant regard de la NSA sur les activités
de chacun des 7 milliards d'êtres humains)



Un juge américain condamne 
la «technologie quasi-orwellienne» 
de la NSA
(pourquoi "quasi"?)


   (...) Les partisans de la protection de la vie privée et leur «héros» lanceur d'alerte Edward Snowden ont marqué un point important ce lundi, quand un juge fédéral d'un tribunal civil de Washington a jugé que la collecte de métadonnées réalisée par l'agence nationale de sécurité NSA sur le téléphone de plusieurs particuliers était sans doute anticonstitutionnelle (pourquoi"sans doute"?). Dans une cinglante injonction préliminaire, le juge Richard Leon a qualifié cette pratique «d'atteinte à la vie privée», évoquant «une technologie quasi-orwellienne». «Il est évident qu'un tel programme de collecte de métadonnées (l'enregistrement des numéros appelés, la durée des appels, leur date, mais non leur contenu), «empiète sur les valeurs défendues par le quatrième amendement de la Constitution américaine, relatif à la protection de la vie privée», a-t-il jugé. James Madison, l'un des pères fondateurs de la constitution américaine, «serait horrifié» par l'ampleur des programmes de surveillance de la NSA, a ajouté Richard Leon. (...)

   Cette décision est remarquable car c'est la première fois qu'un tribunal, autre que les Cours secrètes régies par le Foreign Surveillance Act, se prononce sur les activités d'écoutes de la NSA depuis l'éclatement du scandale au printemps. Le juge enjoint l'agence de renseignement d'arrêter la collecte des métadonnées téléphoniques des comptes Verizon de Larry Klayman et Charles Strange, les deux personnes privées qui avaient porté plainte. Le gouvernement devra également détruire toutes les métadonnées qui ont déjà été collectées sur les plaignants. Mais, conscient que le dossier transcende sa juridiction et touche à une interrogation fondamentale sur l'équilibre sécurité/libertés qui occupait déjà les pères fondateurs au 18e siècle, le juge n'en a pas moins gelé son injonction pour 6 mois, afin de laisser au gouvernement la possibilité de préparer sa défense en appel (trop gentil, vraiment...)

   «Il s'agit du dernier chapitre dans la longue lignée des défis auxquels le pouvoir judiciaire a dû répondre pour ménager la sécurité nationale des États-Unis et les libertés individuelles de nos citoyens», écrit Richard Leon, pour justifier sa décision. Un porte parole du ministère de la Justice, Andrew Ames, a expliqué que les avocats du gouvernement étudiaient la décision du juge, mais estimé que le «programme est constitutionnel comme d'autres juges l'ont affirmé». Seuls les juges des cours secrètes supervisant l'activité de la NSA avaient émis des avis, jusqu'à ce que Leon se prononce. (...) 

   Depuis Moscou, où il est réfugié pour échapper aux poursuites judiciaires lancées contre lui par l'État américain, Edward Snowden a salué la décision. Le journaliste Glenn Greenwald, qui défend sa cause et a participé à toute l'opération de divulgation des données subtilisées par Snowden à une série de journaux à travers le monde, a estimé sur CNN que l'avis du juge Leon donnait raison à l'action du contractant de la NSA. Une interprétation évidemment battue en brèche par les autorités américaines qui rappellent qu'il a enfreint la loi en divulguant des informations secrètes obtenues illégalement.

   L'une des questions est de savoir si cette décision accroîtra la pression à la fois intérieure et extérieure qui pèse sur le gouvernement pour réformer l'encadrement des activités de surveillance de la NSA. La pression des alliés, notamment européens, de l'Amérique est forte. Ces derniers se disent furieux d'avoir découvert que Washington les espionnait sans complexes et demandent un coup d'arrêt de ces pratiques. Les grandes compagnies d' Internet, qui ont vu révélée leur embarrassante collaboration avec les services de renseignement et ont découvert que la NSA siphonnait aussi leurs banques de données internes à leur insu, ne sont pas en reste. Elles craignent une désaffection de leurs utilisateurs. Sept des grands patrons de la planète Internet doivent d'ailleurs rencontrer ce mardi matin le président à la Maison Blanche pour évoquer ces problèmes de surveillance et les conséquences économiques de l'effet Snowden.

   Soucieux de calmer les esprits, mais visiblement décidé à maintenir le principe du programme, le président a mandaté depuis l'été un groupe de travail chargé d'explorer des pistes visant à l'amender. Ce groupe d'experts a remis son rapport vendredi dernier à la présidence, qui a annoncé qu'elle allait l'étudier dans les prochaines semaines avant d'en rendre compte à la presse. L'une des recommandations faites par le rapport consisterait à rendre publiques de nouvelles mesures de protection de la vie privée des ressortissants étrangers. Ce serait une nouveauté importante. Le cadre juridique actuel américain encadrant l'activité de la NSA ne protège absolument pas les étrangers. (...) 


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"Non, Votre Majesté, mon nom n'est pas
'petit avorton', pas plus que le vôtre n'est
'grande gigue'..."



John Bauer

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Benoît Barvin

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