Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 25 avril 2014

"J'eus un sourire complice qui attira l'attention de l'inspecteur". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

***
Pensées pour nous-mêmes:

(L'EAU VIVE EST ÉTERNELLE)

***
(Future victime de l'Ogre voulant démontrer
que son cou n'avait rien à voir avec
celui d'un banal poulet)



***
(Technocrate européen écoutant la douce musique
des OGM, accompagnée en sourdine par
une cascade de piécettes)



OGM: 
le dernier coup de force de Barroso

José Bové
Eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts

   (...) Le 11 février 2014, un nombre record de 19 États de l'UE sur 28 se sont prononcés contre l'autorisation du maïs OGM TC1507 de Pioneer, sans parvenir toutefois à atteindre une majorité qualifiée qui aurait débouché sur une interdiction pure et simple. Malgré ce signal fort, la balle retourne dans le camp de la Commission européenne qui doit trancher et qui ne cache pas ses intentions d'ouvrir les champs européens aux OGM.

   Parallèlement à cette tentative de passage en force pour l'acceptation d'une variété de maïs OGM, la Commission européenne tente de sortir en catimini de l'impasse dans laquelle elle se trouve depuis décembre 2008. C'est en effet à cette date que les États Membres ont demandé que les évaluations des OGM prennent mieux en compte les aspects environnementaux et intègrent les impacts sociaux-économiques. La Commission n'a pas donné mission à l'AESA pour intégrer ces nouveaux aspects fondamentaux dans une véritable évaluation. Toute nouvelle législation européenne doit impérativement respecter cette demande unanime des pays. Le Commissaire à la Santé Tonio Borg, en pleine période des élections européennes, tente d'imposer un accord au Conseil qui permettra aux multinationales des OGM d'assouplir les procédures d'homologations au niveau européen tout en leur proposant de négocier avec chaque pays le droit de cultiver des OGM.

   Les multinationales se frottent déjà les mains car une fois qu'une variété sera cultivée dans un pays, aucun autre état ne pourra empêcher la vente de produits alimentaires transformés utilisant ces variétés transgéniques, libre circulation oblige. Le renard sera enfin rentré dans le poulailler; la traçabilité sera encore plus difficile et, en cas de problème, in fine personne ne sera responsable comme on le voit aujourd'hui avec la vache folle.

   Cette proposition est totalement inacceptable. Mais ce qui l'est plus encore, ce sont les rumeurs qui courent dans les couloirs de Bruxelles. Certains grands états membres comme l'Allemagne, la Pologne ou la même la France serait sur le point de valider cette pirouette de la Commission.

   Cette tentative de passage en force de la Commission européenne sous la pression permanente des lobbies qui développent des OGM, est une pseudo subsidiarité qui va à l'encontre du renforcement de la protection des agriculteurs et des consommateurs.

   Ségolène Royal, Ministre de l'Ecologie a toujours été une défenseure de l'agriculture familiale de qualité et s'est, à de nombreuses reprises, prononcée contre l'utilisation des OGM en agriculture.

Si cette proposition arrivait au Conseil, Madame Royal devrait s'y opposer farouchement et au besoin, activer le veto de la France, dans l'attente que la Commission européenne fasse le travail qui lui a été demandé en 2008 et qu'elle n'a toujours pas fait.

   Madame Royal doit demander à Monsieur Barroso d'arrêter ce processus qui ne répond ni aux risques environnementaux et socio-économiques, ni à la concurrence déloyale entre pays et encore moins à des poursuites devant l'OMC pour les pays refusant les OGM. Elle doit surtout prendre cette initiative pour garantir aux consommateurs français et européens qu'ils ne trouveront pas, demain, des OGM dans leurs assiettes. (...)


***

(Liberté chérie américaine, un tout petit peu
ligotée par les lobbies de l'argent)



***
Benoît Barvin

Aucun commentaire: