Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 20 mai 2014

"Cet ex-roi de la frite, qui n'avait plus la patate, vendait des pommes de terre surgelées". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(DIEU N'EST PAS DANS TON EGO)

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(La soirée mondaine battait son plein de cancans)



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(Sulfatage discret de vignes et autres cultures
par de zélés amis de la Nature)



Haute-Gironde (33) :
des écoliers tombent malades 
après un traitement de la vigne

Jérôme Jamet

   (...) Toux, douleurs dans la gorge, picotements de la langue, irritations des yeux, nausées et mal de tête. Vingt-trois élèves des deux classes de l'école primaire de Villeneuve, près de Bourg-sur-Gironde, ainsi que l'institutrice ont commencé à ressentir les mêmes symptômes lundi 5 mai, en fin de matinée

   Au retour de la pause du déjeuner, que beaucoup d'élèves ont pris à l'école, les symptômes s'accentuent. Le jeune directeur, Jean-Daniel Sans, confine alors ses élèves dans une salle et contacte le médecin scolaire. Au centre antipoison qui lui demande ce qu'il a pu observer, il indique que les vignes qui entourent et longent l'école sont en cours de traitement depuis le matin. « C'est la seule chose que j'aie pu constater », précise-t-il.

   Plus tôt, le directeur a tenté de contacter la maire, Catherine Verges, qui est aussi l'une des deux propriétaires des vignes qui jouxtent l'école, pour faire stopper les épandages, mais en vain.

   Jean-Daniel Sans sépare les enfants qui vont bien de ceux qui sont souffrants. Puis ils sont rapidement pris en charge par les pompiers pendant que l'institutrice qui a fait un malaise est conduite aux urgences de Blaye. « Le directeur a suivi la procédure qui s'impose lors d'un phénomène collectif. Il a tout fait pour protéger la santé des enfants », salue l'inspecteur d'académie, Pierre Kessas. Les parents d'élèves ont été prévenus le jour même. Pour certains enfants, les symptômes se sont prolongés le lendemain. « Ce n'était pas la bonne heure pour traiter », lançait discrètement un père de famille à la sortie de l'école hier. 

   « Ma fille sentait le sulfate à plein nez, je connais l'odeur », raconte un autre père qui travaille à la vigne depuis une vingtaine d'années. « Elle a été malade pendant deux jours, pourtant elle a l'habitude d'être dans la vigne. » En colère, ce parent d'élève attend que la maire s'écarte de l'entrée de l'école pour témoigner. « Quand on voit comment ils sont équipés pour se protéger lorsqu'ils traitent, c'est aberrant à côté d'une école », poursuit-il.

   Il n'est pas le seul à être en colère. «Un certain nombre de parents sont mécontents», confirme l'inspecteur d'académie. Ou inquiets de ne pas savoir exactement ce qu'il s'est passé. « Les parents en parlent tous les soirs, ils ont besoin d'être rassurés. Certains ont fait faire des analyses », indique le directeur d'école.

   Réélue maire au mois de mars, Catherine Verges réfute toute relation entre le traitement des vignes et les maux des enfants. « Les enfants ont été impressionnés, ce n'est pas la peine d'en rajouter », commente-t-elle sèchement. «Ça peut venir de plein de choses», appuie sa sœur, viticultrice également. Catherine Verges attend les résultats de l'enquête pour s'exprimer un peu plus. Mais pour la responsable de la cellule veille, alerte et gestion sanitaire de l'Agence régionale de santé, le Dr Martine Vivier-Darrigol, l'épandage et les symptômes « semblent être liés, cela ne fait aucun doute ».

   Le sous-préfet de Blaye, Jérôme Burckel, qui suit l'affaire depuis les premières heures, attend les conclusions de l'enquête menée par la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Draaf). « Je rassemble les éléments pour objectiver les faits. Il existe un arrêté préfectoral au sujet de ces épandages qui doivent être réalisés selon des conditions précises de météo. Aucune plainte n'a été déposée, mais s'il y a eu contravention à la réglementation, il y aura sanction», indique le représentant de l'État. (...)


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"Allez, dépêche-toi, on va être en retard!
- Grrr...
Si tu crois que c'est facile, avec mon poids,
sur cette glace qui fond en raison du
changement climatique..."


Australian photographer Jeremy Blincoe’s 
Fleeting Embrace series places children 
in phenomenal settings and situations.
(via blanc-pale)

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Benoît Barvin

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