Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 19 juin 2014

"Déguisé en mouton, ce loup se mit à bêler tristement". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TU N'AS PAS BESOIN DE BONS POINTS
POUR AVANCER DANS LA VIE)

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"Oui, oui, ces horribles chapeaux sont

des créations originales qui...
- Comment ça, horribles?!"



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DavidP tagged ...

IRAK
Blair justifie 
encore une fois la guerre




   (...) A la suite de l'avancée des troupes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (Eiil) en Irak qui a ranimé le débat sur le bien-fondé de l'invasion du pays en 2003, Tony Blair maintient que celle-ci était justifiée.

   Dans un essai controversé, publié sur son site web et repris dans plusieurs journaux, l'ancien Premier ministre estime qu'"il faut que nous nous libérions de l’idée que c’est 'nous' qui avons causé ceci [la situation actuelle en Irak]. C’est faux. [...] La cause fondamentale de la crise est liée au sein de la région, non pas à l’extérieur." Blair, qui menait l'invasion d'Irak en 2003 aux côtés des Etats-Unis, trouve qu'"il est bizarre d'argumenter que la situation actuelle ne serait pas survenue si nous n'avions pas fait tomber Saddam Hussein". (...)
   (...) Dans son essai, Blair tente de démonter ce qu'il appelle les deux arguments majeurs contre l’invasion de l’Irak en 2003, c’est-à-dire le manque de preuves que Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive et l’idée que l'lrak serait aujourd’hui un pays stable si Saddam Hussein n’était pas tombé. 

   En ce qui concerne le premier argument, Blair estime qu"il aurait été très peu probable" que "Saddam se fût abstenu d’utiliser des armes chimiques" contre les Irakiens, en rappelant qu'il avait utilisé dans les années 1980 des armes chimiques contre les Iraniens et contre sa propre population".

   Quant au deuxième argument, Blair rappelle le "printemps arabe" de 2011, qui selon lui aurait eu des conséquences catastrophiques pour l'Irak. "L'Irak, sous le régime le plus brutal et cynique [de la région], aurait-il été par miracle une oasis de calme ? Le scénario le plus probable, c’est que l’Irak aurait été englouti dans la même éruption [de révoltes]. La réponse la plus probable de Saddam Hussein aurait été de se battre pour maintenir son pouvoir. [...]. Imaginez les conséquences ! De l’autre côté de la frontière [en Syrie], une minorité soutenue par des chiites qui s’accroche au pouvoir en essayant d’arrêter l’insurrection majoritairement sunnite ; en Irak, on aurait vu l’inverse. Le risque aurait été une guerre sectaire totale à travers la région."(...)

   (...) Les propos de Blair ont rencontré de violentes réactions dans son pays. Dans sa chronique publiée dans le Daily Telegraph, le maire de Londres Boris Johnson estime que "Blair devrait la boucler ou au moins accepter la réalité de cette catastrophe qu’il a contribué à générer". Il considère que "l'invasion de l'Irak s'est révélée une erreur tragique" qui réside aussi dans le manque d'engagement des Britanniques et des Américains pour assurer une transition démocratique après la chute du dictateur. Selon Johnson, "la réalité est que, avant l’invasion en 2003 [en Irak] menée par les Etats-Unis, il n’y avait pas de présence d'Al-Qaida dans ce pays, aucune. 

   Certes, Saddam Hussein était un tyran bassiste sans scrupules qui traitait sa population avec une brutalité alarmante. Mais il n'entretenait aucun lien avec les auteurs des attaques du 11 septembre 2001 au World Trade Center, et ne disposait pas d’armes destruction massive." 

   La vérité, c’est que nous avons détruit les institutions d’autorité en Irak sans avoir la moindre idée de ce qui allait suivre [...] Plus de 100 000 Irakiens morts seraient encore vivants [si l'invasion n'avait pas eu lieu]. Quand nous avons voté pour cette guerre – y compris moi –, on l’a fait avec ce qui paraît aujourd’hui une supposition naïve que les gouvernements britannique et américain avaient un projet pour après [...], qu'il y aurait "un projet pour une transition comme ce fut le cas avec l’Allemagne en 1945, où la machinerie basique et essentielle était poursuivie tout en mettant en place un programme de dénazification". (...) 

   (...) Mais si cette invasion en 2003 était "de la folie" et semble avoir été "motivée par l’envie générale de contrôler un des plus grands exportateurs de pétrole dans le monde et de faire tomber Saddam Hussein", Johnson ne plaide pas contre l’interventionnisme. La situation en Irak "ne veut pas dire que toute intervention est toujours, et partout, mauvaise [...] Il serait faux de conclure que parce que nous avions tort en ce qui concerne l’Irak, nous aurions toujours tort de tenter de changer les choses."

   Même son de cloche dans le Daily Mail qui titre : "Le carnage fait honte à Blair". Le général britannique sir Michael Rose réfute l'argumentation de Blair pour exposer sa "fausse logique". Le général regrette que Tony Blair reste "en déni total sur la catastrophe qu'il a infligée non seulement au peuple irakien, mais aussi à des millions d'autres personnes à travers le Moyen-Orient à la suite de l'invasion de 2003 [...] Blair n'assume pas la moindre responsabilité et refuse toujours de s'excuser de nous avoir menés à la guerre."


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"Heu... Ça veut dire oui?"




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Luc Desle

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