Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 14 juin 2014

"Elle hésita entre l'homme qui avait la frite et celui qui avait la banane". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA SAGESSE DORT-ELLE JAMAIS?)

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(Jane avait bien changé)



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(La Chatte Noire se préparant
à punir les violeurs des université)


"Grrr..."


ÉTATS-UNIS
Viols en série sur les campus

MARGOT GUILLOIS
COURRIER INTERNATIONAL

   (...) "Sur les campus universitaires, on estime qu'une étudiante sur cinq a été agressée sexuellement", a déclaré le président Barack Obama fin janvier, après plusieurs affaires de viols dans des universités américaines, y compris dans certaines des plus prestigieuses comme Columbia ou Yale. Fin avril, la Maison-Blanche a publié un rapport encourageant les universités à combattre plus fermement les agressions sexuelles sur leurs campus. Début mai, le ministère de l'Education a annoncé qu'il menait une enquête dans 55 universités pour déterminer si celles-ci avaient correctement traité les plaintes déposées pour agression sexuelle.

   Le débat enfle outre-Atlantique sur ce que le Los Angeles Times considère comme une épidémie : "Aujourd'hui, il y a peu d'établissements dans le pays – petits ou grands, publics ou privés – qui ne soient en train de se tourmenter pour savoir comment traiter au mieux ce qui est désormais vu comme une épidémie d'agressions sexuelles". Le quotidien californien se réjouit de voir le gouvernement et le ministère de la Justice vouloir changer "cette culture pernicieuse qui a longtemps permis que des étudiants (majoritairement des étudiantes) soient harcelés sans avoir de recours", mais pointe la difficulté des universités à agir comme des tribunaux.

   Vingt-trois étudiants de Columbia et de Barnard ont porté plainte contre leurs universités pour défaut de traitement de leurs plaintes pour viol. Ces élèves affirment que les employés auxquels ils ont eu affaire ne sont pas formés correctement et que les universités leur ont conseillé de ne pas ébruiter leurs plaintes voire de ne pas porter plainte du tout de crainte de voir leur réputation ternie. Le New York Times cite une militante à ce propos : "Nous les avons touchés là où ça fait mal : leur réputation."

   Dans le même article, le New York Times souligne que le comportement des autorités universitaires a commencé à changer : "La tempête médiatique a forcé l'administration de Columbia à endosser des tâches plus proches du rôle de juge et de travailleur social que d'éducateur." (...)

   (...) Aux Etats-Unis, les étudiants ont la possibilité de porter plainte auprès de l'université et non de la police, mais les élèves accusés d'agression sont rarement punis. Dans le pire des cas, ils sont temporairement renvoyés, une sanction bien moins sévère qu'une éventuelle condamnation de justice. Le Boston Globe titre justement : "Les universités ne peuvent jouer à la police dans les affaires d'agression sexuelle". Pour le journal, les universités peuvent ruiner la vie d'un élève accusé sans que celui-ci ait eu la possibilité d'être jugé par un vrai tribunal. Par ailleurs, la situation est aussi préjudiciable pour les victimes qui se retrouvent sur le même campus que leurs violeurs après une expulsion temporaire. "

   Les victimes d'agressions sexuelles devraient être encouragées à signaler ces crimes aux forces de l'ordre. Les universités doivent évidemment s'assurer de la sécurité de leurs étudiants mais elles ne devraient jouer ni au policier ni au juge", conclut le quotidien.  D'autant que comme l'explique Time magazine, qui titre cette semaine en une "Viol : crise dans l'éducation supérieure", s'il y a beaucoup de victimes, il y a peu de criminels. "Le fait qu'une étudiante sur cinq ait subi une agression sexuelle ne veut pas dire pas que les jeunes Américains sont une horde de violeurs. L'étude dont ces chiffres sont issus montre qu'une large proportion des agressions les plus violentes sont commises par un petit groupe d'étudiants", souligne l'hebdomadaire américain.(...)

   Le gouvernement a donc décidé d'agir et les responsables d'université aussi. Des membres de l'université Columbia ont signé une lettre qui soutient les plaintes des étudiants contre la politique de l'université révèleBwog, un des journaux de l'universitéDans le même temps, les étudiants de Columbia se mobilisent contre cette "épidémie". Comme le signale le magazine VICE, des graffitis sont apparus sur les murs des toilettes du campus, affichant la liste des "prédateurs sexuels sur le campus". L'université a rapidement effacé ces graffitis, qui sont réapparus plus tard en deux endroits différents. 

   Time rappelle que le gouvernement ne peut pas faire plus qu'enquêter comme il le fait en ce moment et que chaque université devra travailler sur sa façon de gérer les agressions. Le magazine cite le cas de la ville universitaire de Missoula, dans le Montana, anciennement appelée "la capitale américaine du viol", qui a fait des efforts de formation, à la fois de son personnel et de ses étudiants. 

   Le Los Angeles Times rappelle quant à lui le conseil contenu dans le rapport de la Maison-Blanche : que chaque université fasse une enquête sur son propre campus, concluant qu'"aucune université ne peut prendre sérieusement en charge un problème si elle n'en connaît pas l'étendue".


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(Monsieur Lion se régalant de la chair
juteuse du photographe à l'appareil automatique)



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Luc Desle

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