Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 4 juillet 2014

"On dut faire une saignée au Comte Dracula, ce qui le blessa énormément". Jacques Damboise in "Pensées contraintes"/

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Pensées pour nous-mêmes:

(L’ÂME EST AU CORPS
CE QUE LE VIN EST A LA BOUTEILLE)

PCC Jacques Damboise

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(EXCLUSIF!)

- Photo du Christ, vieux,
et ressuscité mais resté
sur cette bonne vieille planète
pour zieuter les z'humains
en train de se trucider -


"Yo!"


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"Les Etats-z'Unis, nini,

sont notre Eldorado, dodo...
- Tchi, tchi...
- Tchi, tchi?"


route-d-eldorado-2000-

toutlecine.com

ETATS-UNIS
Immigration : 
la réforme au placard


   (...) La réforme de l'immigration ne sera finalement pas votée au Congrès cette année. Le président Obama et les républicains de la Chambre des représentants en sont également responsables. La grande perdante sera l'économie américaine, mais sur le plan politique, ce sont les républicains qui paieront le prix fort.

   Le 30 juin, Barack Obama a fustigé les républicains pour cet échec, mais pour valser il faut être deux. Le président dit à présent vouloir agir unilatéralement [par décret], mais c'est en menaçant d'en arriver là qu'il a poussé beaucoup de républicains à douter de sa capacité à mettre en oeuvre honnêtement n'importe quelle réforme. Une des conséquences de ses abus de pouvoir est d'avoir miné la confiance que lui accorde Congrès pour mettre en oeuvre fidèlement les lois [Obama est accusé par les conservateurs d'outrepasser ses prérogatives]. (...)

   Le président est aussi responsable du spectacle d'incompétence qu'offre l'administration fédérale à la frontière du Mexique. Les plus féroces partisans d'une restriction de l'immigration n'auraient pas pu trouver mieux pour tuer la réforme que le tableau actuel : des milliers d'enfants passant la frontière pour finir dans des camps que le ministère de la Sécurité intérieure est incapable de gérer. La plupart de ces enfants fuient la pauvreté et le chaos qui règnent en Amérique centrale, mais beaucoup sont envoyés par leurs parents qui ont entendu dire qu'une fois entrés dans le pays, M. Obama les autoriserait à rester. Les reportages télévisés sur le chaos à la frontière ont été du pain béni pour les républicains anti-immigration.

   Bon nombre de démocrates n'étaient pas non plus vraiment favorables à une réforme. Ils préfèrent continuer à se servir de cette question pour présenter les républicains comme hostiles aux Hispaniques et aux Asiatiques. Ils pensent que ce matraquage politique pourrait pratiquement leur garantir la victoire à l'élection présidentielle de 2016. (...)

   (...) Reste que tout cela ne justifie pas le refus des représentants républicains de soumettre au vote une réforme. L'immigration et le commerce sont deux questions qui peuvent stimuler la croissance et qui devraient pouvoir faire l'objet d'un compromis entre les deux partis. Le Sénat l'a prouvé en adoptant son projet de loi l'an dernier [projet de loi sur l'immigration dont la Chambre des représentants ne voulait pas]. Quelques républicains étaient prêts à s'opposer aux discours démagogiques entendus dans les médias ; mais la majorité voulait une réforme de l'immigration à condition de ne pas avoir à la voter [par crainte de perdre ensuite leur siège].

   Le blocage parlementaire aura pour effet d'amplifier les accusations et les suspicions entre les deux camps. Le président cherchera à plaire à sa base et provoquera les républicains anti-immigration en réduisant par décret le nombre d'expulsions. De nombreux républicains mordront à l'hameçon et réagiront de manière excessive, ce qui accentuera la perception de leur parti comme une formation hostile aux minorités. (...)

   (...) L'économie américaine sera la plus grande perdante. Les immigrés ne volent pas le travail des Américains : les Etats-Unis manquent de main-d'œuvre dans les secteurs industriels où les immigrés sont les plus susceptibles d'être embauchés. En bas de l'échelle des salaires, des emplois ne sont pas pourvus dans l'agriculture, l'hôtellerie, la restauration, et la construction dans certaines régions. A l'autre bout de l'échelle, les Etats-Unis ont besoin d'ingénieurs, de concepteurs de logiciels, de biologistes et de bien d'autres professions. La perte de capital humain des Etats-Unis profitera au reste du monde : les immigrés potentiels retourneront en Chine et en Inde, ou s'installeront au Canada et en Australie.

   Un pays dont la croissance plafonne à 2 % depuis cinq ans et où les revenus réels sont en baisse mérite mieux de sa classe politique.


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(Train de la vie allant aussi vite

qu'un métro new-yorkais)


The Metro - Orange Line - Washington, DC 
(actually Virginia to Maryland running through DC)
http://generic-art.tumblr.com/

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Luc Desle

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