Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 7 février 2015

"Cet incendiaire n'avait pas un aspect très chaleureux". Jacques Damboise in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(DIEU N'EST QU'UNE CONVENTION)

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(Femme jouant admirablement de la bouteille)



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(Gomme Googlolesque effaçant
comme elle l'entend ce qu'elle veut)



INTERNET
Google et le droit à l’oubli 
à deux vitesses


   (...) "En mai 2014, la Cour européenne de justice a établi que tout citoyen de l’Union a le droit de demander à Google de désindexer du moteur de recherche les contenus qui le concernent, s’ils ne présentent pas un intérêt pour le grand public et s’ils peuvent au contraire modifier ou réduire le droit des citoyens à déterminer leur propre image sociale", instituant ainsi le "droit à l’oubli", rappelle L’Espresso

   La Cour européenne a alors confié à Google (et aux autres moteurs de recherche) la charge de déterminer au cas par cas quels contenus présentent un intérêt pour le grand public et quels autres doivent être rendus inaccessibles, "attribuant ainsi un pouvoir énorme à Google". Le géant d'Internet a donc formé un comité d’experts internationaux afin d’établir des lignes de conduite et traiter de manière simple, transparente et efficace "les centaines de milliers de demandes déjà parvenues, et les millions à venir". (...) 

   (...) Le comité a rendu son rapport final ce 6 février. "Un des points principaux du document (et le plus controversé)", souligne L’Espresso,"concerne la compétence territoriale pour la désindexation". Selon le Conseil, en effet, cette dernière "doit concerner toutes les extensions européennes du moteur de recherche, mais pas celles hors de l'Union européenne (UE)". En clair, "un lien n’apparaîtrait pas dans les recherches effectuées depuis les sites Google d’un pays de l'UE [sur Google.fr, par exemple], mais il serait toujours indexé sur Google.com". Or, note le magazine, "cette indication est ouvertement contraire à ce qu'a ordonné la Cour, c’est-à-dire la complète désindexation". Google "offrira donc des indexations complètes aux Etats-Unis, et 'censurées' en Europe". 

   Les membres du comité consultatif n’étaient pas tous d’accord sur ces conclusions, note encore L’Espresso, qui explique que "deux cultures se sont affrontées : celle des Etats-Unis – selon laquelle les décisions de la Cour violent de la manière la plus absolue la liberté d'expression – et celle de l'UE, dont la loi et la jurisprudence prévoient déjà le droit à la vie privée (et donc à l’oubli)".

   Le "choc des cultures" est particulièrement évident dans la réserve écrite formulée par Jimmy Wales, le fondateur de Wikipedia, qui s’est dit "totalement opposé à l'existence d'un statut juridique dans lequel une société privée serait obligée de devenir le juge de nos libertés les plus fondamentales, comme la liberté d’expression et la vie privée, sans qu’aucune procédure d’appel ne soit prévue pour les éditeurs dont les œuvres sont supprimées".


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Benoît Barvin

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